Drapeau_Slovenie Slovénie

Carte_SlovenieEn bref

Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 60€/jour/personne
Langues : slovène
Nombre d’habitants : 2.2 millions (2022)
 
 
 

Carnet de voyage en Slovénie

Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos

Quand : 2 semaines et demie en août 2023

Conditions : Nous sommes arrivés avec notre véhicule personnel en passant par la Suisse et l’Autriche. La Slovénie étant assez petite, nous avons choisi 4 logements dans des régions différentes, nous permettant de rayonner un peu partout dans le pays. Nous avons vu les appartements sur des plateformes mais avons contacté en direct les propriétaires, ce qui nous a permis d’économiser jusqu’à 30% des frais de location.

Ce qu’on attendait de la destination : profiter dans une même destination de la montage, la forêt, des villes à visiter et la mer pour se reposer ! Et profiter de la Slovénie avant qu’elle connaisse le boom touristique qu’a connu la Croatie par exemple.

Bilan : Quelle variété d’expériences et d’ambiances ! Suivant où l’on est, on ressent plus fortement les influences autrichienne (les Alpes), magyare (dans l’est très peu touristique) ou italienne (la côte). La Slovénie, c’est l’Europe qui va bien et ne fait pas parler d’elle. On a trouvé le pays très homogène, calme, propre, moderne.

La note d’Elina et Nora : Un bon 8/10 ! Tout y est facile. Les routes sont en très bon état et ne nous ont pas rendues malades. On n’a jamais roulé bien longtemps pour faire les visites, ce qui est très pratique. On a aimé faire plein de choses différentes, voir la montagne comme la mer. Les gens étaient très gentils avec nous et il y avait plein de parcs à jeux partout. Et apparemment papa et maman n’ont presque rien payé pour nos visites.

Nos conseils : On sent que le tourisme est encore en développement dans certains endroits mais que ça va aller très vite – allez-y maintenant ! Par endroits il y a trop peu d’hôtels et même de logements tout courts ; des chambres sont souvent disponibles chez les habitants, mais si vous êtes en famille et voulez du confort, mieux vaut s’y prendre très en avance. Quelques spots très touristiques dont on parle plus bas nécessitent d’être visités tôt ou tard dans la journée pour bien en profiter car les infrastructures ne sont pas toujours adaptées – et pour certaines visites il faut réserver. A part ça pas de désagréments ni d’insécurité. Ah et dernière chose, prévoyez un bon budget parking. C’est quasi partout payant, en ville comme pour des attractions pour lesquelles on paie déjà une entrée. Pour préparer au mieux votre voyage en français et avec des infos mises à jour très régulièrement, on vous conseille vivement d’aller sur le blog Slovénie Secrète.

Où nous sommes allés :

Les Alpes Juliennes

Eh oui, nous avons commencé par le plus beau, le plus emblématique. Dans l’idéal ce devrait être le point d’orgue d’un voyage en Slovénie, mais pour mi-août il n’y avait tout simplement plus de logements disponibles, alors on a dû modifier le programme et commencer par là. On a eu la chance d’avoir un temps radieux ces 4 jours, ce qui n’est pas forcément toujours le cas – il pleut en effet pas mal en montagne l’été. Nous avons choisi comme point de chute Bohinja Bistrica, à quelques minutes du lac de Bohinj et 20 de Bled. C’est une option que nous recommandons car il y a beaucoup d’appartements surtout occupés l’hiver. 

Le lac de Bohinj était donc le plus accessible pour nous. On est ici dans le Parc National du Triglav, du nom du plus haut sommet du pays, que l’on aperçoit depuis le lac. Nous avons joué le jeu du sans voiture préconisé partout dans le village et avons pris la navette gratuite (il y en malheureusement assez peu, se renseigner sur les horaires). Dès l’arrivée sur site on en prend plein les yeux. Il s’agit d’un lac glaciaire d’une couleur sublime, entouré de douces montagnes. Nous l’avons traversé en bateau électrique collectif et sommes revenus à pieds par la rive Nord sur un sentier de 7 km. En prenant un déjeuner au camping et en marchant doucement ça nous a quand même pris la journée ! L’eau invite à la baignade, même si elle atteint à peine les 20 degrés. On a aussi beaucoup aimé le circuit pour les enfants ; il faut acheter au camping de l’autre côté du lac un petit fascicule puis suivre un petit parcours sur la trace des animaux légendaires slovènes. C’est mignon comme tout et ça fait avancer les petits pieds. A propos d’animal légendaire, nous avons fini la journée avec la statue de Zlatorog, le célèbre bouc à cornes d’or. C’est l’un des emblèmes du lac, avec la très belle église Saint Jean-Baptiste. Non loin de là, les alentours offrent des heures de promenade et beaucoup de curiosités naturelles, surtout des cascades. Nous avons choisi de découvrir après 20 minutes de marche la très belle Slap Grmecica.

Lac de Bled. C’est LA carte postale du pays ! Avec sa petite île au milieu du lac, c’est en général la Une de tous les guides. Il faut reconnaître que Bled a de nombreux atouts. Dans la région c’est un point central, par lequel on est passés plusieurs fois. C’est ici que les parkings étaient les plus chers, il est vraiment conseillé de sortir du centre pour ne pas se ruiner. Il y a beaucoup d’activités possibles dans ce fleuron du tourisme national, mais nous avons évité les 2 deux plus connues, dont se satisfont souvent les visiteurs, mais qui sont hors de prix et nous promettaient d’être collés aux autres : le château-musée et la « visite » de l’île en gondole locale. On a préféré faire le tour intégral du lac d’une superficie de 1,5 km2, afin de le voir sous plusieurs angles et avec des luminosités différentes. Le tour est long (surtout si on s’arrête faire des photos tous les 20 mètres) mais bien accessible, y compris en poussette. Sur le chemin, nous avons fait une étape goûter recommandée par le blog Slovénie Secrète dont nous vous parlions plus tôt, au Pavillon Belvédère, ancien pavillon de chasse de Tito. Il est encore dans son jus et expose des photos d’époque. Il faut pas mal grimper pour y avoir accès mais la vue sur le lac est vraiment magnifique, et la récompense est la dégustation du gâteau spécialité de la région, avec beaaaaaaauuuuuuucoup de crème : la kremnista. On a poursuivi la promenade avec une belle halte baignade à la piscine du camping. L’eau était vraiment bonne, dans les 25 degrés probablement, la lumière de fin d’après-midi et la vue magnifiques. Bref Bled nous a charmés !

Non loin de là, nous avons passé une matinée aux gorges de Vintgar. Comme nous avions lu qu’elles pouvaient être vite engorgées, nous avons essayé d’arriver avant le coup de feu de 11H (c’est-à-dire 10H30 haha). C’était gérable, même si on sentait le monde qui commençait à être pressant. Il faut bien réserver en avance ses billets sur internet pour avoir le droit de parcourir les 1,6 km de passerelles de bois. Le bruit de l’eau est impressionnant et la balade rafraîchissante. Alors que la plupart des gens prennent le chemin de retour le plus rapide, nous sommes passés par le plus long, qui donne un bel aperçu de la campagne slovène, et que nous recommandons (+ super aire de jeux pour une pause sympa avec les enfants sur le chemin).

Pour finir la découverte des Alpes juliennes, nous avons passé une magnifique journée dans la vallée de la Soca, du nom de cette rivière à la couleur improbable. Nous avons fait une belle boucle en partant de Bohinja Bistrica en voiture sur rail (motorail ou autotrain) ! 40 minutes à se laisser porter nous ont suffi pour arriver à Most na Soci. Attention comme il n’y a pas de réservation possible et seulement 2 trains par jour avec une vingtaine de véhicules pouvant embarquer, il faut donc arriver assez tôt. Sous un soleil radieux nous en avons pris plein les yeux dans la région de Kobarid-Bovec. Il y a sur la route des points de vue panoramiques, de petites balades, et des lieux ravissants qui donnent envie de s’arrêter par curiosité. Certains sont payants, mais parfois à quelques kilomètres à côté on est sur des activités équivalentes mais gratuites. Difficile d’être exhaustif, mais citons comme arrêts coups de coeur le Pont Napoléon et l’ossuaire italien de Kobarid (la zone a été meurtrie pendant la 1ère guerre mondiale), les cascades Slap Boka et Slap Virje. Les arrêts au bord de la magnifique Soca et ses galets blancs figurent parmi les plus beaux paysages que nous avons vus dans le pays. Pas question de s’y baigner cependant, elle charrie l’eau des glaciers alpins et est donc…glaciale. Beaucoup de sports nautiques, mais avec un bébé de 2 ans on n’était pas super opérationnels ! La regarder couler a suffi à nous ravir. Pour finir en beauté, nous sommes rentrés en continuant notre boucle par le Nord, en passant par le col de Vrsic et ses 50 lacets (merci le Mercalm pour les filles). Pour résumer : une journée que nous recommandons fortement s’il fait beau et à organiser en amont selon vos envies car malheureusement on ne peut pas tout voir !

Skofja Loka. En sortant des Alpes Juliennes, cette ville médiévale nous a offert une halte bienvenue sur la (courte) route pour Ljubljana. Nous avons déambulé dans ses rues pavées et son centre piéton très bien préservé. On y a mangé la glace la moins chère de tout le voyage (très peu de touristes par ici). Le pont des Capucins, l’un des plus anciens du pays (14ème siècle) offre une belle vue sur la ville et le château, mais comme il fallait monter pour ce dernier, qu’on venait de se bâfrer et qu’il faisait très chaud on l’a regardé d’en bas 🙂

Ljubljana et sa région

unesco Ljubljana. Nous avions entendu beaucoup de bien de la capitale slovène et y avons posé nos bagages pour 4 nuits. La géographie  du pays fait que beaucoup d’attractions sont accessibles à partir de là en moins d’une heure en voiture, c’est vraiment pratique ! Nous étions à 10 mn en voiture du centre-ville, qui est dans une large part piétonnier.  La vieille ville est parfaitement conservée. Elle s’organise autour de la rive droite de la rivière Ljubljanica. On y arrive par la place de la Mairie qui abrite un parking bien commode, puis la place Preseren, l’Eglise de l’Annonciation toute rose, puis le « triple pont » (ça veut dire exactement ce que c’est) ou par le pont aux Dragons (l’emblème de la ville). Nous avons bien entendu visiter le château qui surplombe la ville. Il est possible d’y aller à pieds mais avec les petites et la chaleur nous avons pris le funiculaire (attention aux horaires, mieux vaut y aller dans les heures creuses pour ne pas attendre trop longtemps). Le château n’est pas exceptionnel et est en évolution permanente. Mais il y a beaucoup de choses à découvrir, dont le très beau musée des marionnettes. Et la vue est exceptionnelle. Du haut de la tour on a pu facilement reconnaitre les rues et monuments que nous venions de voir à pieds, comme la cathédrale Saint Nicolas, la grande rue Stri trg et ses commerces ou encore la bibliothèque nationale. Nous avons déjeuné sur le marché juste en bas du funiculaire, pratique et bon marché. Des tours en bateau sont possibles mais comme nous avions déjà tout vu à pieds puis de haut il y avait peu d’intérêt. La rive gauche fait moins musée et est plus un lieu de vie quotidienne, avec pas mal d’édifices d’architecture soviétique comme la Place de la République et son Parlement. Et puis comme nous avions le temps sur plusieurs jours, nous avons voulu faire plaisir aux filles avec deux sorties kids-friendly : le parc aquatique Atlantis, super moderne et amusant, avec un rapport qualité-prix imbattable (et si on y va après 18H c’est encore moins cher) et la Maison des Illusions – une première pour elle, et on s’est bien amusés !

Nous avons réuni en une journée les 2 attractions les plus touristiques, à 40 mn de route de Ljubljana, accessibles avec un passe unique. Le Château de Predjama tout d’abord. On a adoré cette visite. Le château date du 16ème siècle et a la particularité d’être en partie troglodyte. Il est adossé à la montagne et est aussi impressionnant à l’extérieur qu’intéressant à l’intérieur. La visite se fait en effet avec un audioguide très bien fait, Elina a beaucoup aimé. C’est fluide et plein d’anecdotes sympas. Certaines salles sont recrées avec du mobilier, mais le plus incroyable est la partie à l’arrière du château, littéralement dans le ventre de la montagne, sous le regard attentif des chauves-souris. La légende raconte que le chevalier Erasme de Predjama utilisait les galeries secrètes pour aller commettre ses méfaits mais aussi pour ravitailler le château assiégé. On reste dans la thématique du fantastique sous-terrain avec la visite de la grotte de Postojna. Nous avions un peu hésité, ayant lu ici et là que c’était « l’usine ». Finalement nous avons pensé que c’était une visite pratique pour que les filles découvrent les cavernes et les concrétions, et ce fut le cas. Fait assez dingue : c’est en petit train qu’on arrive au coeur de la grotte ! Puis en groupe on part pour une balade de plus d’une heure, avec des salles vraiment impressionnantes. A la fin, on découvre un animal endémique et assez incroyable : le protée anguillard, ou bébé dragon, qui ne vit que dans la région, dans les eaux froides et sans lumières de ces grottes. Nous recommandons vraiment cette journée qui fait découvrir un autre visage du pays, et est très accessible pour les enfants.

Velika Planina. Avertissement important : cette sortie n’est à faire que si vous êtes sûrs de la météo. Nous y sommes allés alors qu’il faisait presque 30 degrés et grand soleil en bas. Arrivés en haut, tête dans les nuages -bon c’est un style… – et surtout des rafales de vent de dingue ! On n’imagine pas ce qui se passe quand le temps n’est pas au beau fixe. D’ailleurs l’accès à cet alpage slovène le plus typique a été interdit plusieurs jours lors des inondations monstres qui ont lieu juste après notre passage. Pendant un an le télésiège est par ailleurs fermé pour être entièrement remplacé. Pour y accéder il a fallu prendre la télécabine à une trentaine de minutes de Lubljana, puis nous avons marché environ 40 minutes -ça grimpait sec- pour enfin arriver à l’alpage. Ces adorables maisons en bois sont encore utilisées par les gardiens de troupeaux. Certaines peuvent être louées pour la nuit aux touristes. Mais on est loin de l’usine, pas beaucoup de monde, de quoi prendre un grand bol d’air frais ! Il y a beaucoup de balades à faire, tout est très bien expliqué sur les cartes au sommet. Nous on a d’abord mangé dans un refuge, les spécialités du coin, des soupes consistantes et du fromage réalisé sur place, c’était très bon ! On a ensuite gentiment déambulé dans le village. Avec des petites jambes plus âgées on aurait fait encore plus mais on a déjà pas mal profité et on recommande cette chouette sortie très représentative du pays.

Le Nord-est, Styrie et Pomurje

Nous sommes ensuite allés plus à l’Est, dans la partie la moins touristique du pays, et de fait nous étions la plupart du temps seuls sur les sites. Nous sommes ici aux confins de la Hongrie. Cela se sent dans l’architecture et la nourriture notamment. Nous avions un chouette logement familial à Maribor, 2ème plus grande ville du pays.  Elle nous a semblé en tout cas très sympathique, en plein milieu de la campagne et pourtant très dynamique. Elle est entourée de collines qui abritent des vignes réputées, avec de nombreuses balades. Mais il pleuvait tellement que nous avons seulement vu le centre-ville. D’ailleurs la Drave, rivière qui parcourt la ville, était en crue. Il y avait à ce moment-là de lourds travaux d’aménagement de ses rives, qui promettent d’en faire un centre très agréable. On peut y voir la plus ancienne vigne du monde. Elle ne paie pas de mine mais apparemment est très connue (Amandine l’a vérifié lors de sa visite de la Cité du vin à Bordeaux). Pour découvrir le reste de la vieille ville le mieux est de se procurer la carte de l’office du tourisme avec les bâtiments d’importance, dispersés dans les rues piétonnes. L’endroit préféré des filles ? La place principale avec les fontaines et jeux d’eau (oui, même sous la pluie!)

unesco Ptuj. Ne rigolez pas mais on prononce… Ptouille ! La ville se trouve à une grosse demie-heure de Maribor, dans la même région de la Styrie. C’est une cité médiévale avec son coeur parfaitement entretenu.  Là encore la pluie nous a accompagnés, mais on imagine que sous le soleil elle doit être radieuse. L’incontournable et ce qu’on conseille de visiter en premier est le château-musée, qui surplombe la ville. On y apprend beaucoup de choses sur la riche histoire de la cité. On a dû y rester plus de 2 heures, ce qui avec les filles est une gageure. Elles ont été très intéressées par la salle des instruments anciens et par la présentation des kurents, ces monstres poilus emblématiques du carnaval de Ptuj, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. De là, très belle vue sur les toits roses de la ville et la rivière Drave tout en bas. Après avoir mangé le meilleur repas de notre voyage (voir juste en dessous) nous avons passé l’après-midi aux thermes de Ptuj. En effet il y a beaucoup de thermes dans cette région, certains font plutôt thalasso, d’autres sont des parcs aquatiques. Celui-ci, encore une fois vraiment pas cher, était plutôt une succession de piscines et jaccuzzi familiaux. Une belle manière de finir une journée bien remplie.

a_vous_miamA vous le miam ! Illustration de la diversité culturelle de ce petit territoire, la cuisine aussi est variée. A l’est on ressent les influences slaves et balkaniques, avec des repas consistants, en sauce avec beaucoup de viandes. On a beaucoup aimé la chaine de restaurants Das ist Walter où on a mangé les meilleurs cevapcici bien gras et épicé comme il faut. A Ptuj on recommande chaudement une auberge très représentative de l’excellent rapport qualité-prix de la région : Gostilna Rozika. Le décor et même l’accueil sont rustiques, mais c’est une super expérience. Pour moins de 20 euros on a un menu complet avec soupe, entrée, plat gouteux et élaboré et un dessert ! Dans l’Ouest du pays, les prix sont un peu moins attractifs mais il y a aussi de très bonnes choses, notamment la cuisine méditerranéenne sur la côte, avec risotto, poissons et fruits de mer bien frais.

Murska Sobota est la dernière « grande » ville avant la Hongrie, coeur de la région excentrée du Pomurje. Pas de fol intérêt mais nous y sommes allés car c’était le lieu où l’arrière-grand-mère d’Amandine a grandi. C’était à l’époque un territoire hongrois, puis yougoslave. On fait vite le tour du centre avec son modeste musée, son église et son impressionnant monument aux morts soviétique. Nous avons passé un peu de temps à Expano à la sortie de la ville. Il s’agit du pavillon slovène de l’exposition universelle de Milan en 2015. Il y a un lac pour se baigner, une super aire de jeux enfant, une boutique sympa, un restaurant, des expositions dont une payante et interactive sur la région – malheureusement nous avons voulu acheter les billets 10 minutes après la fermeture… En tout cas le lieu semble top et innovant, on conseille le site internet pour avoir une idée de son actualité.

La côte slovène

Après 3 jours de pluie dans l’est du pays il était temps pour nous de rejoindre la côte et le grand soleil. Et alors là, les amis, c’était la dolce vita ! Nous nous sommes posés 4 jours dans une super petite maison sur les hauteurs de Koper, avec jaccuzzi et vue sur la petite côte slovène (45 kilomètres).

On a donc commencé par visiter Koper qui est habituellement présentée comme très industrielle et d’un intérêt relatif. Alors oui il y a un grand port (qui vaut le coup d’oeil) mais on a trouvé la ville dynamique et avec pas mal de choses à voir. On y a passé une très belle journée. Il y a le centre historique qu’on peut facilement découvrir à pieds, beaucoup de commerces et plusieurs options de plages juste à côté, à pieds toujours. On a admiré la Place Tito

avec ses bâtiments de style vénitien, la cathédrale Sainte-Marie et le Palais prétorien du 15ème siècle. Il abrite le conseil municipal de Koper et un office du tourisme très moderne et accueillant, avec des cartes très pratiques couvrant la ville et toute la région. Le midi, nous avons pris à emporter au fameux snack Fritolin, qui vend du poisson frais. On l’a dégusté sur la promenade, juste avant d’aller goûter l’Adriatique si transparente sur la plage de galets « city beach ».

Izola est peut-être la ville côtière qui nous a plu un peu moins que les autres, même si elle reste très agréable. Disons qu’on en fait vite le tour et qu’elle nous a semblé assez chère. Nous avons fait le tour classique, le port, la jetée, les ruelles, les petites places et la montée en haut du campanile qui était gratuite contrairement à Koper. La plage du centre était bondée mais permet de se rafraîchir. Nous sommes restés quelques heures et étions très pressés de la visite réservée pour l’après-midi, à moins d’une heure de route, plus dans les terres.

unesco Grottes de Skockjan. Il était là le clou de notre journée ! Et sans conteste le souvenir le plus impressionnant du pays. A notre avis cette visite justifie même à une elle seule un voyage en Slovénie tant elle est unique et époustouflante. Alors là, grande frustration, car ni les mots ni les photos ne peuvent vraiment expliquer ce que c’est. Contrairement à il y a quelques années où l’accès était confidentiel, il faut réserver très en amont (plusieurs jours voire une bonne semaine en août) pour prétendre faire la visite. Cette grotte n’a que très peu à voir avec la grotte de Postojna dont nous parlions plus haut. La visite commence de manière assez fatigante car il faut marcher pas mal en extérieur avant d’entrer dans les entrailles de la terre. Au début du circuit (groupe d’une vingtaine de personnes avec un guide) on voit des salles assez modestes avec des concrétions classiques. Et puis, au détour d’une nouvelle faille, on entre peu à peu dans un espace que nos yeux et notre cerveau ont du mal à appréhender : un canyon de 140 mètres. L’eau tout en bas fait un bruit d’enfer. C’est très peu éclairé, il faut donc faire attention où l’on marche, tout cela crée une ambiance vraiment particulière. On a pensé tous les deux à des passages du Seigneur des anneaux, chez les Nains. Il y a même un pont suspendu à 45 mètres pour traverser le canyon. Puis en se rapprochant de l’eau, on la découvre dans son lit puis de nouveau dehors. On sort subitement par quelques escaliers puis une autre faille, la lumière nous éblouit et nous laisse un peu groggy. Le chemin retour se fait par plusieurs chemins possibles dans les gorges et révèle là encore de super panoramas. Enfin bref c’est juste dingue et le seul conseil qu’on a c’est de vous rendre compte par vous-mêmes !

Piran. Le bouquet final ! Comme cette ville est belle et agréable ! Sous la protection de Venise au 10ème siècle elle s’est développée à l’ombre de sa grande soeur. Nous étions début août, au pic de la fréquentation touristique et c’était encore largement accessible, preuve qu’il faut aller en Slovénie maintenant. Les voitures ne sont pas autorisées dans un large périmètre autour du centre-ville, et finalement le plus compliqué est de trouver une place dans l’un des parkings relais assez fréquentés. A partir de là, il y a une navette incluse pour le centre. Pour l’aller nous avons marché, mais nous en avons bien profité au retour. En longeant la plage puis le port, on arrive naturellement sur la magnifique Place Giuseppe Tartini, du nom du célèbre violoniste compositeur du 18ème siècle, né ici. La place est sublime, avec sa mairie de style Renaissance, ses pavés blancs, son campanile et les toits des maisons colorées et toutes serrées qui se détachent sur le bleu immaculé du ciel (oui, ce spectacle rend poète). La vieille ville coincée sur un promontoire rocheux offre de belles balades qui fatiguent les jambes. Il est possible d’en faire le tour par les remparts et d’accéder à plusieurs points de vue. Nous avons adoré la vue depuis le haut du campanile. Partout il y a des bâtiments d’intérêts historiques, des églises, des artistes de rue… La journée s’est poursuivie logiquement par un restaurant de fruits de mer bien sûr puis par un bain dans la mer scintillante. Pas de plage ici, on saute dans l’Adriatique depuis les rochers ou les blocs de béton le long de la promenade. Facile et sans prise de tête, à la slovène !

Oui mais voilà, les filles voulaient du sable pour faire des châteaux… On a donc poussé jusqu’à la station balnéaire de Portoroz, parait-il réputée. Bon on n’a vraiment aimé. Le sable est importé et sert surtout à poser les transats payants. Mais pour se baigner, c’est bien depuis des pontons bétonnés qu’il faut se jeter. Ajoutez à ça le bruit, la foule, le casino… Bon disons qu’on a largement préféré nos petites plages de galets à Koper ou Izola. D’ailleurs dernier conseil : emportez bien vos chaussons de mer.
 
 
La prochaine fois : On a quand même vu une très grande partie du pays ! Du coup ce sera pour revoir le déjà vu qui nous a plu !
 

Un peu de musique en regardant les photos ? Do takrat de Bort Ross.