Drapeau_Liban Liban

Carte_LibanEn bref

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Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 38€/jour/personne
Langue : arabe
Nombre d’habitants : 4 millions (2010)

 
 
 
 
 
 

Carnet de voyage au Liban

Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos

Quand : 2 semaines pendant l’été 2010

Conditions : Véhicule de location, hôtels réservés à l’avance sur le net.

Ce qu’on attendait de la destination : Découvrir une destination peu connue bien que très accessible, avec un grand passé historique.

Bilan : Nous avons en effet vu les vestiges de l’Histoire. De l’Antiquité bien sûr dans de très beaux sites, mais aussi et surtout de l’Histoire contemporaine. De la géographie des différents quartiers aux infrastructures en très mauvais état, tout nous rappelle la guerre civile qui a sévi de 1975 à 1990. Depuis, les moments de tension sont très réguliers, que ce soit avec Israël dans le Sud, avec son grand voisin la Syrie et entre les communautés elles-mêmes. Est-ce pour oublier cette ambiance pesante ? Les Libanais ont une soif de vivre et de s’amuser qui peut parfois être fatigante ou dure à comprendre : il faut avoir la voiture ou le portable dernier cri, conduire plus vite que tout le monde, écouter la musique plus forte qu’à côté… Le tout n’est donc pas des plus reposants, mais les Libanais que nous avons rencontrés nous ont toujours aidés et souri, que l’on s’exprime avec eux en français (pas tant parlé que ça), anglais ou arabe.

Nos conseils : ll faudra malheureusement attendre que la situation en Syrie se calme pour pouvoir y retourner… Si vous conduisez, ce qui est quand même le meilleur moyen de découvrir le pays, armez-vous de patience et de sang-froid. C’est de loin le pays où nous avons eu le plus peur, la conduite des Libanais étant totalement erratique. Hors des grands axes, les routes sont souvent soit défoncées, soit interdites voire non indiquées. C’est quand même le seul pays où on s’est déplacés à la boussole ! Prévoir des coupures d’électricité fréquentes. Si vous supportez mal la chaleur, évitez les mois d’été, étouffants.

Où nous sommes allés :

DSCN5741Beyrouth. Y a-t-il une ville qui a plus mauvaise image que celle-ci ? « On dirait Beyrouth… » Alors oui, la ville garde encore les stigmates du conflit. Mais elle ne peut être réduite à ça. Ça reconstruit très vite, y compris en plein centre, les grues encerclent les immeubles à moitié éboulés sur lesquels on peut encore voir les impacts de balles. Les rues piétonnes et leurs magasins de luxe accueillent aussi bien les touristes occidentaux que des femmes du Golfe en voile intégral. Autour de la Place des martyrs, des témoignages de l’Histoire contemporaine comme le mausolée de Rafic Hariri, tué dans un attentat en 2005. Nous étions au début gênés d’y entrer. Les Libanais sur place nous y ont incités, nous invitant à prendre des photos et témoigner dans le livre d’or. Juste à côté, très belle mosquée Mohamed el Amine avec ses deux dômes bleus. La corniche d’Aïn el Mressé permet une jolie balade en bord de mer jusqu’à la célèbre (mais peu impressionnante) grotte aux pigeons. Nous résidions dans le quartier de Hamra, vivant et qui offre plein de commerces et de restaurants populaires.

Le Chouf. C’est la région montagneuse au sud-est de Beyrouth, principalement chrétienne. Franchement, on se croirait en Ardèche ! Deir el-Qamar est un charmant petit village à découvrir à pied, qui compte 10 églises pour 2 500 habitants ! Lors de notre venue, le palais de Bachir II à Beiteddine était malheureusement fermé en raison du festival de jazz qui a lieu chaque été.

DSCN5804Saïda (Sidon). Nous voilà dans le Sud-Liban. Il y règne une ambiance très particulière. En effet, la zone a été occupée par Israël de 1982 à 2000. Le Hezbollah, créé au début de l’occupation, y est vu par beaucoup d’habitants comme le grand libérateur et impose ses règles et son décorum : leur drapeau à côté de celui du Liban, de grands portraits des ayatollah et des martyrs/disparus sont visibles dans les rues. Les forces de l’ONU sont très présentes et bien visibles. Des check points occupent toutes les routes de la zone. Remis de vos émotions, vous pourrez quand même visiter dans la ville le château de la mer, le caravansérail des Français, le Palais Debbané et le musée du savon.

unescoTyr. C’est la plus belle plage du Liban, mais elle est malheureusement très mal entretenue, à part les zones privées comme celle du Rest House où nous avons séjourné. La ville est classée au patrimoine de l’UNESCO en raison de ses nombreux sites archéologiques : ville romaine, nécropole, hippodrome… Petit coup de gueule quand même : l’entrée n’est payante et réglementée que pour les touristes. Résultat : les Libanais s’approprient les lieux – c’est chez eux après tout – mais en y pique-niquant et en y laissant divers détritus qui à terme abîment bien entendu les lieux. De manière générale, ces sites millénaires tombent en décrépitude et ne sont pas protégés contre les piétinements ni même les tags. On comprend que les Libanais doivent faire face à d’autres urgences, mais à un moment il sera trop tard…

On arrive ici dans la région de la Bekaa, frontalière de la Syrie, et donc sûrement à éviter par les temps qui courent. Sa capitale Zahlé, 4ème ville du pays, en est aussi la capitale culinaire. Les restaurants sont collés les uns aux autres sur le bord d’une petite rivière, vous n’aurez que l’embarras du choix.

a_vous_miamDSCN6564A vous le miam ! : Alors ça c’est pour Rida parce qu’Amandine n’a pas trop aimé la nourriture libanaise, la trouvant trop grasse et peu variée. Les repas sont souvent constitués de mezze, de petites assiettes de chaussons de viande, de légumes à l’huile, de kefta etc… Accompagnés bien sûr du hommous, la purée de pois chiches dont Libanais et Israéliens se disputent la paternité. Conseil d’amis : si vous commandez un tabouleh, soyez sûrs d’avoir envie de manger une salade de persil (et non la salade semoule et légumes qu’on appelle taboulet ici…). Amandine s’est faite avoir, quelle tête à l’arrivée du bol de persil !

a_vous_bel_hotelA vous le bel hôtel ! : Le Grand Hôtel Kadri a été construit en 1906 et est le grand témoin de l’histoire de la région. Transformé en hôpital militaire par l’armée ottomane en 1914, c’est là que l’armée française annonça en 1920 l’annexion des 4 provinces ottomanes qui donneront par la suite le Grand Liban. Le Général de Gaulle y séjourna quant à lui lors de la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd’hui, il accueille les artistes qui se produisent dans les ruines de Baalbek (comme Mika lors de notre venue). Magnifiquement restauré, haut de gamme avec des prix quand même accessibles, il propose de très bons services.

unescoLe site archéologique d’Anjar est à ne pas manquer. Assez isolé, contrairement aux autres sites de la côte, il est encore préservé et peu fréquenté. En plus de 2 heures de visite, nous avons littéralement été seuls, ce qui fait toujours d’une visite un moment magique. C’est d’autant plus vrai ici que des pans entiers des palais étant restés debout, on peut imaginer l’échelle de l’ancienne cité omeyyade.

unescoDSCN6265Baalbek est le joyau archéologique du Liban, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’acropole fut construite par les Romains en hommage au Dieu soleil (Baal) et s’appelait Héliopolitain. Elle est notamment constituée des temples de Jupiter et de Bacchus. Le premier est celui que l’on a le plus vu en photo, avec ses colonnes de pus de 20 mètres.

 
 
a_vous_arnaqueA vous l’arnaque ! : Enfin pas vraiment une arnaque, mais plutôt le piège dans lequel on aurait aimé ne pas tomber. Sur le grand parking de Baalbek, nous avons bêtement suivi le flot des visiteurs, pensant arriver au guichet d’entrée, mais sommes en fait entrer dans une sorte de tente qui était en fait de la propagande du Hezbollah. Aucun souci, nous étions les bienvenus pour voir les photos de leurs exploits militaires, des victimes des frappes israéliennes, les mises en scène macabres avec les mannequins etc… sous l’œil de barbus sympathiques.

Tripoli (Trablous), la 2ème ville du pays, capitale du Liban Nord. Que de souvenirs mitigés pour cette ville ! Les mauvais : d’abord une chaleur insupportable, qui nous obligeait à nous cloîtrer à l’hôtel une bonne partie de l’après-midi au lieu de profiter de la ville. Ensuite une vilaine intoxication alimentaire, attrapée a priori au Mc Do du coin et qui nous a fragilisés pendant plusieurs jours :-/ Mais de bons souvenirs aussi, puisque c’est là que nous avons rencontré des cousins Libanais, chrétiens convertis à l’islam (nous on s’en fichait un peu mais eux en ont parlé très vite, tant cela a de l’importance là-bas). Nous avons dîné deux fois avec eux. La vieille ville de Tripoli s’étend sur 6 km² et comprend 200 vestiges de la période Mamelouk, mais il est difficile de s’y déplacer et encore plus de s’y retrouver. Nous nous rappelons surtout du château de Saint-Gilles qui offre un beau panorama.

unescoByblos (Jbeil). Petite ville tranquille qui peut offrir une fin de séjour balnéaire non loin de Beyrouth. La mer est belle et plutôt propre. Les sites à visiter ne sont pas super impressionnants mais sont variés car l’histoire de la ville s’étend sur 7’000 ans ! Vous pourrez donc visiter la même journée un château des croisés et un théâtre romain.

A quelques kilomètres en revenant vers Beyrouth, n’oubliez pas de vous arrêter à Notre Dame du Liban (Harissa) qui offre une très belle vue sur toute la côte.

La prochaine fois : Le Liban est tout petit, en deux semaines nous avons vu tout ce que nous souhaitions voir. Il sera intéressant d’y retourner une fois que la zone sera vraiment apaisée pour voir comment la situation et l’ambiance ont évolué.

Un peu de musique en regardant les photos ? Elaab ! (Joue !) de la chanteuse libanaise Maria_Nalbandian.

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