Kyoto et le Kansai, ou le Japon fantasmé

DSC06415Quand nous arrivons à Kyoto le vendredi soir, nous comprenons que nous changeons de dimension. L’office du tourisme de la gare est bourré de monde et un écriteau indique qu’il n’y a plus une chambre de libre pour le week-end. Plus une chambre dans cette ville de 1,5 millions d’habitants ! Nous avons eu une réservation quelques semaines avant de justesse. Il est vrai que nous sommes en pleine période des sakuras, donc éminemment touristique, dans la ville qui reçoit le plus de visiteurs (40 millions par an). Cette ancienne capitale (jusqu’à la restauration Meiji en 1868 qui lui préféra Tokyo) recèle des trésors qui pourraient occuper des mois entiers, dont 1600 temples et 300 sanctuaires. C’est la ville historique par excellence, avec les petites ruelles qu’on imagine presque allumées à la lanterne, le quartier de Pontocho où il est encore possible de voir les mystérieuses geishas… Kyoto plait, forcément, mais il faut accepter de le partager…

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Une fois encore il nous faut choisir nos visites avec soin. Gare à l’overdose de temples ou aux crises de nerfs avec les très nombreux touristes. Nous ne pouvons pas tout voir, mais nous voulons bien voir, aux heures d’ouverture ou de fermeture si possible. Parmi les incontournables, il y a le temple sur pilotis bâti en haut d’une colline, Kiyomizu-Dera, le pavillon d’or appelé Kinkaku-ji, situé tout près de notre appartement. Le quartier d’Arashiyama à l’ouest de Kyoto offre un peu de verdure, avec le jardin du temple Tenryu-ji et la forêt de bambous. Le Fushimi-Inari nous permet enfin d’échapper un peu au monde à son sommet et de savourer ce paysage parmi les plus célèbres de la ville : une enfilade de milliers de tori rouges sur plusieurs kilomètres, impressionnant ! Le marché Nishiki nous plonge dans la perplexité : tout au long des dizaines de stands de ce marché alimentaire, nous découvrons des produits que nous n’identifions même pas ! Les Japonais si, qui se bousculent pour acheter (cher) telle ou telle spécialité. Un incontournable pour se plonger dans le Japon quotidien. Et encore beaucoup de sites et autres curiosités qu’on vous propose de découvrir en images. Kyoto nous a bien plu, mais pour en profiter on ne saurait trop vous conseiller de réserver bien en avance (on a rarement vu ça) et de vous armer de patience !

DSC06791Autre escale dans la région du Kansai, cette fois depuis Osaka – dont on n’a pas grand-chose à dire – : Nara. L’excursion à la journée est très facile puisque les plus beaux sites, dont 8 sont classés à l’UNESCO, sont situés dans un grand parc des plus agréable. Les cerisiers sont au top de leur forme, les daims bien présents, le soleil au rendez-vous et même s’il y a encore beaucoup beaucoup de monde, on ne se marche pas dessus. Nara fut également capitale impériale (au 7ème siècle, avant Kyoto). La plus belle réminiscence de son faste est le temple Todai-ji. C’est tout simplement le plus grand bâtiment en bois du monde (57 m de long, 47 de haut). Il abrite un gigantesque Buddha en bronze, le Daibutsu, de 18 mètres de haut et 450 tonnes. Il est même difficile de le voir quand on est à ses pieds. Comme souvent dans les temples, et même au sein d’un bâtiment comme celui-là, le business est bien présent et les activités payantes multiples. Nous choisissons de faire calligraphier une nouvelle page de notre carnet de pèlerin qui commence à bien se remplir. De l’autre côté du parc nous attend un autre temple, le Kasuga Taisha, avec une particularité : ses 3000 lanternes en bronze et en pierre offertes par des pèlerins. Nous passons encore du temps à flâner, par ici un petit sanctuaire à peine visible dans la forêt, là des mariées en pleine séance photos… Nara, comme Kyoto à sa manière, colle exactement aux clichés que l’on a du Japon historique, zen et éternel. Ben quoi, c’est aussi pour ça qu’on est venus non ?

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