En bref
Office du tourisme (en anglais)
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 30€/jour/personne
Langues : tagalog, anglais
Nombre d’habitants : 100 millions (2014)
Carnet de voyage aux Philippines
Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos
Quand : 4 semaines en février-mars 2016, dans le cadre de notre tour du monde
Conditions : déplacements en avion, bus de nuit, bateau, bangka, jeepney, tricycle, comme on pouvait en somme ! Nuits réservées sur Internet la veille pour le lendemain.
Ce qu’on attendait de la destination : beaucoup de choses. Nous avions entendu énormément de bien de ce pays, mais n’avions pas encore eu la possibilité d’y aller en raison de son éloignement et de son climat (il faut absolument éviter la mousson d’été).
Bilan : un énorme coup de cœur ! Les Philippins entrent directement dans notre classement des peuples les plus sympas qu’on a rencontrés : souriants, serviables, bavards, joueurs voire taquins… Quelle joie de voir des gens si ouverts et heureux ! Par ailleurs, jamais vu des enfants aussi épanouis et… libres. Rarement avec leurs parents, souvent en bande, ils s’amusent d’un rien, jouent avec tout ou tout le monde. Autre particularité qui fait bien plaisir quand on connaît un peu l’Asie : un taux d’embrouilles et d’arnaques extrêmement bas ! Nous avons il est vrai évité les « pires » endroits comme Boracay ou Alona Beach à Panglao. Presque systématiquement, nous avons payé le « vrai prix » local. Assez rare pour être souligné. S’il existe des problèmes dus à la grande pauvreté, à Manille principalement, nous nous sommes toujours sentis en sécurité tout au long du séjour. Même tard le soir les Philippins sortent beaucoup (il fait moins chaud), y compris les femmes et les enfants. Quant aux paysages, plages de rêve etc… on vous en parle en-dessous.
Nos conseils : Allez-y et prévoyez d’y rester pas mal de temps, tant les déplacements peuvent être compliqués. Soyez curieux, éloignez-vous des grands spots ! Attention dans certains endroits pour les week-ends ou la Semaine Sainte où les Philippins trustent les hébergements longtemps à l’avance, il vous faudra réserver sans tarder.
Manille. Passage obligé par la capitale, à la mauvaise réputation – et pour cause. Cité tentaculaire, surpeuplée, avec une circulation infernale, Manille ne semble pas très accueillante. Elle fait même mal au cœur quand dans certains quartiers les jeunes prostitués disputent le trottoir à de très jeunes mendiants… Forcés d’y passer une journée avant un bus de nuit, nous avons quand même tenté de visiter quelques vestiges historiques. Le mieux pour cela est de rayonner autour d’Intramuros, la ville fortifiée construite par les colons espagnols au 16ème siècle. Classée au patrimoine mondial par l’UNESCO, elle offre un peu de calme et quelques curiosités : le fort Santiago, la belle cathédrale, l’église Saint-Augustin. Le parc Rizal est aussi un poumon de fraîcheur où beaucoup de Philippins se réunissent pour se reposer. Il porte le nom de Jose Rizal, héros national de l’Indépendance, exécuté par les Espagnols pour ses écrits subversifs.
Les rizières du Nord de Luzon. Il faut une longue et éprouvante nuit de bus pour rejoindre cette zone depuis Manille. Mais c’est une étape à notre avis incontournable pour voir une facette des plus intéressante du pays. Le cœur touristique est la petite ville de Banaue, dans la région d’Ifugao. Ses alentours sont célèbres pour leurs rizières en terrasses vieilles de 2000 ans, classées au patrimoine de l’UNESCO. Accompagnés pendant notre séjour par un sympathique chauffeur de tricycle, nous avons d’abord vu Batad, un village au milieu d’une rizière merveilleuse. Pas de route pour y accéder, il faut marcher près d’une heure à partir de « the saddle » point d’arrêt du tricycle. Mais ça en vaut vraiment la peine. Les rizières sont construites sur toute une colline. Il ne s’agit pas de culture intensive mais d’une culture vivrière, chaque famille possédant une parcelle. Un engagement pris avec Greenpeace garantit de plus qu’elles restent sans OGM.
Nous nous sommes passés de guide (ils ont l’air sympa mais on aime bien découvrir par nous-mêmes) pour parcourir les rizières et aller jusqu’à la cascade Tappiya. Quelques courageux se baignaient – pas nous !
Le lendemain, après nous être arrêtés aux viewpoints sur les rizières de Banaue, nous sommes cette fois allés à Hapao. Ce village là est encore moins fréquenté mais quelle beauté ! Les rizières sont cette fois au cœur d’une vallée, dans une sorte de coulée verte majestueuse dans laquelle on peut s’enfoncer. Au bout du petit chemin, des sources d’eau chaude offrent une pause bien agréable.
Palawan. C’est l’île la plus à l’ouest et l’une des plus grandes de l’archipel philippin qui en compte 7000. Le port d’arrivée est bien souvent Puerto Princesa, la capitale de l’île de Palawan. La ville n’est pas très intéressante mais pas désagréable non plus. Une promenade sur le Baywalk permet de découvrir le port et de manger des fruits de mer grillés.
En remontant vers le Nord de l’île, la visite incontournable est la rivière souterraine de Sabang, la plus grande navigable du monde. Celle-ci est victime de son succès et de l’organisation locale un peu chaotique : on attend au total presque 2 heures pour même pas une heure de bateau dans ladite rivière. La visite elle-même est assez intéressante mais que de monde ! Finalement si, avec du recul on dirait que c’est contournable 🙂
Taytay, pourquoi Taytay ? Avant tout car nous avions du temps et ne voulions pas nous précipiter à El Nido. D’après le Lonely Planet, c’est une étape sans intérêt. Nous nous sommes pas du tout d’accord, au contraire, nous conseillons de découvrir cette petite ville avant que son secret soit révélé. Depuis l’unique hôtel de la ville s’offrent de beaux panoramas sur la mer et son fort Fuerza de Santa Isabella. Fort à visiter d’ailleurs, construit par les Espagnols au 17ème siècle, Taytay ayant en effet été la première capitale de l’île. Une autre visite sympa, le lac Danao, plus grand lac d’eau douce de Palawan. Il est connu pour abriter des dizaines d’espèces d’oiseaux. Bien sûr pour bien les voir il faut mieux venir à 5h du matin… Nous avons également découvert les alentours de Taytay, par l’intermédiaire de notre hôtel, lors d’une journée en bangka, cette barque en bois typique de l’archipel, aux faux airs d’araignée. Nous n’étions que nous 2 plus 3 membres d’équipage sur un beau et grand bateau. Premier arrêt à Elephant Island pour un snorkeling intéressant, puis le clou de la journée : repos sur l’île privée de Dinamayan, habitée seulement par le gardien Zaldy et sa famille. Celui-ci nous a chouchoutés, nous a laissé profiter de sa magnifique plage, nous a préparé à déjeuner, nous a cherché des noix de coco… Un moment inoubliable dans un petit paradis qu’il fut très difficile de quitter.
El Nido, toujours plus au Nord est présenté comme le joyau de Palawan. La ville est extrêmement touristique. Les prix y sont donc un peu plus élevés qu’ailleurs, et il faut être malin pour ne pas être noyé dans la masse. Une journée sur la plage de las Cabanas nous a permis de nous habituer à ces paysages bien particuliers de la baie de Bacuit, mix entre la baie d’Halong et Ko Phi Phi en Thaïlande. Les îles karstiques sont des dizaines, et la mer prend des teintes incroyables par endroit. Pour les découvrir, il faut passer par des agences qui organisent des tours (A, B, C ou D). Tout est réglé par le gouvernement local : les heures de départ, le prix, les permis pour circuler etc… D’intenses lectures préparatoires nous avaient mis en en alerte : si nous savions les tours que nous voulions faire, nous ne voulions pas être pris au milieu de la foule sur un bateau surpeuplé parmi 50 autres. Difficile de bien choisir… Finalement c’est le Jackpot ! Nous avons fait confiance à Fien, la gérante belge de notre guesthouse, qui travaille avec de bonnes équipes. Pour le tour C nous étions en bateau collectif, mais uniquement 10, et toujours les premiers sur les sites à voir. Pour le tour A nous avons privatisé un bateau avec la famille Donguy, elle aussi en tour du monde (et c’est pas plus cher !), ce qui nous a permis d’éviter le gros de la foule. Ces deux jours furent merveilleux : les repas étaient bons, les guides sympas, le temps magnifique et les sites splendides, de ceux qu’on ne voit que sur les cartes postales. Belles lagunes, merveilleuses plages, snorkeling sympa, encore une fois Palawan nous a semblé être le Pa-radis !
Les Visayas sont un ensemble de centaines d’îles, plus ou moins bien desservies. Lors des 10 jours passés là-bas, nous avons vu plusieurs d’entre elles, au gré de nos envies et des conseils d’autres voyageurs. Revue d’étapes.
– Cebu est pour beaucoup, comme pour nous, la porte d’entrée des Visayas. C’est là que fut tué Magellan en 1521, mettant fin à son tour du monde. Nous ne sommes restés qu’une nuit à Cebu City, la capitale tentaculaire de 800’000 habitants. Puis plus tard dans le Sud depuis Negros pour nager avec les requins-baleines à Oslob. Depuis quelques années, les pêcheurs du coin nourrissent les bestioles qui peuvent mesurer jusqu’à 15 mètres de long (procédé discutable, on le reconnaît). En partant sur une barque avec l’un d’eux, on peut nager 30 minutes à côté de ces poissons énormes ! C’est effectivement très impressionnant, d’autant plus qu’ils avancent avec leur énorme bouche ouverte, gobant tout ce qui passe. La présence de l’Homme (de nous quoi…) ne les trouble pas – la remarque-t-il seulement ? Bref, une expérience hors du commun !
– Negros doit son nom à l’intelligence des colons espagnols… Spécialisée dans la culture de la canne à sucre, elle est séparée en deux régions, le Negros Occidental et le Negros Oriental où nous n’avons passé qu’une nuit d’étape, dans la capitale Dumaguete.
– Apo Island est accessible depuis Negros et Siquijor. Cette île est un confetti de seulement 12 hectares. C’est un spot de snorkeling très réputé, notamment pour voir les tortues, protégées par la réserve marine. Nous y avons passé une journée, qui nous a permis de revivre cette expérience exceptionnelle que nous avions connue aux Galápagos. L’eau cette fois est bien plus chaude, d’une clarté irréprochable et les tortues ont la carapace… rouge ! On ne s’en lassera jamais !
– Bohol est l’un des fleurons touristiques de la zone. Elle est connue pour deux attractions principales, que nous avons vu en une journée de scooter. Tout d’abord les tarsiers, les plus petits primates au monde. Il est possible d’en voir dans le parc de Corella. Il faut se faire discret pour ne pas les déranger (ils sont nocturnes) admirer ces petites peluches aux yeux énoooooormes !
En s’enfonçant au centre de l’île, on ne peut que remarquer les Chocolate Hills, ces presque 1000 collines dont on ne connaît pas vraiment l’origine. A notre grande déception, elles ne sont pas en chocolat mais doivent leur nom à leur couleur marron due à la terre sèche. L’île abrite aussi la rivière Loboc de couleur émeraude, de belles rizières, des hameaux isolés, et des sourires par dizaines. Un régal !
– Panglao est reliée à Bohol par un pont, et est la destination farniente. Nous y sommes restés 2 jours en toute fin de parcours, pour profiter de la belle plage de Dumaluan et de ses eaux cristallines. Il faut apparemment éviter la plage d’Alona Beach, trop fréquentée, bétonnée, bruyante, chère…
– Siquijor fut la surprise de notre parcours. Sur les conseils d’autres voyageurs trouvés sur Internet, nous avons passé 3 jours sur cette île des plus attachantes. Nous avons choisi un hôtel les pieds dans l’eau, sur la magnifique plage de Solangong, près de San Juan. De là il était aisé de rayonner en une journée de scooter, comme nous l’avions fait à Bohol. Une nouvelle fois, les « attractions » valent autant que la route elle-même, les rencontres et les sourires partagés. Sans faire beaucoup de kilomètres il est possible de vivre une journée variée : une super plage de pêcheurs déserte (Paliton), un fish Spa avec des poissons énormes (Balete Tree), des églises et hameaux, une cascade aux enfants joueurs (Cambughay Falls). Encore à l’écart des grands circuits touristiques, cette île est un ravissement que nous ne pouvons que conseiller !
A vous le bon son ! Les Philippines, c’est quand même l’endroit où on a le plus entendu… Boyzone ! Il existe en effet une passion nationale pour les lovesongs américaines. Jeunes, vieux, chauffeurs de taxi, commerçants ou à l’école, c’est bien simple tout le monde chante ! Nous avons nous aussi essayé un KTV, une machine à karaoké au catalogue monstrueux, et seulement 5 pesos la chanson ! Autre phénomène amusant, la reprise de chansons américaines en tagalog (du rap, Lady Gaga…). La musique et la chanson tiennent une place hyper importante dans la vie quotidienne, participant à cette impression de chaleur et d’échanges perpétuels que nous n’avons cessé de ressentir dans ce merveilleux pays.
La prochaine fois : Il nous reste plus de 6000 îles à découvrir donc il y a largement de quoi faire !
Un peu de musique ? Bumitaw, qui n’est autre que la chanson de « La reine des neiges » en tagalog !