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Quand y aller
Budget moyen : 24€/jour/personne
Langue : indonésien, bahasa indonesa
Nombre d’habitants : 283 millions (2025)

 

Carnet de voyage en Indonésie

Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos

Quand : 3 semaines l’été 2011, un mois l’été 2025

Conditions : Départ et arrivée à Singapour puis vols Air Asia. Déplacements d’ouest (Java) en est (Bali) en cars et voitures charterisés. Hôtels le plus souvent réservés sur Internet. En 2025 nous sommes partis de Kuala Lumpur.

Ce qu’on attendait de la destination : Découvrir la douceur de vivre de Bali dont plusieurs voyageurs nous avaient parlée. En nous renseignant sur les îles alentours, nous avons décidé de passer une semaine à Java pour la présence de nombreux sites historiques et naturels. Et quand on commence à voir l’Indonésie, on se rend compte de son gigantisme et des dizaines d’îles à découvrir.

Bilan : Si Java est moins touristique que Bali, nous avons été ravis de découvrir les sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO qui gagnent vraiment à être connus. Bali a été à la hauteur de sa réputation, et notamment la ville d’Ubud que nous avons adorée. On s’est rarement sentis aussi chouchoutés et relaxés, qu’il s’agisse des petits plats succulents, des massages, de toutes les petites attentions, de la spiritualité partout présente. L’aventure était pourtant bien de la partie grâce à la découverte de l’ouest de Java, les réveils en pleine nuit pour les départs en trek, les sorties en mobylette, la mer mouvementée etc… Un séjour très varié et enchanteur. Lors de notre deuxième voyage nous avons découvert des îles bien moins touristiques : Flores et Lombok.

Nos conseils : Prenez le temps de vous demander ce qui vous intéresse avant de prendre racine à Bali. L’Indonésie est gigantesque et vous ne pourrez en voir qu’une infime partie, mais en combinant plusieurs îles (en avion ou en bateau) vous pourrez en avoir un bel aperçu. Sur place, n’hésitez pas à faire connaissance et confiance aux Indonésiens, très souriants et accueillants. Dans les endroits peu touristiques, on vous demandera sûrement de poser pour une photo avec la famille, surtout si vous êtes blonde 🙂

Où nous sommes allés :

ILE DE JAVA

Yogyakarta. La ville est plus agréable et vivable que Jakarta dont nous avons lu/entendu des avis très mitigés de la part des voyageurs. Elle permet en plus de visiter de superbes sites aux alentours avant de traverser l’île de Java vers l’est. Dans la ville même, les points d’intérêt ne sont pas très nombreux (à part le Palais du sultan) mais l’ambiance est très sympa sur Jalan Maliaboro. Tout au long de cette avenue centrale, des stands de rue et de petites échoppes pour acheter du batik ; de chaque côté, des petites ruelles proposent de très bons restaurants ou des pensions bon marchés.

a_vous_bel_hotelA vous le bel hôtel ! : The Phoenix Hotel. A quelques minutes en becak (15 mn à pied) de l’animation du centre-ville, un hôtel à l’architecture coloniale impressionnante, entourant une magnifique piscine. A l’intérieur, calme et raffinement, le tout pour un tarif très abordable pour nos bourses occidentales.

a_vous_bon_sonA vous le bon son ! : Un son entêtant, fait de percussions variées (gongs, xylophones, tambours…). On peut apprécier modérément mais on est forcément frappés de la spiritualité qui se dégage du gamelan, orchestre instrumental traditionnel de Java puis de Bali. A Ubud, nous avons assisté à des spectacles où des danseurs accompagnaient les musiciens (les fameuses dames souriantes avec les doigts très souples).

unescoPrambanan (à 30mn de Yogyakarta), 8ème et 10ème siècles. Un beau coup de cœur pour ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, que nous avons eu la chance de découvrir au crépuscule. Si la plaine de Prambanan accueille plus de 240 temples, on est irrémédiablement attirés vers les 8 temples principaux de la cour centrale, magnifiquement restaurés. La plupart sont fermés mais peu importe car l’intérêt est l’extérieur, dans les couleurs des pierres et les lignes raffinées. Nous avons découvert le site principalement aux côtés d’Indonésiens venus en famille, très prompts à l’échange.

unescoBorobodur (à 1 heure de Yogyakarta), 8ème et 10ème siècles. Par tradition, il faut gravir ce monument bouddhique massif en forme de pyramide dans le sens des aiguilles d’une montre. A chaque virage de ses 10 terrasses, vous découvrez un nouveau panorama des volcans alentours et de beaux reliefs sculptés. Les plus hauts degrés sont ornés de 72 stupas et de 400 buddhas. C’est le plus grand monument bouddhique du monde (eh oui, il se trouve dans un pays musulman). A visiter là aussi en fin d’après-midi pour la plus belle lumière.

Nous avions ensuite décidé de poursuivre vers l’est pour rejoindre Bali. Ce périple se fait difficilement seul car il n’y a pas de transports en commun et il est déconseillé de louer une voiture. Nous avons donc réservé pour une centaine d’euros un voyage de 3 jours et 2 nuits avec une agence locale, pris la veille du départ. De nombreuses agences proposent de tels trajets depuis Yogyakarta, et mieux vaut se renseigner auparavant sur les forums et les blogs de voyage pour avoir le nom des meilleures. Il faut savoir que même les plus sérieuses d’entre elles font appel à plusieurs sous-traitants. Vous serez donc de petits paquets qu’on trimballe d’un minibus à l’autre, dans des hôtels que vous aurez choisis (ou pas). Pas très grave, mais les arnaques diverses sont possibles, ainsi que les retards. Le tout n’est pas du plus reposant : pour faire le trajet Yogyakarta-Bromo, on nous avait parlé de 10h de trajet, nous en avons mis 14 et sommes arrivés alors que le restaurant de l’hôtel était fermé… Heureusement Rida a trouvé les mots pour le faire rouvrir 😉

Le Mont Bromo. Nous avions hésité à aller directement au Kawah Ijen sans passer par le Bromo tant nous avions entendu/lu que les touristes étaient trop présents sur ce site (et qu’en gros ça ne valait pas le coup). Nous n’avons pas regretté notre choix. Le Bromo (2’393 mètres) propose un environnement que nous n’avions jamais vu auparavant. Pour assister au lever du soleil, il faut se lever en pleine nuit par des températures très basses, prendre un 4*4 bringuebalant pour 30 mn épiques, continuer à pied l’ascension de la montagne Penanjakan d’où vous verrez le beau panorama et attendre en compagnie de dizaines d’autres touristes (et pas des milliers!). Cela n’enlèvera en rien l’émotion que vous ressentirez quand les premiers rayons apparaîtront derrière les montagnes et volcans (dont certains encore actifs). On descend ensuite sur la plaine entre les montages, dans un paysage désolé d’une mer de sable qu’on dirait lunaire. Pour monter dans le cratère du Bromo, vous pourrez grimper les 246 marches ou monter sur un cheval. Très belle vue sur l’intérieur du cratère, apparemment sans danger puisque le Bromo fume mais ne crache pas (en même temps on n’est pas spécialistes…). Très beau et irréel temple hindou au pied de la montagne.

Le Kawah Ijen. L’un des treks les plus marquants que nous ayons réalisés. Il y a bien sûr la difficulté de la tâche, avec un départ à 4h du matin sur un sentier assez sinueux. Arrivés au sommet (venteux) on découvre le magnifique lac turquoise, nappé d’oniriques nuages de fumée. Mais ce qui nous a le plus marqués, ce sont les conditions extrêmes dans lesquelles quelques dizaines d’Indonésiens de tous âges vont chercher le souffre au péril de leur vie (il sera utilisé pour la fabrication des allumettes, des explosifs ou des engrais). Ils remontent les blocs jaunes dans des paniers d’au moins 50kg (plus souvent 80) qu’ils portent sur leur dos, traversant les fumées de souffre sans protection. Après la pesée à quelques centaines de mètres de là, ils descendent leur précieux chargement au camp de base au pied de la montagne, pour mieux remonter ensuite. Ils sont payés un prix dérisoire (toutefois plus que le salaire moyen) et leur corps est à jamais marqué. Il est possible de les aider en achetant de petites figurines sculptées en souffre qu’ils vendent aux quelques touristes s’aventurant au sommet. Voici une vidéo de la BBC qui rend compte de la situation très précaire de ces hommes courageux.

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BALI

Lovina. C’est la première ville étape que nous avons découverte à Bali, sur la côte nord non loin de Gilimanuk où nous avions débarqué. Nous y sommes restés 2 jours dans cette toute petite station balnéaire pour nous reposer de notre périple javanais. Nous étions tellement fatigués que nous avons renoncé à l’attraction principale : partir aux aurores avec un pêcheur pour voir les dauphins. Nous sommes surtout restés dans le magnifique hôtel Rambutan où nous avons pris la mesure de la douceur de vivre et de l’accueil Balinais.

Amed. En poursuivant sur la côte nord vers l’est, on arrive à Amed qui est plus un ensemble de hameaux qu’une vraie ville. Pas de centre donc, mais quelques infrastructures sur plusieurs kilomètres le long de la plage de galets. C’est le paradis des plongeurs mais aussi des simples « snorkellers » car à quelques dizaines de mètres du rivage il est possible de voir de très beaux sites, dont l’épave du navire américain le Liberty. Nous sommes ensuite revenus sur la terre ferme pour louer une mobylette (quelques euros par jour) et découvrir les alentours. Le Water Palace de Tirta Gangga est un jardin aquatique construit par le Rajah en 1950. C’est l’occasion d’une jolie balade et de photos très sympas. A savoir : c’est entre Tirta Gangga et Amed que se trouvent les plus belles rizières. Attention lorsque vous vous arrêtez en mobylette le long de la route car elle est fréquentée par de gros camions. Le lendemain, nous sommes cette fois partis vers l’est sur une route qui n’en avait que le nom, pour accomplir une boucle passant par le Palais flottant d’Ujung, jolie visite avec la mer en toile de fond.

Ubud. D’après nous c’est le point d’orgue de tout voyage à Bali, et nous conseillons d’y passer au moins 3-4 jours. La ville en elle-même est très touristique, mais ce n’est pas invivable. Vous y trouverez donc beaucoup de très bons restaurants et spas, comme beaucoup de boutiques d’art et d’artisanat, où vous y trouverez le pire comme le meilleur. La forêt des singes comme son nom l’indique vous donnera l’occasion de vous promener au milieu de centaines de macaques. Attention toutefois, ils sont habitués à recevoir des bananes de la part des touristes et se montreront vite agressifs. Nous n’étions pas vraiment à l’aise mais sommes heureusement restés assez de temps pour tomber sur une impressionnante cérémonie de crémation (les Balinais sont hindouistes). Chaque soir, pour quelques euros vous pouvez assister à des spectacles de qualité dans de très beaux lieux (barong et kecak pour nous).

Là aussi, nous avons loué une mobylette pour découvrir les hameaux et les monuments des magnifiques rizières alentours. Citons notamment la cave aux éléphants de Bedulu (peu d’intérêt mais très beau parc), Yeh Puluh, le Gunung Kawi et ses superbes rizières… Le plus intéressant est à notre avis le Tirtha Empul, qui est un lieu de pèlerinage pour les Hindous, qui viennent se baigner dans des bassins sacrés. Si les photos doivent rester discrètes, votre présence est tolérée et vous pourrez vous imprégner de cette ambiance des plus spirituelles.

Le sud de Bali. C’est ici que nous avons voulu finir notre séjour, en louant une villa aux alentours de Seminyak. Nous sommes allés une journée à Kuta et en sommes vite revenus ! Prix 2 à 5 plus élevés que partout ailleurs, happy hours pour les surfeurs australiens, grande plage mais sans plus… décidément ce n’est pas l’endroit que nous avons préféré – et dire que certains ne connaîtront que ça de Bali ! Plus au nord, le temple de Tanah Lot au coucher du soleil est un incontournable. Accroché à un rocher battu par les vagues, on peut s’y approcher à marée basse. Pour avoir la vue « carte postale », il faut se positionner à 500 mètres de là, sur la falaise d’en face.

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a_vous_miamA vous le miam ! : Un délice pour quelques euros. Les plats les plus communs sont le nasi goreng et le miee goreng (riz frit et nouilles frites). Les meilleurs que nous avons dégustés étaient faits par des mamans qui les préparaient patiemment juste pour nous dans leur bouis-bouis. C’est au mont Bromo, après avoir de justesse fait rouvrir le restaurant, que nous avons eu le meilleur sotto ayam soupe de poulet délicatement parfumée. Pour les soirs de fête et avoir un bel aperçu de différentes recettes, tentez le rijstaffel (table de riz) : du riz avec plein de petits plats autour.

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FLORES

Une île encore très authentique, même si le tourisme commence gentiment à s’y développer. C’est la seule île catholique d’Indonésie car elle a été colonisée par les Portugais – d’où son nom. Nous l’avons choisie pour sa diversité (plages, montagnes, villages…) et pour sa relative facilité de déplacement. Il n’y a en effet qu’une route principale – la Transflores -et quasi tous les touristes a parcourent de l’est (Maumere ou Ende comme point de départ) vers l’ouest (Labuan Bajo est l’étape incontournable), ce qui fait qu’on rencontrait toujours les mêmes tout au long des étapes, et des Français pour la plupart. A noter que le volcan Lewotobi entre souvent en éruption ces dernières années, occasionnant pendant plusieurs jours voire semaines des fermetures d’aéroports… Nous avons traversé l’île avec Arfan, anglophone et très sympathique, le frère de Gusty en qui vous pouvez avoir toute confiance. 

Maumere. Notre point de départ, à l’est de l’île. La ville a été dévastée pas un tsunami en 1992 et bien qu’ayant une importante population, n’est pas la plus attractive. La visite de son marché coloré a néanmoins été une bonne entrée en matière pour nous, permettant de montrer aux filles la gentillesse des Indonésiens, peu habitués à voir des touristes dans ce coin. Avant de commencer notre périple, nous avons également passé une journée en mer. Les sorties ne sont pas forcément aisées à organiser. Nous sommes partis avec Santai Dive Center et avons partagé le bateau confortable avec des plongeurs. Pour nous et les filles, ce n’était que du snorkeling mais nous avons vu beaucoup de poissons et du corail bien conservé. Les plongées se font autour des îles Pangabatang et Babi, qui offrent aussi des langues de terre isolées très photogéniques.  Le lendemain, premier jour de circuit, nous nous sommes arrêtés à une heure de Maumere dans un centre de démonstration de tisseuses d’ikat, le tissu traditionnel local. Non seulement les tisseuses expliquent et montrent les nombreuses étapes de fabrication, mais aussi elles invitent les visiteurs à participer. Les filles ont adoré ! Un moment agréable, où on a l’impression d’aider au tourisme local, sans intermédiaire ni (trop) de mise en scène. Encore une heure de route et la magnifique Koka beach s’offrait à nous !  Située un peu au milieu de nulle part, sans construction donc avec un confort moindre, cette plage en deux parties est préservée et superbe. Nous avons déjeuné d’un simple poisson frais préparé par une famille et avons barboté tout l’après-midi. Il n’y avait quasiment personne, mais apparemment le week-end c’est le lieu de sortie du coin. Un bien bel endroit, dans une région sous doute la plus préservée de l’île.

A une heure de la grande ville d’Ende qui a aussi son aérodrome, se trouve le village de Moni, halte la plus pratique pour visiter le volcan Kelimutu et ses 3
cratères, qui contiennent chacun un lac de couleur différente. D’après la légende, les morts y trouvent refuge : le lac bleu pour les mauvaises âmes, le lac noir pour les vieilles âmes et le lac vert les âmes jeunes. Les lacs sont énormes, difficilement accessibles, et on ne comprend pas comment se forment leurs couleurs, qui d’ailleurs changent. Beaucoup de visiteurs choisissent d’y être pour le lever du soleil, ce qui implique un lever à 4H du matin. Avec les filles cela nous semblait compliqué et incertain car les nuages voilent souvent toute visibilité. Nous sommes finalement arrivés à 9H et avons très bien vu les magnifiques couleurs des lacs, presqu’irréelle en ce qui concerne le vert – comme un énorme pot de peinture. Le drone est toléré mais il faut être discret. En redescendant, non loin de l’entrée du village se trouve une cascade toute proche de la route et peu fréquentée. L’après-midi, nous avons découvert les coutumes de l’ethnie Lio en étant accueills par une Mamie dans une maison traditionnelle du village de Jopu. Ce qui n’était pas au programme mais c’est révélé très sympa : la soirée reggae musique live dans le seul restau-bar, au Mopi’s ! Puis nous avons continué sur la route Transflores. Prochaine étape, après Ende, la blue stone beach (littéralment la plage aux galets bleus). C’est une curiosité géologique non expliquée, puisque sur seulement un kilomètre, on ne trouve que galets magnifiques et bleus. Le long de la route, il sont triés par taille et couleur pour être acheminés et utilisés comme décoration sur toute l’île. Il n’est pas possible de se baigner ici à cause des grosses vagues et on n’a pas aimé le restaurant où tous les touristes s’arrêtent, mais bon il est bien placé et c’est quand même très joli. 

Riung demande un détour de la route principale et n’est pas forcément au programme de ceux qui ont moins de temps. Nous on conseille vraiment d’y aller. La route depuis blue stone beach est l’une des plus belles de l’île, et emmène doucement les voyageurs vers l’un des bouts du monde qu’on aime temps. Riung est un village de pêcheurs isolé, sans bitume ni eau chaude. Il y règne une ambiance très spéciale et les rares touristes sont chouchoutés. Le soir de notre arrivée nous sommes allés voir le coucher de soleil à  Watumitong. Histoire d’appréhender de haut le parc des 17 îles que nous allions découvrir le lendemain (ce parc nationale ne comprend pas réellement 17 îles, il faut y voir un hommage au 17 août, fête nationale indonésienne). Il suffit d’aller la veille ou le matin au petit port pour partir à la journée avec un bateau privatisé où le programme – simple mais efficace – sera le même pour tout le monde : arrêt devant l’île aux chauves-souris, spots snorkeling et BBQ sur un morceau d’île déserte. On a adoré cette journée où le bleu dominait, et où nous avons super bien mangé. Une halte superbe qui mérite bien le détour. 

Bajawa. On est ici à 2000 mètres, il fait froid le soir !  C’est une ville un peu plus grande que nos étapes précédentes, avec pas mal de rues en quadrillage donnant sur le majestueux Mont Inerie. Le coin mérite d’y passer deux bonnes journées. Le premier attrait, ce sont les villages traditionnels Ngada, à l’architecture particulière, avec maisons en bambou et toits de paille. Il n’est pas rare de voir les maisons ornées de crânes de buffles et de mâchoires de cochons. Depuis le village de Bena, un peu plus touristique que les autres, une balade d’une bonne heure à pieds permet d’aller à celui de Tololela. Accessible à une heure de là, le village de Belaraghi, beaucoup plus isolé, nous a le plus séduits. A chaque fois, les familles y ont une maison qu’elles entretiennent sans forcément y habiter et tentent de maintenir les coutumes. Ils sont accessibles aux touristes moyennant une modeste donation. La région est aussi connue pour ses sources et cascades. On a beaucoup aimé les sources d’eau chaude de Soa, un peu vieillottes mais avec une eau impeccable dont il est dur de sortir , et la rivière Manalage où se rejoignent une sources d’eau froide et une source très très chaude (il faut donc trouver la bonne place pour profiter, puis ne plus bouger, pas pratique mais très amusant) . Au sud de Bajawa, on redescend, on retrouve la chaleur et Aemere offre de belles plages.

Ruteng. Avec cette étape nous avons retrouvé les grandes villes, et des endroits plus touristiques que ce que nous avions vu jusqu’ici. Ruteng est très proche de Labuan Bajo et est parfois la seule étape à l’intérieur de l’île, doublée avec la croisière aux Komodo. IL y a donc un grand choix d’hôtels confortables, de restaurants et d’activités. Nous avons visité ses superbes rizières, les classiques qui entourent la vie mais aussi celles en toiles d’araignée, uniques au monde. SI vous venez par vous-mêms on vous recommande de contacter le jeune Narzsi qui vous guidera avec plaisir et talent. Sur la route retour à Labuan Bajo, nous recommandons un arrêt à Cunca Plias : après une balade dans la forêt on trouve une cascade isolée, puis une vasque donnant sur une chute de 50 mètres. Vertigineux, original, et nous y étions seuls ! 

Labuan Bajo. C’est la capitale touristique de l’île, là où arrivent les vols internationaux, et d’où partent les croisières pour les Komodo. Elle est surtout constituée d’une rue principale avec des boutiques et agences de plongées, des restaurants plus originaux mais bien plus chers qu’ailleurs, des hôtels de tous standings… La baie est jolie avec tous ses bateaux promettant de riches horizons, mais clairement ce n’est pas l’endroit où rester une semaine ni où se reposer. 

Croisière dans le parc national de Komodo.

unescoSi tous les départs se font depuis Labuan Bajo, il y a beaucoup de possibilités pour découvrir le parc national et ses merveilles. On ne recommande de le faire à la journée car vous ne ferez que courir et surtout serez collés avec les autres bateaux. Il est possible de passer une ou deux nuits sur le bateau, ou comme nous de faire une croisière de 4 nuits traversant le parc puis longeant l’île de Simbawa pour finalement arriver à Lombok. Nous sommes partis avec Komodo Phinisi Cruise. Le bateau n’était pas des plus confortable mais l’équipage était top. Il convient de comparer les différentes options et si vous le pouvez, réserver au dernier moment après avoir vu le bateau. Lors de notre croisière, nous avons vu les grands classiques et en premier l’île de Padar, le fameux spot du fond d’écran Wondows ! Nous n’étions pas seuls à gravir les 800 marches au lever du soleil (oui oui les filles aussi) mais la vue est vraiment sublime. La zone est très protégée et il n’est pas possible de se baigner sur une des trois plages qui font sa réputation (sable blanc, sable noir et sable rose). Pour cela, nous sommes allés à Pink Beach un peu plus loin, ou plutôt sur l’une des pink beaches car les bateaux se répartissent. Gros fail : nous n’avons pas apporter la pochette pour filmer avec le portable sous l’eau alors que de tout notre voyage c’est là où les fonds marins étaient les plus préservés, avec des coraux magnifiques, tout en étant hyper accessibles ! Nous sommes bien sûr aussi allés à la rencontre des dragons de Komodo.  Ces varans endémiques et légendaires peuvent aller jusqu’à 3 mètres et peser 90 kilos. On avait entendu qu’à côté du visitor center certains varans étaient comme drogués et à disposition des touristes pour les photos. Nous n’avons heureusement pas vu ça. Par contre on a eu droit à 1H30 à suivre un ranger en plein cagnard pour en apercevoir assez furtivement trois. Au moins ça faisait plus naturel ! Puis a croisière a continué vers l’ouest, hors du parc national, avec des nombreux arrêts snorkelings. Nous avons eu droit à des ballets de dauphins puis à nager avec les requins baleines dans la baie de Saleh à Sumbawa. Une expérience partagée avec les filles et dans des conditions meilleures qu’aux Philippines. Bref une expérience qui n’était pas de tout repos mais dont on se souviendra longtemps ! 

 

LES GILI

Gili signifiant « îles » en bahasa, on ne peut pas parler « d’îles Gili » comme on entend parfois. Ces 3 îles à l’ouest de Lombok, accessibles en quelques minutes en bateau sont un lieu de plus en plus prisé des touristes de Bali (2 heures de bateau) qui veulent plus d’authenticité et de belles plages. Nous avons laissé de côté Gili Trawagan qui est l’île la plus festive et jeune et ne correspondait pas à ce que nous cherchions : un endroit où se reposer après les 4 jours de croisière.

Gili Air. Un endroit chill auquel on repense avec nostalgie et où se téléporterait avec plaisir si on pouvait ! Pas de voitures, ici on se déplace à pieds, en vélo ou en calèche (ne vous enflammez pas, c’est plutôt celle de Cendrillon avant minuit hein). Moins de 2 000 Indonésiens habitent l’île, c’est-à-dire probablement moins que le nombre de touristes au pic de la saison touristique. Le tour de l’île est surtout fait de restaurants et d’hôtels mais ce n’est pas étouffant, et des efforts sont faits pour que l’île reste la plus propre possible. Les intérieurs de l’île sont un peu plus authentiques, et la cohabitation se fait en bonne intelligence, avec des Indonésiens très avenants. C’est la Gili qualifiée volontiers de familiale car il y a toujours de quoi faire en journée, mais à 22H max, tout le monde au lit ! On a adoré tomber sur des tortues au bout de 10mn passées dans l’eau, admirer le coucher de soleil depuis la côte ouest, aller de warungs les pieds dans le sable en restaus un peu plus originaux. Bref, des vacances au milieu du voyage !

Gili Meno. On y a passé une journée au départ de Gili Air, c’est possible en quelques minutes et quelques euros en bateau public. Des trois îles, c’est la plus calme, la plus nature. On peut marcher de longues minutes sans croiser personne. A voir absolument :  le sanctuaire de tortues marines où un passionné accueille et fais grandir des bébés tortues avant de les relâcher pour préserver l’espèce (et vu la population sur place c’est une réussite!), l’extrême nord de l’île vraiment loin de tout, et les statues immergées de Bask Net. Pas besoin de partir en excursion pour voir tout ça. Même les statues immergées, dont l’histoire est expliquée ici, vous pouvez les voir seuls, si possible à marée basse et en horaire décalé pour un plus grand confort. 

 

LOMBOK

L’île aux 1 000 mosquées – et on ne doit pas être loin de la réalité, tant elles sont partout et pour beaucoup encore en construction. Lombok, c’est l’Indonésie facile, touristique mais pas trop, avec un rapport qualité-prix vraiment sympa pour peu qu’on fasse l’impasse sur Kuta. 

Senaru. Un point de départ pour la fameuse ascension du Rinjani, que nous n’avons pas fait (pas seulement parce qu’il y a les filles, on parle quand même d’une ascension d’un sommet de 3800 mètres en 3 jours). Mais nous l’avons admiré à plusieurs reprises, quand les nuages se dissipaient. A Senaru nous avons vu par nous-mêmes, pas besoin de guide, les magnifiques cascades Sendang Gile et Tiu Kelep, qui prennent une bonne demi-journée et sont une vraie aventure accessible aux enfants, entre les singes chapardeurs et les rivières à traverser à pieds. Dans le village d’à côté, les rizières de Bayan offrent des balades très agréables.

 

a_vous_bel_hotelA vous le bel hôtel ! : Vous avez déjà songé dormir au milieu des rizières, dans des bungalows en bois offrant une magnifique vue, au Nord la mer, au Sud le mont Rinjani ? C’est ce que propose le Rinjani Mountain Garden. C’est un véritable havre de paix, avec un excellent restaurant, une piscine naturelle et plein de petits recoins. Pour vous aider à vous organiser, vous pourrez demander à la souriante Jihan.

Tetebatu. Depuis Senaru, il faut compter 2H30 de route dont une belle partie de montagne avec de nombreux sages sur la route. Nous nous sommes arrêtés d’abord à  Sembalun pour aller aux points de vue donnant sur les cultures en terrasses situées dans une magnifique vallée. Tetebatu ensuite est un village (littéralement une poignée de rues) où tout le monde se connaît. Chaque personne rencontrée voulait savoir où on était logés et avec qui on allait faire la balade. D’ailleurs nous avons trouvé un guide du jour pour le lendemain, nul besoin de réserver. C’est à vous de voir avec lui ou elle ce que vous préférez voir dans la journée. Nous avons choisi de marcher pas mal, allant à la découverte des magnifiques rizières devant le mont Rinjani, de la cascade intérieure Sarang Walet et de finir par la monkey forest. Il est aussi possible de voir d’autres cascades ou d’aller à la rencontre des artisans locaux. Partout vous serez émerveillés du calme de la région et de la gentillesse de ses habitants. Une halte douce et ressourçante.

Kuta Lombok. Une ville qui comme son homologue de Kuta Bali risque d’être rapidement dénaturée par le tourisme de masse. Kuta est situé tout au sud de Lombok et entourée de collines et très belles plages. Tout autour, ça construit énormément, à se demander si tout cela sera même utilisé… ET puis le bruit des scooters après le calme des rizières nous a fait bizarre ! Ceci étant dit, on a quand même apprécié l’ambiance familiale de la plage de la ville au coucher du soleil, le grand choix de restaurants (mais bien plus chers qu’ailleurs). Côté balnéaire nous avons passé une journée à Tanjung Aan, juste avant que ce paradis ne soit dénaturé et bétonné pour l’installation d’un complexe hôtelier qui venait juste de racheter la plage… Le lendemain nous étions à Mawun Beach. Très belle plage plus aménagée avec des transats et des warungs qui se valent à peu près tous. On a quand même préféré le côté sauvage de Tanjung Aan.

La prochaine fois : Il reste tellement à voir ! Nous découvrirons probablement des îles plus « nature » comme Kalimantan (sud de Bornéo), le Sulawesi dont on a entendu le plus grand bien ou Rajah Ampat, le paradis de la vie sous-marine.

Un peu de musique en regardant les photos ? Separuh Aku (Ma moitié) du groupe indonésien Noah.

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