En bref
Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 35€/jour/personne
Langue : arabe
Nombre d’habitants : 4 millions (2014)
Carnet de voyage à Oman
Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos
Quand : 10 jours en mars 2013.
Conditions : Boucle depuis Mascate, hôtels réservés sur Internet, location d’une voiture.
Ce qu’on attendait de la destination : Notre premier contact avec le sultanat a eu lieu… à Shanghai ! Le pavillon d’Oman était l’un des plus réussis de l’exposition universelle de 2010. Nous gardions dans un coin de notre tête l’envie de découvrir un jour cet endroit encore préservé du tourisme de masse et qui pourtant regorge de richesses. L’office du tourisme d’Oman fait fort bien les choses, avec son très beau site et les magnifiques plaquettes qu’on reçoit chez soi sur simple demande.
Bilan : Oman est en majorité couvert par le désert. Pour autant il y a de très belles découvertes à faire presque dans un mouchoir de poche. Les Omanais sont plus accessibles que les autres habitants de la péninsule arabique, même si dans les commerces et restaurants c’est surtout aux immigrés indiens que vous aurez affaire. Rida a pu échanger (en arabe…). Le pays est sûr : aucune trace de fondamentalisme (contrairement à leurs voisins, les Omanais sont ibadites), quasiment aucune délinquance. On a vite compris cela quand le gérant de notre chambre d’hôtes de Mascate a laissé la porte ouverte pour notre arrivée en pleine nuit. Alors nous aussi, on a vite pris l’habitude de laisser GPS et sac apparent dans la voiture ! Le camping est autorisé presque partout ; il est donc possible de passer quelques jours sur une plage, sans ne croiser personne et dans une sécurité absolue. Le camping peut être une bonne solution car le pays étant encore peu touristique, nous avons trouvé les infrastructures hôtelières rares, plutôt chères et à améliorer. Mais ça, ça risque de bouger vite ! Le pays a envie de recevoir plus de touristes, et met le paquet pour ce qui est préservation et valorisation du patrimoine. Presque toutes les visites sont gratuites ou valent l’équivalent d’un petit euro (qui ne peut être que symbolique). Très souvent, vous repartirez avec de beaux documents explicatifs, du café, des dates… En bref, un pays encore préservé à découvrir très vite !
Nos conseils : Pour un premier voyage à Oman, il y a de grandes chances que vous fassiez la boucle classique présentée ci-dessous. Elle vous permettra de voir des paysages variés et d’alterner nature, plage et patrimoine. La conduite ne pose aucun souci, mais n’oubliez pas le GPS (voire même une boussole) ! Il est parfois difficile de s’y retrouver dans les endroits reculés en bordure de désert.
Mascate La capitale est déconcertante. Elle est étendue en bord de mer et ne possède pas vraiment de centre, mais est constituée de différents quartiers qui s’enchaînent. La voiture est obligatoire et vous passerez sûrement quelque temps à comprendre le double ou triple système de rocade… Ceci étant dit nous avons finalement vu de belles choses : le vieux Mascat (Old Muscat) est le centre administratif et politique de la capitale. On y voit plusieurs ministères ainsi que l’étonnant Alam Palace une des résidences du sultan Qaboos. Tout y est propre, neuf et vide. Les fortifications et les forts qui l’entourent datent de la présence portugaise au 16ème siècle. Tous ces bâtiments sont en revanche encore utilisés donc fermés au public. Le quartier voisin de Mutrah et surtout sa corniche est l’endroit le plus touristique de la ville. Il fait bon y flâner ou aller faire un tour au souk, où nous avons acheté une dishdasha et une kumma, tenue traditionnelle des Omanais. Le soir, les illuminations sont magnifiques. A voir aussi : le Qurm Natural Park pour une agréable balade. La grande mosquée Sultan Qaboos est le clou de votre séjour dans la capitale. Nous avons adoré cet endroit où dominent deux couleurs : le blanc éclatant des pierres et le bleu profond du ciel. Inaugurée en 2001, elle peut accueillir 20’000 fidèles. Plutôt que par sa taille, elle se distingue surtout par ses belles proportions et son intérieur raffiné. Le tapis persan mesure plus de 4000m² et a été tissé par 600 personnes ! Un bien bel endroit, que nous avons eu la chance de visiter presque seuls.
A vous le miam ! Le plus sympa à notre avis est de déjeuner ou dîner dans les resto populaires, où vous mangerez assis par terre. Des « cellules familiales » existent pour isoler surtout les mères de famille des immigrés. A même le sol, une nappe sur laquelle sont posés plusieurs plats, surtout indiens. Une petite sonnette fera venir le serveur.
Nizwa et sa région. On est ici dans les terres, entre campagne et montage, au pays des forts. 2 jours sont le minimum pour visiter cette ancienne capitale et ses alentours. Le fort de Nizwa qui date du 17ème siècle a été magnifiquement rénové. La scénographie a l’air très récente et est passionnante. Du haut de la citadelle, magnifique vue sur les montagnes alentours. A quelques kilomètres de là, nous avons voulu visiter la grotte d’Al-Hoota. Malheureusement elle était inondée depuis plusieurs semaines, ce qui est apparemment souvent le cas (renseignez-vous avant d’y aller). Le château de Jabrin est lui aussi magnifiquement restauré et meublé. Il est surtout apprécié pour ses plafonds peints. Prenez le temps de déambuler dans ses multiples pièces, découvrir ses somptueux escaliers, se reposer à l’ombre de ses cours intérieures. Le fort de Bahla, classé au patrimoine de l’UNESCO, était fermé (pour rénovation) lors de notre venue en 2013. Nul doute qu’on aura une nouvelle fois droit à une magnifique mise en valeur quand il rouvrira.
Nous avons visité le très joli village de Misfah bâti à flanc de colline, en suivant le falaj (canal d’irrigation) et les cultures de dattiers. C’est ce système d’irrigation en lui-même, à l’image des 3’000 du pays, qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Vieux de plus de 2’000 ans, ces falaj conduisent l’eau des sources souterraines, par gravité, sur des kilomètres pour alimenter l’agriculture et les habitations.
Wahiba Sands. Etape incontournable de la grande boucle qui vous ramènera à Mascate. Il est nécessaire de réserver avant pour passer une nuit dans le désert, et de bien choisir ce que vous voulez : le grand luxe (c’est possible) ou un campement bédouin comme nous. Nous avons ainsi réservé sur le net avant de partir 2 jours et 1 nuit organisés par un père et son fils bédouins. Au programme : safari en 4*4, dîner au feu de bois, nuit dans une hutte rudimentaire, petite méharée (balade en dromadaire). Une expérience inoubliable, au beau milieu du désert. Si vous hésitez, on vous recommande vivement le Nomadic Desert Camp.
Les wadis. Ce sont des cours d’eau qui coulent au milieu d’une montagne, créant oasis et piscines naturelles. On peut y passer un après-midi ou plusieurs jours pour un trek, accompagné bien sûr. Le plus sympa d’après nous est le Wadi Bani Khalid certes un peu bétonné à sa base et très fréquenté, mais il suffit de remonter le cours pour se baigner au calme, dans une eau magnifique avec des petits poissons qui viendront se coller à vous. Le Wadi Shab est plus étroit, plus long et plus galère ! Nous avons beaucoup marché et crapahuté pour arriver aux piscines naturelles.
Sur est une grande ville du bord de mer. Vous resterez immanquablement autour de sa très belle lagune pour admirer les boutres (dhows). Vous pouvez librement visiter les chantiers navals où elles sont construites, c’est impressionnant. Pour nous c’était surtout une étape pour la plage de Ral-al-Jinz située sur la côte des tortues. Donc oui, nous sommes allés voir les fameuses tortues ! Pour cela il faut passer la nuit dans une sorte de bunker dans la zone préservée à 500 mètres de la plage. Par petit groupe, accompagnés d’un guide, nous avons fait les 2 sorties possibles, à 21h et 4h du matin. Il faut bien sûr respecter scrupuleusement les consignes : ne pas faire de bruit, ne pas allumer sa torche, ne pas toucher les tortues. Et là, quand toutes les conditions sont réunies et malgré la présence assez nombreuse d’autres touristes, c’est magique ! Même en sachant ce qu’on allait voir, on ne s’attendait pas à ce qu’elles soient si grosses, si paisibles… Nous avons eu la chance de voir toutes les étapes de la mise au monde des bébés tortues : la ponte, la mère qui retourne à la mer, puis le bébé. Un spectacle très émouvant.
La prochaine fois : Salalah à l’autre bout du pays, à la frontière yéménite ; les fjords de Musandam à l’extrême nord du pays face à l’Iran.
Un peu de musique en regardant les photos ? Melian galbi melian (Trop plein mon cœur trop plein) de la chanteuse omaine Moza Khamis.