Drapeau_Albanie Albanie

Carte_AlbanieEn bref

Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 40€/jour/personne
Langue : albanais
Nombre d’habitants : 3 millions (2024)

 
 
 
 
 
 

Carnet de voyage en Albanie

Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos

Quand : 3 semaines en août 2024.

Conditions : Vol pour Tirana puis location de voiture, logements réservés plusieurs mois à l’avance pour la côte, guesthouse ou appartement.

Ce qu’on attendait de la destination : Continuer la découverte de la côte adriatique après la Slovénie, la Croatie et le Monténégro.

Bilan : Ne pouvant visiter le pays qu’en plein été, école oblige, on savait qu’il y aurait beaucoup de monde et qu’il ferait très chaud. Et ce fut le cas !
La fréquentation est en fait gérable : elle se concentre surtout sur la côte, et les prix y grimpent forcément. Mais dans les villes intérieures et même considérées comme touristiques la pression était relative – et ce sont surtout des Français que nous croisions !
Quant à la chaleur, bon bah là, nous avons dû composer, en commençant les visites plus tôt, en faisant des siestes etc.
On a trouvé que les Albanais avaient soif d’ouverture sur le monde après les années de dictature. Le moindre serveur parle un anglais irréprochable, même de jeunes enfants, c’est impressionnant. Malgré l’image un peu austère qui colle aux Balkans, à de rares exceptions près on a trouvé les gens très accueillants. Pas d’arnaque ni d’insécurité non plus.

Nos conseils : Partir si c’est possible hors saison.
L’Albanie est dans la région l’un des pays les moins chers et attire beaucoup de monde en juillet et août. Une fréquentation parfois au-delà des capacités des zones côtières en termes d’infrastructures de transports et d’hébergements.
Il faut absolument louer une voiture pour découvrir les régions éloignées du pays, que ce soient le Nord avec les confins des Alpes ou les gorges du Grand Sud. Les routes sont en bien meilleur état que ce que nous pensions. Tout évolue très très vite et voici un conseil qu’on aurait bien aimé avoir : ne vous fiez pas à Google Map ! Il n’est pas à jour et vous proposera de prendre des ponts qui n’existent plus ou inventera des sorties d’autoroutes.
On vous recommande aussi d’être prudents sur la route. Les Albanais ne conduisent pas tous dangereusement ni très vite (au contraire même), mais surtout de manière erratique : les arrêts intempestifs sont fréquents et le parking en double file est la règle. On a parfois pas mal tourné en ville avant de pouvoir se garer. Au final on s’est résolu nous aussi parfois à faire n’importe quoi (heureusement qu’on avait une petite voiture !)

La note d’Elina et Nora : 6/10
Qu’est-ce qu’on a eu chaud ! On a pas mal râlé, surtout quand il fallait marcher pour visiter les forteresses. On a beaucoup roulé en voiture, et parfois on avait envie de vomir – heureusement que Maman avait emporté son médicament magique ! Mais les gens étaient très gentils avec nous et la mer était très belle.

 
Où nous sommes allés :
 
Tirana. La capitale, le seul aéroport international. Nous avons choisi d’y séjourner une seule journée, pour avoir plus de temps ailleurs. L’intérêt principal est de fréquenter les pubs et boites de nuits le soir dans le quartier de Blloku, ce qui n’était pas vraiment dans nos plans. Nous avons donc joué les bons touristes pour quelques heures, le temps de s’acclimater à la chaleur infernale.
Tout commence par la Place Skanderberg, du nom du héros national (une statue à son honneur est sur la place). Après avoir servi dans l’armée ottomane au 15ème siècle, Skanderbeg mena la révolte contre les occupants. C’est à cette même époque que fut construire la modeste mosquée Ethem Bey, qui avec la tour de l’horloge juste à côté offre l’image la plus connue de la ville.
Nous avons aussi visité le musée historique Bunk’Art2, situé dans un bunker. Au gré de plusieurs dizaines de pièces (ou plutôt cellules), il retrace la vie sous le dictateur Enver Hoxha, qui isola le pays entre 1950 et 1985.
Après une sieste incontournable, nous sommes allés rive gauche, pour voir la pyramide de Tirana. Ce bâtiment laid, disons-le, était censé être un mausolée à la gloire d’Enver Hoxha. Délaissé au fil des années, il est actuellement en cours de réhabilitation, pour devenir un centre de formation ultramoderne si on a bien compris. Quoiqu’il en soit, on conseille de monter tout en haut pour avoir une belle vue de la ville, et notamment de la Grande Mosquée, qui se découpe sur les montagnes alentours.
On a poussé un peu plus loin pour une expérience inédite : boire un pot dans le tout nouveau Tirana Stadium, inauguré il y a 2 ans.

Kruje. Nous y avons fait étape pour quelques heures sur la route du Nord. Il est possible de faire l’aller retour dans la journée depuis Tirana sinon. C’est bien d’avoir commencé par cette citadelle, car elle est moins vaste et moins bien préservée que les autres du pays.
La tour de l’horloge à son sommet – fragilisée par le dernier séisme – menace de s’effondrer et le musée à la gloire du héros national et local Skanderberg défigure un peu l’aspect historique du lieu. Mais ce qu’on a beaucoup aimé, ce sont les boutiques à touristes ! On vous explique : ils se trouvent dans le « vieux bazar », rue commerçante ottomane très bien préservée et mise en valeur. L’artisanat est de qualité et les prix très attractifs : on recommande vraiment de faire vos achats ici.

Shkoder. Shkoder est la grande capitale du Nord. Ce fut l’occasion pour nous de retrouver le lac que nous avions parcouru de l’autre côté de la frontière, au Monténégro il y a quelques années : le lac de Shkoder (Skadra en monténégrien).
La ville est autant un carrefour qu’un cul-de-sac juste avant la frontière, et la circulation y est très chaotique. Nous étions contents de résider hors du centre (voir bon plan ci-dessous). Le quartier touristique/branché de la ville est modeste, sur quelques rues aux maisons historiques bien préservées, avec de nombreux bars et restaurants.
Mais ce qui fait la renommée de la ville est la citadelle de Rozafa, du nom de la jeune femme qui selon la légende locale y a été emmurée. Sa localisation sur un colline en fait une tour d’observation magnifique sur les vallées environnantes et les rivières Buna et Drin. Nous nous sommes régalés avec le drone. Il faut prévoir plusieurs heures pour la visite car le complexe s’étend sur 200 hectares, nécessite une petite marche qui monte en plein soleil, et le petit musée mérite aussi un arrêt.
Au pied de la forteresse, la mosquée de plomb, menacée par des inondations régulières, est en travaux depuis plusieurs années.
En quittant la ville vers le Nord, par exemple pour aller à Theth, ne loupez pas le pont de Mes. Ce pont de pierre ottoman est le plus long d’Albanie, avec 13 arches et 108 mètres. En saison sèche il enjambe juste une flaque d’eau, mais le cadre doit être impressionnant en d’autres saisons.

A 10 minutes en voiture de Shkoder, se trouve une enfilade de petits villages lacustres. C’est un point de rendez-vous de beaucoup d’Albanais pour le xiro (promenade à la fraîche) du soir. Ils viennent profiter de très beaux couchers de soleil, de promenades avec animations eu jeux enfants, et de très bons restaurants. Nous avons pour notre part choisi les rives de Shiroke pour une agréable soirée.

a_vous_bel_hotelA vous le bel hôtel ! Camping Legjenda Shkoder. Il est idéalement situé, au calme en dehors du centre, au pied de la citadelle. Il y a des emplacements pour tentes et camping cars. Nous étions dans une des quelques cabanes tout en bois, dans une sorte de petit village tout mignon. La décoration bohème est faite à la main par la famille qui s’occupe de ce camping depuis de nombreuses années. La superbe piscine est le cœur de cet endroit apaisant et accueillant.

 unesco Theth. En plus de la côte dont nous parlerons plus tard, on est ici dans la zone qui à notre sens risque le plus de souffrir du tourisme en Albanie dans les années à venir.
Créé au XVIIe siècle par des Albanais catholiques, le petit village de Theth est resté isolé pendant des siècles. La route permettant de relier Shkoder à Theth en 2 heures n’a été construite qu’en 2022 – auparavant il s’agissait d’une piste en très mauvais état. La route est aujourd’hui asphaltée mais assez éprouvante, avec beaucoup de virages et peu de place pour se croiser ou dépasser. Nous avons dégainé le Mercalm, et les filles n’ont heureusement pas été malades.
L’arrivée dans la vallée est assez grandiose, donnant une impression de bout du monde. Comme nous sommes dans les contreforts des Alpes, il y fait moins chaud qu’ailleurs. Il est possible d’y rester plusieurs jours et de réaliser de nombreux treks dans le parc national de Theth, de mieux en mieux balisés, le plus connu étant celui de 7-8 heures allant jusqu’au village de Valbona, de l’autre côté du massif montagneux. Étant avec les filles, nous nous sommes contentés de quelques balades, dans le village et jusqu’aux cascades de Grunasi.
Pour préparer au mieux votre programme, le mieux est de s’arrêter à l’entrée du village à l’office du tourisme qui pour une fois est très bien fourni.
L’église Saint Jean, au milieu d’un décor magnifique, est la plus connue du pays et est probablement la couverture de votre guide papier. Là aussi nous avons profité du drone pour la prendre sous toutes les coutures.
La tour d’isolement (ou kulla) dispose d’un tout petit musée. Les hommes coupables d’une dette de sang devaient s’y enfermaient le temps que leur sort soit décidé par leurs pairs, selon le droit coutumier médiéval.
Bref, il règne une ambiance à part et très calme dans ce petit village reculé mais lorsque nous y étions ça construisait beaucoup ! Les autorités prévoient plusieurs centaines de nouveaux lits, alors que les infrastructures ne sont clairement pas adaptées. On a peur que ce petit paradis en pâtisse sérieusement dans les années à venir.

Berat. unesco Effet wahou garanti dès l’arrivée dans cette « ville aux 1000 fenêtres ». Bon il n’y en a pas 1000 mais assez pour que la cité ottomane charme au premier regard. On conseille d’y passer au moins 2 journées car il y a beaucoup à voir.
On commence bien sûr par le quartier Mangalem, qui abrite mosquées, églises et maisons de caractères sous des tonnelles croulant sous le raisin. Pas vraiment de plan, le but est de s’y perdre. Tout en haut du quartier, aussi accessible par une route asphaltée arrivant par l’autre côté se trouve la magnifique citadelle de Berat. Elle est encore en partie habitée. Il est possible d’y déjeuner et d’y dormir dans quelques maisons d’hôtes. Les explications étant inexistantes mais les curiosités nombreuses, on conseille de se munir d’un guide (Le Petit Futé était très bien) pour avoir des idées de parcours.
Le top 3 d’après nous : l’Eglise Saint-Théodore accrochée à flanc de colline, l’Eglise de la Vierge-des-Blachernes et ses magnifiques fresques du 16ème siècle, et le point de vue sur le quartier Gorica, situé sur la rive opposée de l’Osum.
La ville nouvelle construite autour de la cathédrale Saint Demetrios et de la mosquée de plomb est agréable et grouillante de familles le soir venu. Pour aller de Mangalem au quartier de Gorica en face (où il est beaucoup plus facile de se garer), il suffit de traverser la rivière Osum par le pont de pierre ou la passerelle piétonne appelée pont suspendu. Circuit à faire le soir également, quand la ville se pare de toutes ses lumières.

Elbasan. Etape de quelques heures sur la route pour l’est du pays. C’est la 4ème plus grande ville, jadis industrielle, aujourd’hui quelque peu assoupie. La citadelle, modeste, était dépourvue de boutiques et de restaurants ouverts lors de notre passage. Nous avons même eu du mal à déjeuner, et finalement avons trouvé l’un des endroits le moins cher de notre voyage, avec de bons plats pour moins de 3 euros. Des travaux assez importants étaient en cours autour des remparts, et on imagine qu’Elbasan rêve elle aussi de profiter du boom de la manne touristique. A voir ce que ça donne dans quelque temps !

 

Pogradec. Gros coup de cœur et véritable bon plan ! Si le lac de Pogradec (aussi appelé lac d’Ohrod) était une étape certaine, nous avions d’abord essayé de trouver un hébergement dans la petite ville de Lin, située un peu plus au Nord, à l’arrivée de la route de Tirana. Route d’ailleurs magnifique, quand le lac apparait et se rapproche au détour des virages. Pas de places pour 4 à Lin donc, mais Pogradec s’est révélé un super choix. Nous avions une location d’appartement juste à côté de la plage, pour 40 euros. La température de l’eau était agréable, le rivage propre et pas trop bétonné. Comme le lac est situé au-dessus du niveau de la mer, il faisait en journée bien moins chaud qu’ailleurs dans le pays, ce qui nous a permis de souffler un peu. Le soir, sur la promenade de plusieurs kilomètres l’ambiance était géniale. Beaucoup de familles albanaises y étaient en vacances. Les restaurants tous plus modernes et attractifs les uns que les autres se succèdent avec des prix vraiment sympas. Bref un rapport qualité-prix-calme-monde bien plus intéressant que sur la côte pour qui veut barboter.

a_vous_le_detourA vous le détour ! Macédoine du Nord
L’Albanie partage le lac d’Ohrid avec la Macédoine du Nord. L’UNESCO a classé toute la zone comme patrimoine naturel et culturel. C’est le lac le plus profond des Balkans (288 m) et l’un des plus vieux au monde C’est en Macédoine que se trouvent les plus belles curiosités. Avec l’accord de notre loueur de voiture (supplément de 8€/jour), et moyennant l’achat d’une assurance ad hoc pour 15€ à la frontière, nous y avons passé toute une journée.
En partant de Pogradec, nous avons commencé vers l’est et avons longé le lac dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Quelques minutes après la frontière, étape obligée au monastère Saint Naum. Le monastère qui date du 10ème siècle vaut le coup d’œil pour la ferveur des croyants qui s’y pressent, brûlent des cierges, embrassent des icônes. On a surtout adoré le cadre magnifique entre lac et sources d’eau fraiche (à parcourir en barque), entre paons et chapelles secrètes.
Prochaine étape : Ohrid et sa dizaine d’églises orthodoxes médiévales. C’est la ville la plus touristique de Macédoine du Nord. L’Eglise du 15ème siècle Saint Jean De Kaneo est le cliché le plus connu du pays et c’est vrai qu’elle est magnifique, étincelante sur son promontoire rocheux. Il y aurait de quoi passer des jours à Ohrid. Mais nous devions continuer notre tour, avec comme ultime étape Struga pour une petite baignade. Encore quelques kilomètres et nous étions de retour en Albanie, ravis de notre étape macédonienne !

Korce est surnommé « Le Petit Paris » car elle fut occupée par les Français entre 1916 et 1920. Ce qu’il en reste ? Beaucoup de gens qui parlent français et une circulation plus fluide et mieux organisée qu’ailleurs ! Nous nous y sommes arrêtés pour déjeuner dans le « Vieux bazar », qui n’a plus grand-chose d’ancien. Il faisait tellement chaud (dans la zone le mercure est monté jusqu’à 43 degrés) qu’on a fait la balade minimum, allant de l’imposante cathédrale de la résurrection du Christ jusqu’à la mosquée Mirahori.

Pour aller de Korce à Permet il faut compter plusieurs heures d’une route qu’on nous prédisait affreuse. Les voyageurs la font d’ordinaire avec une nuit étape, dans une des quelques fermes-campings qui jalonnent la route. Lors de notre venue la route venait visiblement d’être (re)faite, faisant gagner en vitesse et en sécurité. Elle est par ailleurs très belle, passant de forêts profondes à de la moyenne montage. Elle suit pendant de nombreux kilomètres la frontière grecque et le fleuve Vjosa – le dernier fleuve sauvage d’Europe – sur lequel il est possible de faire rafting et canyoning. Il est d’un bleu très laiteux, nous faisant penser à la rivière Soca en Slovénie.

Permet. L’autoproclamée capitale de l’écotourisme est il est vrai localisée dans la région la plus belle et nature du pays. On a eu la chance d’y être un soir de festival de musique traditionnelle, l’ambiance était vraiment chouette. L’attraction principe sont les sources d’eau thermale de Benje à quelques kilomètres de là. En pleine journée, sous 40 degrés, elles ont l’air fraîches ! Pour en profiter au mieux et éviter le monde de la pleine journée, nous y sommes allés à 19H, une heure avant le coucher du soleil. Là, nous avions de la place dans les bassins aménagés au pied du pont de pierre ottoman qui marque l’entrée du canyon. Impossible d’être seuls vu la notoriété du site, mais c’est tout de même bien agréable. Pour les plus aventureux, il est recommandé de se couvrir de boue avant de s’immerger.

unesco Gjirokaster. Autre coup de cœur que cette ville ottomane magnifiquement conservée. Elle est souvent comparée à Berat ; nous on trouve que les deux ont leur charme et leur singularité. A première vue, Gjirokaster est peut-être plus difficile d’accès, plus tortueuse. La vieille ville constituée de rues pavées est encore habitée et donc très vivante. Il est possible de visiter plusieurs maisons-forteresses, parfois ouvertes par les familles qui les possèdent depuis des siècles. Nous avons choisi la maison Zekate – les filles ont adoré découvrir les petites cachettes. Quant à la vue depuis le dernier étage… on vous laisse la découvrir ! Si vous ne savez pas par où entrer dans la cité tentaculaire, tentez la place piétonne Cerciz-Topulli qui fait cheminer naturellement parmi les restaurants sympas, églises, mosquées, et magasins souvenirs. Nous avons aussi bien sûr visité la citadelle, à quelques centaines de mètres de notre guesthouse Urat Guesthouse vraiment bon marché qu’on recommande. Bien que très fréquentée, elle est très agréable et pour une fois pourvue de panneaux explicatifs. Fondée par les byzantins, elle a évolué pendant des siècles. Le panorama sur la vieille ville et les montagnes est magnifique. Curiosité sympa : une fois tous les 5 ans se déroule ici un festival de musiques folkloriques : le reste du temps la scène est conservée, et l’armature métallique se marie à merveille avec la tour de l’horloge derrière.

Ksamil. Nous avons fini notre voyage par quelques jours en bord de plage, histoire de nous reposer et profiter d’un climat un peu plus clément. Nous nous y sommes pris très tôt pour trouver un logement dans le sud du pays, sur la riviera albanaise qui est sans conteste l’endroit le plus touristique du pays, et chaque année davantage. Nous avons préféré Ksamil et ses petites maisons à Sarande et ses hôtels gigantesques. Niveau plage c’est par contre partout pareil : c’est assez bétonné, et on ne peut y accéder que si on paie parasol et transats à la journée (entre 15 et 30 euros selon les lieux – et ça augmente !). Les clubs de plages se succèdent, avec au centre de la station un bruit difficile à supporter. Un conseil pour limiter les dégâts et trouver plus au nord de la ville des endroits gratuits ou au moins supportables : parcourir Google Maps et lire les tous derniers avis.

unesco Parc national de Butrint. C’est ce qui nous a poussés à poser nos valises à Ksamil : la possibilité de visiter ce site archéologique tout proche, et d’y aller tôt, avant les chaleurs écrasantes. C’est le plus grand site du pays, d’une richesse incroyable vu qu’il a tour à tour été occupé par les Grecs, les Romains, les Byzantins et les Vénitiens (bref tout le monde sauf les Ottomans bizarrement). Il faut compter 2 à 3 heures de visite sur cette presqu’île verdoyante aux confins de la Grèce. Des panneaux donnent des indications sur le théâtre, les villas et les édifices religieux.

En remontant la riviera, il y a plusieurs stations balnéaires où s’arrêter et des dizaines de plages, des grandes étendues aux petites criques difficilement accessibles. Là encore tout change très vite, les avis de Google Map et le bouche à oreille se révèlent précieux. Porto Palermo nous a semblé offrir des spots sympas. Nous avons passé nos 4 dernières nuits à Dhermi, près de la belle plage de Drymades aux eaux translucides. Depuis l’été 2024, toute cette zone est accessible via un tunnel, faisant gagner plus d’une heure sur la route tortueuse du col de la Llogara. La route redescend ensuite lentement vers Vlora qui marque au nord le point de sortie de la riviera. A partir de là, Tirana n’est plus qu’à deux heures de route. La boucle est bouclée !

La prochaine fois : pas vraiment une question de lieu, mais de période. Pourquoi pas y retourner une année en juin ou septembre pour profiter sans la chaleur ni la foule ?

Un peu de musique en regardant les photos ? No love de Ledri Vula et Elvana Gjata le tube de l’été 2024 en Albanie.