En bref
Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 28€/jour/personne
Langues : arabe, amazigh (berbère), français couramment pratiqué
Nombre d’habitants : 32 millions (2012)
Carnet de voyage au Maroc
Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos
Quand : Une semaine à Marrakech en décembre 2005, 2 semaines pendant l’été 2009, 10 jours en hiver 2011, un long week-end début 2015, 2 semaines en septembre 2016.
Conditions : Voyages montés seuls, avec véhicule de location et hôtels la plupart du temps réservés à l’avance.
Ce qu’on attendait de la destination : Une habitude pour Rida qui a encore de la famille là-bas, une vraie découverte pour Amandine qui ne connaissait du Maghreb que la Tunisie. A force, un pays qu’on connait très très bien !
Bilan : Une destination très variée où on a découvert à chaque fois de très beaux endroits, tout en se sentant à l’aise. Les hébergements sont d’un bon rapport qualité prix et souvent décorés avec goût ; la nourriture est sans doute l’une des meilleures au monde ; les Marocains sont souriants, accueillants, chaleureux. Et avec Rida parlant arabe et berbère, nous avons pu nous perdre dans des villages vraiment reculés et étonnants.
Nos conseils : Allez-y seuls ! Toutes les infrastructures sont en très bon état, la plupart des Marocains que vous rencontrerez parlent français… Vous pouvez louer une voiture si vous ne vous laissez pas impressionner par quelques feux grillés ou ânes déboulant sur la route. Sinon les taxis collectifs ou privés sont très abordables. N’hésitez pas à y aller en hiver, ciel bleu et 15-20 degrés assurés dans le sud, les touristes en moins. Et pitié, ne dites pas que vous avez « fait » le Maroc en passant une semaine au Club Med de Marrakech…
A vous le miam ! : Alors là, c’est du lourd ! Il y a bien sûr les restos de grands chefs qui à Casa ou Marrakech savent redécouvrir la cuisine marocaine en la teintant d’inspirations occidentales. Il y a aussi les restaurants pour touristes qui servent une cuisine tout à fait correcte pour une dizaine d’euros. Il y a enfin – et surtout – la cuisine populaire marocaine : celle des petites cuisines où découvrir le menu consiste à regarder ce qui a été préparé le matin et mijote depuis. Nos meilleurs tajines, nous les avons trouvés pour quelques euros lors de haltes au hasard où les familles en ont juste quelques-uns à vendre, soulèvent le couvercle des plats en terre cuite pour nous en montrer l’intérieur et vont acheter au boulanger d’à côté le magnifique pain avec lequel on va manger (car pas de couverts dans ce cas, préparez-vous à vous brûler et colorer les doigts). Et l’éternel thé à la menthe servi en toute occasion ! D’un bout à l’autre du Maroc, on trouvera quantités de recettes différentes (poisson sur la côte, plein de légumes divers, épices variées…). Le mot « tajine » correspond seulement au plat qui permet de les cuire. Le couscous est quant à lui réservé au vendredi ou aux grandes occasions. Lors de repas de fêtes, il est aussi possible de déguster un méchoui (agneau cuit sur une broche, exquis !) ou une pastilla.
Agadir a été détruite par un tremblement de terre en 1960. Contrairement aux autres grandes villes marocaines, elle ne possède donc pas de medina de charme. La ville est surtout connue pour être une station balnéaire proposant plusieurs dizaines d’hôtels de tous standards le long d’une très belle plage. Rappelons quand même que c’est l’Océan atlantique, donc mer agitée, pas très claire ni très chaude… Mais 300 jours de soleil quand même ! Nous ne nous y sommes arrêtés que 2 jours pour assister au mariage de Mohammed, un ami de longue date de Rida.
Nous sommes ensuite remontés le long de la côte, en traversant de grandes plantations d’arganier (oui, ceux qui produisent l’huile d’argan) avec notamment un arrêt d’une nuit à Imsouane le spot de surf du Maroc !
Essaouira, l’ancienne Mogador : coup de cœur pour cette ville à taille humaine, qui fait paraît-il penser à Saint-Malo (on n’est jamais allés à Saint-Malo alors on répète bêtement ; et d’ailleurs la ville est jumelée avec La Rochelle). La médina est construite sur un plan en damier, il est donc un peu plus facile de s’y repérer. Les remparts surtout réalisées par les Portugais au 16ème siècle donnent un cachet incontestable. Depuis la squala du port entre créneaux, tours et canons, très belles vues sur les îles alentours et les fortifications de la cité. Le port est un spectacle à lui tout seul avec l’arrivée des pêcheurs, les mouettes et les chats qui se disputent les restes, les petites cahutes où on peut déguster au déjeuner du poisson frais. La plage est venteuse mais très grande et agréable. Une ville qui est de plus en plus visitée et qu’il faut vite découvrir avant qu’elle ne devienne une Marrakech bis (il y a encore de la marge).
A vous les belles photos ! : Remparts, embruns, mouettes, bateaux… le port offre de grandes possibilités de jouer avec les lumières et couleurs. Revenez-y à différents moments de la journée pour une surprise à chaque fois renouvelée.
no images were found
Marrakech : en décembre 2005 nous avons passé une semaine complète dans cette ville, ce qui nous a permis de bien la découvrir et d’aller au-delà des clichés. Oui Marrakech est hyper touristique (1 million de visiteurs par an) et le climat y est étouffant en été. Il faut surmonter son côté jet set qui la dessert tellement pour profiter du patrimoine exceptionnel et très bien mis en valeur de la médina. La mosquée de la Koutoubia et son minaret de 77 mètres vous serviront de repère si comme nous vous résidez en dehors de la médina, au Guéliz ou à l’Hivernage. La place Jemaa el Fna est bien entendu un endroit incontournable, où on peut passer des heures à regarder les « shows » proposés (conteurs, charmeurs de serpents ou de petits singes, musiciens…). Drôle de se dire qu’il s’agissait sous les Alaouites d’une place de Grève où étaient décapités les condamnés ! On peut y déguster des bonnes soupes le soir ou la surveiller de haut depuis le Café de France. Bon, il y a polémique sur les célèbres jus d’orange pressés proposés par les camions stationnés tout autour de la place. En boire ou pas ? Rida a été bien malade une journée ; Amandine n’a rien eu ; les jus sont parait-il coupés avec de l’eau… A vous de voir ! Une petite astuce peut-être : observer vers quel(s) stand(s) se dirigent les locaux… N’oubliez pas en tout cas de visiter les tombeaux saadiens, la medersa ben Youssef (somptueuse école coranique), la Qoubba Almoravide. Le souk est à raison l’un des plus réputés du Maroc. Pas sûr que vous y fassiez de très bonnes affaires, car il y aura toujours un Allemand pour acheter 15€ une paire de babouches pour laquelle vous en proposiez 5… Quelques conseils néanmoins : s’enfoncer le plus possible, loin des grandes artères du marché, et y aller en fin d’après-midi avant la fermeture, quand les vendeurs ne voudront pas renoncer à une vente pour bien finir leur journée (et payer les placeurs). Il est possible de faire le tour des remparts en calèche (prix affichés et fixes, mais pas donnés). Coup de cœur pour les jolis jardins Majorelle, un peu en-dehors du centre-ville, symphonie de couleurs où ont été éparpillées les cendres d’Yves-Saint-Laurent qui en fut propriétaire avec Pierre Bergé. Encore un peu plus loin, les jardins de la Ménara se visitent de préférence en fin d’après-midi, quand le soleil couchant se reflète dans le beau bassin.no images were found
A vous le bon son ! : Sur la place Jemaa el Fna ou dans de petites villes plus éloignées, lors d’une soirée « pour touristes » ou d’un mariage traditionnel vous ne manquerez pas de tomber sur un groupe local de musique berbère. On adore ou on déteste les rythmes entêtants et le son des debourkas (nous on adore et vu le niveau sonore, tant mieux !).De jolies balades peuvent être faites dans le Haut Atlas, à quelques heures de route de Marrakech. Nous sommes notamment allés aux cascades d’Ouzoud, à éviter en été car le débit de l’eau est paraît-il inversement proportionnel au nombre de touristes (nous y sommes allés lorsque nous avons passé une semaine entière à Marrakech en décembre).
Entre Marrakech et Ouarzazate s’étire la belle mais exigeante route du Tizi-n-Tichka. Sur 230 kilomètres très sinueux s’étendent de très beaux paysages du Haut Atlas. Pour visiter Telouèt il faut s’éloigner de plus de 20 km de la route principale sur une toute petite route. N’hésitez pas à prendre en stop les quelques villageois (souvent âgés) qui sans cela mettraient des heures pour relier les villages alentour. Telouèt abrite le magnifique palais du Glaoui (ancien pacha de Marrakech) ou plutôt ce qu’il en reste. Il n’est ici pas question de visiter un édifice meublé et décoré, le palais étant bien abimé. Mais il reste de belles fenêtres et les magnifiques paysages de la campagne alentour. Nous avons particulièrement apprécié car nous y sommes restés seuls pendant plus d’une heure (en plein été !). La découverte est donc toute autre.
Plus loin sur la route principale, vous tomberez sur la cité mythique d’Aït Benhaddou, qui est aussi probablement la couverture de votre guide. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987, ce ksar a été le lieu de tournage de plusieurs films : de Lawrence d’Arabie en 1962 à Prince Of Persia en 2010. Il faut dire que ce décor est juste magique, surtout au coucher du soleil.
A vous les belles photos ! : L’été il est possible de traverser l’oued asséché ; la vue du village est alors époustouflante. Préférer la fin d’après-midi pour faire ressortir le rouge des pierres.
Ouarzazate et sa région méritent sûrement plus de temps que nous y sommes restés. Mais nous y étions en été et il n’est alors pas recommandé de visiter les vallées alentour à cause de la chaleur. Sont à voir dans la ville la kasbah de Taourirt (ou kasbah du Glaoui) et les studios de cinéma qui nous ont bien éclatés (on se promène dans les décors laissés par les équipes de tournage, on peut même essayer des costumes).
On revient vers l’Ouest cette fois. Nous avons passé une nuit à Taliouine, la capitale du safran. La ville est très petite et a peu d’intérêt. De jolis villages et quelques trucs sympas à visiter aux alentours mais assez durs à trouver. De plus, les villageois ne parlaient que berbère, heureusement que Rida était là !
Taroudant offre un caractère très particulier. Ville peu étendue, enserrée dans ses remparts, où les femmes portent un habit qu’on ne rencontre nulle part ailleurs, d’un bleu intense, qu’on n’a pas osé prendre en photo. Vous y croiserez peut-être le couple Chirac qui a ses habitudes dans une résidence prêtée par le roi du Maroc… Intéressant quartier des tanneurs, beaucoup plus accessible que celui de Fès.
A vous le bel hôtel ! : Ain Khadra est situé à quelques kilomètres du centre-ville (voiture obligatoire). Cette chambre d’hôtes à taille humaine est tenue par des Français, dont les péripéties ont fait l’objet d’un reportage TV à l’ ouverture. Les perspectives sont apaisantes, la déco de bon goût, et la piscine très accueillante, un sans-faute !
Meknés est beaucoup moins fréquentée et étendue que sa voisine Fès. C’était néanmoins une ville impériale importante, fief de Moulay Ismaël au 17ème siècle. Ce sultan alaouite a décidé de quitter Fès pour repartir de zéro non loin de là, un peu comme Louis XIV avec Versailles. Aujourd’hui 5ème ville du pays avec 700 000 habitants, elle est séparée en deux parties distinctes, de part et d’autre de l’oued Boufekrane : le quartier historique avec ses monuments et ses 25 km de remparts et la partie européenne. Nous avons aimé la taille humaine de la cité, les calèches pour faire le tour des remparts, la magnifique Bab el Mansour et les intéressants monuments comme la medersa Bou Inania dans la médina et le tombeau de Moulai Ismaël dans la ville impériale toute proche. Très chouette et appétissant marché couvert. Juste à côté, la place El Hedim est le centre de toutes les rencontres et activités ; elle vous fera penser à une petite Jamaa el Fna.
Fès. Ce petit bijou est d’une richesse historique incomparable. Fondé au 7ème siècle par Moulay Idriss (celui que l’on vénère dans la ville du même nom), la cité fut Almoravide, puis Almohade et Mérinide (avant d’être délaissée pour Marrakech) , ce qu’on retrouve aujourd’hui dans les différents quartiers de la ville et ses nombreux édifices culturels et surtout religieux. Comptez plusieurs journées pour découvrir en profondeur le souk et les différents quartiers d’artisans. Il y a les ébénistes, les bijoutiers et bien sûr les tanneurs (qui étaient en cours de déménagement quand nous y étions). La Bab Bou Jelou, verte d’un côté, bleue de l’autre, signe l’entrée des ruelles étroites de la plus grande médina du monde arabe. Juste à côté, la medersa Bou Inania est juste magnifique. Le fondouk Nejjarine était l’un des caravansérails les plus importants. C’est maintenant le magnifique musée des arts et métiers du bois (Nejjarine en arabe). Intéressant musée Batha un peu à l’écart, qui offre de beaux jardins andalous propices à la détente. Difficile de citer le reste des curiosités, il y en a des dizaines, de la petite mosquée au fond d’une impasse à la place où les artisans travaillent sous vos yeux. Pour avoir une belle vue d’ensemble, il faut grimper vers les tombeaux mérinides. Ils présentent peu d’intérêt, si ce n’est un panorama époustouflant sur la ville. A côté de vous, quelques étudiants viennent réviser leurs cours, des tanneurs font sécher des peaux à même le sol, quand soudain c’est l’heure de l’appel à la prière. La ville est sortie de sa fausse léthargie par les échos saisissants, le temps est suspendu…
Volubilis, rien que le nom fait rêver non ? Ce sont les ruines les plus importantes du Maroc, classées au patrimoine de l’UNESCO en 1997 pour la qualité de ses mosaïques. Si c’est vrai que celles-ci sont magnifiques, c’est bien toute cette ancienne cité romaine qui vous ravir, avec sa basilique, son capitole, son arc de triomphe. Qu’il est bon de défiler dans les « rues » en s’imaginant la vie alors, d’observer les détails de l’architecture romaine et les cigognes qui font leur nid en haut des colonnes ! Vous vous souvenez de Moulay Ismaël ? Il se trouve qu’il a utilisé une bonne partie des marbres de Volubilis pour fonder Meknès sa capitale. Hors saison, nous y étions presque seuls et y sommes restés toute une demi-journée. A ne surtout pas faire au pas de course, vous seriez déçus et n’en saisisseriez pas le charme.
Moulay Idriss à quelques kilomètres de là vaut surtout le détour pour les musulmans qui sont seuls autorisés à pénétrer dans le mausolée du tout premier roi du Maroc (Idriss 1er, arrière petit-fils du prophète et fondateur de Fès). C’est la plus sacrée des villes saintes marocaines et un grand pèlerinage s’y déroule chaque année en août. Pour quelques dirhams nous avons suivi un jeune qui nous accompagnés au point de vue qui permet de voir toute la ville, accrochée à flanc de colline. Une vue impressionnante. En redescendant, on passe devant le seul minaret cylindrique du Maroc.
Rabat : gros coup de cœur. Ne pensez pas trouver une mégapole dépourvue d’âme (elle a été choisie comme capitale par les Français en 1912). Si on a le temps d’y rester quelques jours, la ville sait charmer par ses nombreux points d’intérêt et son mélange d’histoire et de modernité très réussi. La médina est à taille humaine (nous y avons séjourné) et le souk n’est pas trop touristique. Nous y avons fait de bonnes affaires, en achetant notamment des tissus. La kasbah des Oudaïas est un quartier à part, monté sur un promontoire en bord de mer, tout de bleu et blanc, qui vous rappellera Sidi Bou Saïd en Tunisie. La nécropole de Chellah est à un jet de taxi du centre-ville. Une fois passés les remparts, on n’entend plus aucun bruit et on peut profiter d’une très belle visite, là encore entourés de cigognes. Impossible d’être dans la ville où demeure le roi sans passer voir le mausolée de son grand-père Mohammed V et de son père Hassan II (accessible aux non-musulmans) et l’esplanade de la mosquée Yacoub el Mansour. La construction de cette mosquée a été abandonnée au 12ème siècle, ce qui explique les nombreuses colonnes tronquées. La tour Hassan mesure 44 mètres alors qu’elle aurait dû en faire 60. Pour l’anecdote on raconte que les marches étaient prévues assez larges pour permettre au muezzin de les monter à cheval !
Quand nous étions à Rabat, le tramway n’était pas encore inauguré et les travaux entre la ville et sa voisine Salé battaient leur plein. Nul doute que de nouvelles balades sont désormais possibles.
no images were found
Salé. A quelques minutes de taxi se trouve cette ville à l’ambiance bien différente, calme et très pieuse. La medersa Abou el Hassan est d’un raffinement exquis. Beau panorama sur le cimetière et la mer quand on s’éloigne de la médina.Casablanca. On nous a assez répété qu’il n’y avait rien à voir à Casa, capitale économique du pays, une des plus grandes métropoles d’Afrique. Nous y avons quand même passé une journée. C’est vrai que ce n’est a priori pas à l’image du reste du Maroc. Très bruyant, très étendu et surtout moderne. Quelques curiosités quand même, comme la magnifique mosquée Hassan II. Visite assez chère et plutôt rapide mais obligatoire… A notre plus grand étonnement, on ne demande pas aux femmes de se voiler. Cet énorme édifice a été inauguré en 1993 et peut accueillir 25 000 personnes. L’intérieur est raffiné et très harmonieux avec un parti pris presque œcuménique : la forme de la salle de prière évoque une cathédrale tandis que l’emplacement réservé aux femmes reprend l’idée de la mezzanine des synagogues. Le must est le toit ouvrant ! En raison d’un temps vraiment pourri nous n’avons pas pu le voir ouvert. Nous n’avons pas non plus pu discerner le sommet du minaret de 200 mètres qui flottait dans la brume. Notre journée à Casa s’est poursuivie par une visite du centre-ville et de la place Mohammed V, de l’ancienne médina et de la corniche, où d’ailleurs pas mal de chantiers semblent avoir été abandonnés.
El Jadida. Cette ville ne fait pas partie des circuits touristiques classiques mais nous y sommes avant tout allés en raison de son classement au patrimoine de l’UNESCO. Elle nous a fait penser à un petit Essouira, plus modeste mais aussi moins touristique, et nous y avons passé quelques jours agréables. On peut dire qu’à force on connaissait le chemin de ronde, les bastions et les vues sur les remparts par cœur ! Tout l’intérêt réside dans la médina (où vous devez absolument dormir pour une expérience unique), ses façades de crépi, ses beaux édifices de l’époque portugaise et ses vues sur la mer. La citerne portugaise était comme son nom l’indique un réservoir d’eau potable construit par les Portugais. Rassurez-vous, aujourd’hui elle est presque vide et c’est de l’intérieur qu’on la découvre, avec ses arches majestueuses et son puits de lumière. Port de pêche où vous pourrez fouiner et photographier sans vous lasser l’agitation permanente ; belles promenades en bord de mer sur une corniche essentiellement fréquentée par des familles.
Oujda. Plus grande ville de l’Est du Maroc, à quelques encâblures de la frontière algérienne. Pas énormément de choses à visiter, mais c’est ici que se trouve l’aéroport qui permet d’arriver dans cette région appelée l’Oriental. Lors de notre passage les quelques musées étaient fermés, et la chaleur, étouffante. Seul le parc Lalla Aïcha vaut la visite, tandis que le jardin Sidi Yahya, à quelques kilomètres de là (et pourtant inauguré par le Roi en 2010), sale et délaissé, fait pâle figure.
Saidia. LA station balnéaire du nord du Maroc. Elle a subi un développement fulgurant entièrement axé autour du tourisme. Pas de monuments de charme ici, mais la mer est effectivement très belle et les activités, nombreuses. Nous sommes restés plusieurs jours dans un des 5 étoiles (normes locales hein!) de la ville. La plage était beaucoup plus propre et agréable qu’espéré. Bref, un bon spot pour des vacances balnéaires en famille.
Ras el Ma. A une dizaine de kilomètres à l’ouest de Saïdia, petite ville de pêcheurs au public plus populaire. Les plages sont bondées en été, mais restent propres. Balade au pied du phare agréable. Pour une halte sympa, de nombreux restaurants populaires offrent du poisson frais. Nous avons beaucoup aimé Kamkoum el Baze, qui offre un panorama magnifique sur la petite ville et les kilomètres de côtes alentours.
Melilla. Cette ville autonome, espagnole depuis 1497, est facilement accessible pour les Européens. La frontière se franchit à pieds, au milieu de milliers de Marocains qui font la navette tous les jours les bras chargés de marchandises. En quelques minutes tout change. Deux grandes zones principales dans la ville qui se parcourt très bien à pieds : la ville nouvelle qui s’organise à partir de la Plaza Espana, faite de belles allées aérées et de bâtiments Art Nouveau, et Melilla Vieja. Ce fort datant du 15ème siècle a été entièrement rénové et donne une idée de la puissance et du dynamisme de la ville il y a quelques siècles. De plus, tous les musées y sont gratuits ! La ville peut être visitée en une journée, au départ de Nador. Y séjourner ne présente que peu d’intérêt vu que le niveau de vie est bien plus élevé qu’au Maroc.
Al Hoceïma. Ville dynamique, reconstruite après le tremblement de terre de 2004. Une promenade sur la corniche offre une vue magnifique sur la baie et sur le port très vivant et coloré. La ville possède de belles plages propres, chacune avec son style. Citons la plage de Quemado, au pied des falaises sur lesquelles est bâtie la ville ; la belle plage de galets de Cala Bonita ; ou encore la plage de sable gris de Sfiha, qui fait face au Penon de Alhucemas, une petite île abrupte occupée par un fort, surmonté d’un drapeau… espagnol. La ville est aussi le point d’entrée pour le Parc National de Al Hoceïma, encore peu connu, mais d’une grande richesse naturelle et patrimoniale. Nous avons choisi la belle plage de Cala Iris pour un peu de baignade et de repos. Nous avons été étonnés de trouver tout le long de cette côte des îles et presqu’îles occupées par les Espagnols, parfois juste pas un drapeau, d’autres fois avec de vraies bastions. Quel anachronisme…
no images were found
Chefchaouen. Le clou de tout séjour dans la région du Rif. On est ici dans une ville sainte et spirituelle, calme et envoûtante. Attention aux looongues prières à 5H du matin ! Construite à flanc de montagnes, la médina est mondialement célèbre pour sa couleur bleue. Maisons, commerces, murs, sols, tout a été bleui à la chaux, dans des dizaines de rues et ruelles ! La vieille ville est bien un peu touristique, mais rien à voir avec Marrakech ou Fès. Elle semble même somnoler un peu, offrant un rythme particulier propice à la contemplation… A ne pas rater : la visite de la Kasbah, et la montée à la mosquée espagnole, à l’entrée du parc de Talassemtane. Absolument impossible de résister au charme qui se dégage de ses ruelles. A noter que contrairement à ce qui est écrit dans un guide bien connu, on ne nous a à aucun moment abordés pour nous proposer du hashish du Rif voisin. Il semblerait que ces derniers temps la police ait bien fait son travail ! A moins d’une heure de route, dans les belles montages rifaines, les cascades d’Akchour offrent une halte au frais. Peu connue des touristes, cette escapade prisée des familles du coin permet de jolies promenades le long d’un oued, une baignade (très froide) à différents endroits et la possibilité, tout au long du parcours, de déguster d’excellents tajines.no images were found
A vous le bel hôtel ! : Dar Echchaouen. Magnifique hôtel à flanc de colline, sans doute l’une des plus belles adresses de la ville qui en compte pourtant beaucoup. Grâce à un surclassement, nous avons eu la chance d’occuper une suite tout en haut du domaine, avec vue imprenable sur la médina mais aussi la piscine de l’hôtel.
Tétouan. Toujours dans le Rif, mais toute autre ambiance. Très peu touristique, la médina est tout de même classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO. Elle semble figée dans l’Histoire, avec son mellah, quartier juif aux volets verts, ses métiers préservés, sa tannerie centenaire. Par contre il faut être curieux, se perdre dans ses ruelles, interroger ses habitants pour trouver les perles bien cachées (ou peu mises en valeur). Beaucoup de vieilles demeures ou de belles zaouïas sont toujours fermées. Un peu plus faciles d’accès et très intéressants, l‘Ecole des arts et métiers et le musée ethnographique, qui retracent l’histoire de cette ville jadis très puissante. Une pause balnéaire est possible : à Martil toute proche, ou un peu plus au Nord à Mdiq.
Tanger. Une ville à l’histoire riche, qui mérite plusieurs jours pour sa découverte. La médina, toute blanche et surplombant la mer, est vivante, grouillante, surtout autour du célèbre Petit Socco, qui attirait il y a 100 ans artistes et écrivains. Pour mieux s’en imprégner, les visites de la légation américaine et du musée de la Kasbah sont incontournables. En étant véhiculé, il est facile et vivement recommandé de parcourir les alentours de Tanger pour bénéficier des belles vues sur le Détroit de Gibraltar. Le parc Perdicaris offre ainsi de belles promenades sur des sentiers arborées, et un formidable panorama sur la belle bleue et sur l’Atlantique. Le Cap Spartel et son phare sont parmi les spots incontournables de cette belle côte.
Asilah. Ancienne cité portugaise entourée de remparts, aujourd’hui très appréciée des touristes espagnols. Sa médina est plutôt petite mais a son charme propre, avec de petits magasins et galeries d’art, ses fresques colorées. Idéal pour une escapade d’une demi-journée depuis Tanger.
La côte nord du Maroc en vidéo :
La prochaine fois : Le Nord, Tanger et la Côte Méditerranéenne. (fait, cliquez !) Mais aussi le Grand sud après Ouarzazate (vallée du Draa et du Dadès) et le Sahara.
Un peu de musique en regardant les photos ? Ait lasl anga (Nous sommes les autochtones) du groupe amazigh Izenzaren Chamkh (chanteur Abdelaziz Chamkh).
désolée de ne pas avoir répondu … (quelques petits soucis) !
j’ai lu votre retour dans VF, jolie balade encore 🙂
je retourne au Maroc à la fin du mois, quel plaisir à chaque fois !
cordialement
sympa votre balade marocaine ! merci du partage ! je suis passée sur les lieus ou vous mêmes êtes allés et je partage vos émotions sur tous ces beaux endroits
Merci Béatrice ! Pour tout vous dire nous y retournons cet été, sur la côte méditerranéenne que nous ne connaissons pas du tout. Avez vous des conseils ?