En bref
Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 80€/jour/personne
Langues : maltais, anglais
Nombre d’habitants : 560’000 (2025)
Carnet de voyage à Malte
Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos
Quand : 10 jours en avril 2025.
Conditions : 6 jours sur l’île de Malte avec un appartement à Sliema, 4 jours sur l’île de Gozo avec comme base Marsalforn. Location d’un véhicule – attention ça roule à gauche !
Ce qu’on attendait de la destination : Se reposer dans un coin ensoleillé en Europe sans faire trop de kilomètres sur place.
Bilan : Une destination facile, pas loin, pas chère, qui allie culture et nature. C’est l’Union Européenne donc on est en terrain connu avec quand même un certain dépaysement car beaucoup d’aspect de la culture (nourriture, langue) nous ont fait penser à l’Afrique du Nord.
La note d’Elina et Nora :
7/10. Pas beaucoup de route pour les visites, de la nature, des marches, des jeux enfants, ça c’est cool. Par contre, c’est le seul pays où plusieurs fois (dans les musées par exemple) on nous a demandé de bien faire attention à ce que faisaient les filles. Et Malte semble succomber à la mode des établissements « no kids », ce qui est un carton rouge pour nous.
Nos conseils : Les îles sont assez petites, on se dit que l’été il doit être très difficile d’y circuler. Il y fait par ailleurs très chaud, rendant les randonnées compliquées. Par contre en avril nous n’avons pas vraiment pu nous baigner dans la mer, trop froide. Bref pour ceux qui n’ont pas de petits à l’école, les mois de juin et septembre doivent vraiment être top pour profiter du pays. Louer ou pas une voiture ? On a hésité car le réseau de bus est peu cher et réputé efficace. Finalement nous étions contents d’en avoir une, car nous avons pu voir de nombreux sites isolés (avec parfois un parking minuscule, attention). Si les locations sont vraiment bon marché, beaucoup d’agences ont très mauvaises réputations. Nous avons choisi JS Care Hire avec qui tout s’est très bien passé et qu’on recommande.
L’île de Malte
C’est l’île principale. Elle concentre les grandes villes, les commodités et la plupart des attractions touristiques.
La Valette. En voilà une belle capitale ! Il faut compter 2 bonnes journées pour en profiter au maximum. Nous louions un appartement donnant sur une baie faisant face à la Valette, à Sliema. La navette publique permet de s’y rendre en moins de 10 minutes, mais il faut compter au moins le double de temps pour acheter les billets et attendre le ferry. L’office du tourisme situé à l’entrée principale de la vieille ville donne de bonnes cartes de la ville et des informations intéressantes et précises (c’est uniquement là que nous avons eu le détail des cérémonies pour le vendredi saint et le dimanche de Pâques). Nous conseillons d’ailleurs d’entrée de ce côté, pour passer la porte principale de la ville, City Gate, dessinée en 2015 par le grand architecte Renzo Piano. L’incontournable de la Valette est la co-cathédrale Saint-Jean. Construite au 16ème siècle par les chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean, sa sobriété extérieure ne laisse rien présager de son intérieur baroque flamboyant. Ca a l’air magnifique mais nous n’y sommes pourtant pas allés, car les prix étaient très élevés et surtout nous doutions de la capacité des filles à subir deux heures de visite assez rébarbative à leurs yeux… Nous avons en revanche fait l’autre grande attraction de la ville : le Palais des Grands-Maitres (de l’Ordre de Malte, bien sûr), récemment rénové. Il a servi pour le gouverneur pendant l’occupation britannique, puis de siège pour le Président depuis l’indépendance en 1974. L’armurerie est impressionnante, de même que certaines salles. Mais ce qu’on a préféré c’est se balader au hasard dans la ville, parcourir les ruelles avec les magnifiques balcons ouvragés, les cabines téléphoniques so british, les rues pentues qui semblent tomber dans la mer… Et pour avoir une très belle vue sur les alentours, il faut pousser jusqu’à Upper Baraka Gardens (très fréquenté, on y voit à midi et 16h les célèbres coups de canon) et tout au Nord Lower Baraka Gardens, un joli jardin avec beaucoup moins de monde.
Les 3 cités. Ce sont les 3 cités construites avant la Valette et l’arrivée des chevaliers de l’Ordre, qui font face à la capitale et qu’on peut atteindre en 10 mn de bateau public, ou pour à peine plus cher en barque privatisée. On accoste dans tous les cas à Cospicua. De là, chacune des 3 cités est accessible en quelques minutes à pied, en longeant le port où sont amarrés de nombreux navires dont pas mal de yachts de luxe.
Nous avons passé le plus de temps à Vittoriosa, à se promener dans les ruelles qui ressemblent à celles de La Valette mais avec beaucoup moins de monde. A part le fort et les églises, pas beaucoup de visites à faire, mais c’est surtout l’ambiance très calme qu’on apprécie. C’est également là que nous avons vu la procession du Vendredi Saint, très codifiée et austère, retraçant la vie de Jésus, avec toute la ville qui semble participer.
L’Est. Voici de quoi occuper une bonne journée en assez peu de kilomètres. Autour de la petite ville de Marsaskala nous avons commencé par découvrir les belles salines abandonnées, qu’elles se trouvent isolées ou au pied des habitations. Les couleurs des bassins répondent aux couleurs de la mer. Et avec le drone c’était magnifique. On peut s’y promener. Quelques kilomètres plus loin, nous avons fait la jolie balade de Munxar Path, qui serpente sur les falaises, de criques en champs de coquelicots. On est arrivés ensuite sur une attraction sympa mais qui doit être un enfer l’été, rien que pour y accéder par un chemin aussi minuscule que le parking : Saint Peter’s Pool est un promontoire rocheux où un public plutôt jeune s’adonne à de spectaculaires plongeons depuis les promontoires naturels de 4 mètres. C’est sympa, mais on a passé notre tour d’acrobaties et préféré manger une bonne glace dans l’unique petit café du coin. Nous avons fini la journée à Marsaxlokk, village de pêcheurs très photogénique, avec ses luzzu, barques locales colorées protégées par un œil d’Isis à leur proue. La lumière de la fin de journée, les pêcheurs qui rentrent tranquillement, les cafés du port qui se remplissent alors que le marché remballe, tout concourrait à une ambiance vraiment sympa.
A vous les belles photos ! En drone surtout ! Environ un tiers de l’île de Malte est interdite de survol de drone en raison de la présence de l’aéroport et d’installations militaires. Mais la partie Est est préservée et les endroits où lancer l’engin sont nombreux le long de la côte. La couleur de l’eau est magnifique et le contraste avec le blanc des falaises, saisissant.
Le Sud. Un condensé de la diversité de Malte, avec de la nature et du patrimoine, encore une fois sur un tout petit périmètre. Blue Grotto est une des photos iconiques de l’île. Nous l’avons juste vue de haut, depuis le point de vue (attention, très peu de places de parking) mais il est possible d’y faire un tour de quelques minutes en bateau, pour un intérêt qui nous semble malgré tout restreint. Si vous voulez mieux employer vos sous, partez à la découverte des sites archéologiques d’Hagar Qim et El Mnajdra.
Il y a plusieurs sites sur les 2 îles, mais nous avons choisi celui-ci en pensant aux filles car ces temples mégalithiques sont les plus spectaculaires, l’environnement est juste magnifique et la visite commence par le visionnage d’un film en 3D très motivant pour la suite. Les sites sont protégés du soleil et des éléments par des tentes, ce qui est appréciable. On prend son temps pour déambuler à travers ces pierres géantes de plusieurs tonnes en se demandant comment les humains du 4ème millénaire avec JC ont pu les dresser ! Nous nous sommes ensuite arrêtés dans le petit village de Ghar Lapsi et son très bel espace de baignade aménagé dans les rochers (prévoir les chaussons d’eau !). Enfin, les falaises de Dingli sont recommandées pour admirer le coucher de soleil. C’est le point culminant de l’île, avec 250 mètres de haut. Il y a plusieurs balades possibles pour tous les niveaux, sinon c’est possible de les longer en voiture – et pour une fois il est facile de se garer le long des 5 kilomètres de côte.
Le centre. Un jour un peu ensoleillé, nous avons délaissé la mer pour le centre de l’île et les deux grandes villes historiques, qui sont d’ailleurs collées. Mdina était la capitale au XIVème siècle et est restée préservée dans ses fortifications. Il n’y a plus que quelques centaines d’habitants et on ne peut la parcourir qu’à pieds. Donc oui, c’est devenu une sorte de ville musée où le nombre de touristes est assez impressionnant, notamment avec des groupes venus pour la demi-journée. Pour profiter au mieux de la visite on conseille d’y arriver tôt ou tard et de se munir du plan détaillé pour découvrir les ruelles hors du centre. Il y a beaucoup d’attractions payantes et très touristiques (les musées, des palais, les cachots, des films 3D)… Nous n’en avons fait aucune et avons préféré nous promener dans les rues annexes, voir les édifices religieux, les beaux palais, mangé des pastizzi… Rabat, autrefois faubourg de Mdina, est accessible en quelques minutes à pieds et est au contraire très vivante, passante, et moins fréquentée des touristes. Le centre autour de la cathédrale est vraiment sympa, avec de petits commerces et des rues piétonnes. A ne pas rater : la visite des catacombes Saint Paul. Les premiers Chrétiens y ont enterré leurs défunts. Ici on n’est pas dans les catacombes de Paris, pas d’ossements ou d’ambiance inquiétante. Mais on visite à sa guise les 22 catacombes avec un audioguide qui donne de supers explications historiques. Elina était un peu inquiète, Nora s’est lancée dans un marathon pour qu’on lui court après, bon c’était chaotique mais ça vaut le coup. En revenant vers la Valette, arrêt obligé au Dome de Mosta, dont l’imposante silhouette est visible de tous les alentours. Sous la coupole colossale peuvent être accueillies 10’000 personnes ! Aussi impressionnant par sa façade ouvragée qu’à l’intérieur.
Le Nord. C’est la zone la plus touristique, notamment la côte Nord-est avec les nombreux hôtels et clubs autour de la ville de Mellieha, qui nous a semblée – de loin – bien bétonnée. Nous nous sommes juste arrêtés sur la belle plage de Ghadira Bay. C’est la plus grande plage de sable du pays, et en avril c’était largement respirable et les transats n’avaient pas encore tout colonisé. La mer descend tout doucement et n’a pas de vague, ce qui est idéal pour les enfants. Elle était propre et d’un bleu magnifique, aussi il était très frustrant que nous ne puissions pas vraiment nous y baigner en raison de sa température ! Non loin de là, sur la péninsule assez aride de Marfa, le Coral Lagoon est assez impressionnant. C’est une sortie de trou énorme dans la roche dans laquelle la mer s’engouffre. De l’autre côté, on a beaucoup aimé la petite ville de Mgarr. Il y a déjà son église appelée Egg Church en référence à son toit de calcaire blond et à son financement par les producteurs d’œufs. Juste à côté, il faut demander au restaurant Il Barri de vous montrer l’abri de la seconde guerre mondiale, accessible via leur sous-sol ! Il y avait de tels abris partout sur l’île qui a subi de nombreux bombardements allemands. Celui de Mgarr a été creusé à la main et permettait d’accueillir 200 personnes. Une visite pas trop longue, accompagnée de commentaires en français et importante pour se plonger dans une partie de l’histoire du pays. Quelques minutes suffisent pour rejoindre Ghajn Tuffieha, réputées l’une des plus belles du pays. Elle n’est pas très grande et était déjà noire de monde, on n’imagine pas l’été ! Et sinon, c’est une plage quoi ! Et avec pas mal de rouleaux. On continue vers le Nord en direction du ferry. Un stop s’impose au village de Popeye ! Le parc d’attraction a peu d’intérêt mais la vue du village fait de décors du film de 1980, posée sur une jolie crique, vaut vraiment l’arrêt (on ne parle pas de détour car il se trouve sur l’unique route du Nord-Ouest).
L’île de Gozo
Quand sur les réseaux les gens ont vu qu’on était à Malte, tous ceux qui connaissaient nous ont demandé si on allait ensuite à Gozo ! La réponse est oui, nous y avons passé 4 jours, au terme desquels nous recommandons nous aussi d’aller sur cette île qui est très différente de Malte. Moins urbanisée, plus confidentielle et sauvage. Elle offre de quoi passer plusieurs jours, aussi nous ne recommandons pas les tours « découvre Gozo en une journée ! » en 4*4 ou buggy avec des arrêts de 3mn sur chaque spot, vraiment pas adaptés au rythme de l’île et à ses multiples charmes.
L’Ouest. A Gozo il y a deux principales villes qui accueillent les touristes, nichées dans des baies agréables, l’une au sud – Xlendi, on en parle plus loin, l’autre au nord : Marsalforn, qui était notre pied à terre pour ces 4 jours. Bon choix car depuis cette base tout est accessible en moins de 30mn sur cette île de seulement 67km2. L’architecture n’est pas des plus remarquable car constituée avant tout d’immeubles de location touristique désormais, mais enfin il y a tout à portée de main, peu de circulation, et beaucoup de balades accessibles directement. Une à faire absolument est de se promener le long des salines de Ghajn Barrani. Contrairement à celles de Malte, celles-ci sont encore exploitées par 3 familles et il est même possible d’acheter des petits sachets de sel. Là aussi le panorama est grandiose, même si un vent féroce nous a empêché de sortir le drone pendant plusieurs jours – et à voir l’érosion dans ce coin-là on se dit que ça souffle souvent fort. Jute à côté, Wied il-Ghasri est un canyon de 300 mètres qui s’enfonce dans les falaises et se finit par une petite crique de galets. La basilique Ta Pinu nous a enchantés. Elle a moins de cent ans et déjà deux papes y sont venus, du fait des miracles qui s’y seraient produits, mais aussi de sa beauté il faut bien le reconnaître. Les mosaïques extérieures retraçant la vie de Jésus sont absoluments splendides.
La baie de Dwejra a des airs de bout du monde. Il y a là encore pas mal de curiosités et de balades facilement accessibles. C’est un endroit très connu pour ses spots de snorkeling. Il y avait lors de notre venue énormément de vent, ce qui rendait certains endroits un peu dangereux. Nous avons accédé à l’Inland Sea par la terre car les barques de pêcheurs n’étaient pas autorisées à emprunter le tunnel naturel.
En plein centre de Gozo, la citadelle d’Ir Rabat (Victoria) est visible d’à peu près partout et offre depuis son promontoire une vue magnifique sur ses alentours. Elle servait de refuge fortifié pour les habitants de Gozo qui s’y enfermaient chaque nuit. La cathédrale Saint Marie en marque l’entrée, puis des ruelles partent de chaque côté. Le lieu est encore préservé avec peu de boutiques de touristes (contrairement à Mdina par exemple) et un billet combiné permet de voir les différents musées et le centre d’interprétation. Une fois sortis des remparts, on profite de la capitale qui regorge de curiosités : de magnifiques théâtres, sa place de l’Indépendance avec ses nombreux cafés, ses églises et rues piétonnes. Ir Rabat étant un nœud routier, vous y passerez et repasserez, et aurez le temps de l’admirer pendant les embouteillages ^^
L’Est. Xlendi donc, est la deuxième station balnéaire du pays, de taille raisonnable, et nichée dans un étroit goulet. Tout autour, on part à pieds dans des paysages étonnants et oniriques en globigérine, pierre calcaire locale couleur de miel. On était vraiment seuls sur cet endroit, bon on s’est un peu perdus dans les plantations en terrasse mais c’était chouette. Autre super marche facile : les falaises de Ta’Cenc offrent une vue imprenable sur Comino et Malte. Enfin niveau plages de sable, peu d’options à Gozo, mais Ramla Bay nous a paru très accueillante (même si lors de notre venue le vent était encore de la partie). Et ne pas oublier de monter à Tal-Mixta Cave pour la super vue sur la plage, ses environs et leur camaïeu de couleurs – c’était pour nous le dernier aperçu de Gozo, une île qui nous aura vraiment conquis !
La prochaine fois : Ben disons qu’on a vu beaucoup beaucoup déjà ! Ce serait les mêmes villes mais peut-être des activités avec les filles plus grandes, comme voir les autres sites archéologiques. Et Comino que nous n’avons pas vu car c’était des sorties à la journée sur ce caillou situé entre Malte et Gozo, mais sans pouvoir se baigner, donc l’intérêt nous a semblé moindre – à retenter les mois où la mer est chaude !
Un peu de musique en regardant les photos ? Marija L-Maltija de Joe Grech.