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Quand y aller
Budget moyen : 65€/jour/personne
Langues : anglais
Nombre d’habitants : 320 millions (2015)

 
 
 

Carnet de voyage aux Etats-Unis

Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos

Quand : 2 semaines en mars 2011 en Floride, 3 semaines l’été 2013 dans l’Ouest Américain, une semaine à New York en 2016, 3 semaines en Louisiane et Texas en 2023.

Conditions : Pour les 3 circuits, location de voiture et hôtels réservés la plupart du temps sur Internet, sinon choisis sur place.

Ce qu’on attendait de la destination : C’est surtout la nature qui nous a attirés sur ces destinations américaines : les belles îles et les Everglades en Floride, les parcs nationaux dans l’Ouest, les bayous en Louisiane.

Bilan : L’Ouest américain nous a sans aucun doute offert parmi les paysages les plus époustouflants de nos nombreux voyages. Il faut dire que cette grande boucle nous a portés à travers 4 Etats (Californie, Utah, Nevada, Arizona). Nous sommes restés assez de jours dans les grandes villes (Miami, LA, SF…) pour pouvoir en apprécier les différents aspects. Dans les autres villes, nous n’avons pas réussi à nous habituer à l’urbanisme très particulier : pas de centre-ville où l’on peut se promener, pas vraiment de trottoirs pour marcher, habitations éclatées, grandes étendues commerciales toutes identiques… Les soirées n’ont de ce fait pas été des plus sympas, se résumant souvent à manger à emporter dans une chambre de motel. La nourriture… Bon bah c’est exactement la catastrophe à laquelle nous nous attendions. A Miami et Los Angeles, il y avait la possibilité de manger mexicain ou chinois, mais plus on s’enfonce dans les terres, moins le choix est présent. Quant à l’argent, ben il est partout. Il faut tout payer, tout le temps. La moindre attraction est l’occasion de multiples dépenses, même si ce n’est que quelques dollars à chaque fois. Résultat : l’addition grimpe vite et ces voyages n’ont pas vraiment été parmi les moins onéreux. Un grand bravo en tout cas à la gestion fédérale des parcs nationaux : les prix sont abordables, les informations très complètes sur tous types de supports, des cartes et des guides très complets vous seront donnés, et les rangers sont toujours à votre disposition. De quoi être optimiste quant à la préservation de ces lieux exceptionnels.

Nos conseils : Voiture indispensable (si possible avec un GPS à jour) ! C’est autant une contrainte à cause de l’étalement des villes et de la dispersion des points d’intérêt qu’un bonheur, surtout sur les nombreuses routes scéniques où le spectacle est tout autour de vous. N’hésitez pas à partir en groupe, bande de potes ou famille, car tout est pensé pour : les chambres avec plusieurs grands lits, les forfaits pour les attractions etc… Pour faire baisser les prix pour les hôtels et les sorties, faites comme les Américains : faites la chasse aux coupons qui permettent d’avoir d’intéressantes réductions. Beaucoup moins sympa mais très important, voici un conseil aux musulmans et à toute personne « visuellement basanée » : prévoyez de longues heures de galère à votre arrivée sur le sol américain. C’est totalement discriminatoire et très humiliant mais avec un nom à consonance maghrébine depuis le 11 septembre 2001 vous aurez peu de chances d’y échapper, surtout si vous avez voyagé dans certains pays (Egypte, Liban…) : à l’immigration, vous serez emmenés pour un interrogatoire de 15 minutes à 2 heures où on vous posera toutes sortes de questions, souvent intrusives voire très stupides. « Où avez-vous fait votre service militaire ? » « Nom et date de naissance des membres de votre famille » « Pourquoi êtes-vous allé en vacances au Liban et pas en Espagne ? » comptent parmi les questions qui ont été posées à Rida lors de ses deux passages. Un seul conseil : rester calme, prendre son mal en patience et prier pour ne pas rater la correspondance (comme ça a failli nous arriver) ou la location de voiture. Welcome to America…

Où nous sommes allés :

New York. Pour découvrir nos 10 incontournables, voici l’article dédié ici.

New York – Manhattan vue d’hélicoptère

Miami. C’est ici qu’a commencé et que s’est finie notre boucle floridienne. A la fin du voyage, nous avons donc choisi de nous poser quelques jours tranquilles sur South Beach (la pointe sud de Miami Beach). De toute manière c’est ça qu’on attend de cette ville non ? Arpenter Ocean Drive et sa grande sœur moins bling bling Collins Avenue, contempler les plus de 800 bâtiments Art Déco (de couleurs acidulées, construits dans les années 1920-30), sortir le soir dans des restaurants tendances, paresser le lendemain sur la magnifique plage… Conseil shopping : en quittant l’île juste à l’entrée de Miami City, Bayside Shopping Mall.

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La route des Keys. Ou plus précisément la Highway 1. En quelques chiffres : 170 kilomètres de long, 42 ponts, 51 îles ! Sortir de Miami pour prendre la route du sud n’est pas une chose aisée sans GPS. Les routes s’entrecroisent, certaines sont payantes sans que cela ne soit signalé (attention à l’amende si votre plaque d’immatriculation est filmée au mauvais endroit), bref nous avons mis environ une heure au départ de Miami Beach pour être sûrs d’être bien sur la route des Keys – et quelle route ! Les fans de vitesse seront déçus tant celle-ci est restreinte jusqu’à Key West et l’interdiction de doubler pendant des dizaines de kilomètres est assez pénible. Mais on n’en savoure que mieux le paysage, de l’eau à perte de vue entre chaque île. Il faut vraiment prendre son temps pour s’arrêter là on ça nous dit, passer quelques heures à la plage ou une nuit dans une pension sur Isla Morada ou Key Largo. Si vous avez un guide, il indiquera les miles où trouver les principales curiosités. Le temps ralentit, on passe à l’heure tropicale ! Un arrêt que nous recommandons : quelques heures dans le Honda Bahia State Park, pour se baigner sous l’ancienne voie ferrée, un décor unique !

Key West. Gros coup de cœur pour cette île (la dernière des Keys) qui présente des aspects très différents : c’est tropical, recouvert de belles demeures coloniales, très anglo-saxon mais aussi décontracté et tolérant, touristique sans que ça se ressente trop… Nous avons notamment visité le port, la maison d’Ernest Hemingway (il se partageait entre La Havane et Key West), la ferme aux papillons. C’est ici que vous pourrez poser devant le point le plus au sud des Etats-Unis (southernmost point). La spécialité du coin est la tarte au citron vert key lime pie, bien diététique comme on s’y attend. Moment incontournable : assister au sunset à Mallory Square. C’est bondé, rempli de familles mais aussi de vendeurs à la sauvette et de musiciens. Tout le monde regarde le soleil se coucher dans la mer puis applaudit pour le dernier rayon. Ça semble bête comme ça mais parfois il faut savoir se contenter de choses simples !

unescoDSCN8509Everglades. Ou en en tout cas une partie, car on parle d’un parc marécageux de plus de 500’000 hectares, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous l’avons visité en 2 temps. En remontant des keys, nous avons visité à pied les nombreux trails, bien agencés et sécurisés. C’est un premier aperçu sympa, où chaque balade est sur un thème particulier : les gators bien sûr, mais ailleurs tel ou tel type d’oiseau ou la flore. Dans un second temps, nous nous sommes enfoncés par Shark Valley (accessible par le Tamiami Trail). On est encore dans un autre univers, puisque les animaux qu’on pouvait voir plus tôt depuis des pontons protégés sont maintenant en liberté à quelques mètres de nous ! Alors quand un alligator énorme barre la route, on ne se sent pas très fier, même si les rangers ne cessent de répéter qu’on ne risque rien et qu’ils sont plutôt apathiques. Nous avons adoré le Tram Trail (balade en petite camionnette jusqu’à une tour d’observation) : accompagnés d’un ranger, nous voici partis pour plus de 2 heures en plein parc. Nous avons été chanceux et profité du désistement d’un groupe, mais sinon il faut impérativement réserver sur le net. Nous avons évité la balade en air boat qui, trop bruyante et rapide, ne nous semblait pas du tout respectueuse de l’environnement.

Naples. Nous avons choisi cette ville comme étape avant Orlando pour son côté pépère. En effet, une fois sur place, on s’est aperçus que la moyenne d’âge dans la ville devait être de 70 ans ! Sympa pour 1 ou 2 jours pour profiter de la plage, de sa célèbre jetée, de ses dauphins et de ses mouettes. Nous nous sommes aussi amusés à visiter les quartiers types Desperate Housewives du bord de mer.

a_vous_bon_planA vous le bon plan ! Un conseil si vous êtes véhiculés : délaissez les parkings proches du bord de mer qui demandent plusieurs dollars par heure. Il suffit de s’éloigner d’un ou deux blocs seulement pour trouver plein de places gratuites ! Nous avons souvent constaté cela aux Etats-Unis : les Américains n’aimant pas marcher, il suffit d’accepter de perdre 10 minutes ou 100 mètres pour être seuls et tranquilles.

DSCN8717Orlando. Eh oui, les grands enfants que nous sommes tous ne peuvent être que comblés par ce paradis des parcs d’attraction. C’est surtout Amandine (qui y était déjà allée en 2002) qui y tenait, mais Rida s’est laissé séduire une fois sur place. Nous avons jeté notre dévolu sur les deux parcs Universal. Universal studio tourne autour du thème du cinéma. Nous avons particulièrement aimé Shrek 4D, the Simpsons Ride et la Revanche de la momie. Le lendemain, nous étions à Island of Adventures. Ici, nous avons littéralement craqué pour l’attraction Harry Potter, que nous avons eu la chance de faire plusieurs fois. C’est très difficile à expliquer, mais on tente : dans le « monde » tout entier dévolu à Harry, on entre dans une reconstitution grandiose de Poudlard. Après une queue très sympa, on monte sur un balais et c’est parti pour un partie de quidditch, la visite des alentours etc… On bouge vraiment sur notre balai, et les sensations sont accentuées avec les scènes filmées. Enfin bref, c’est mal expliqué mais c’est grandiose ! Par ailleurs, attendez-vous à être mouillés, voire très mouillés (on dit soak wet) dans de nombreuses attractions. Hors des parcs, un complexe de magasins et restaurants permet de terminer la soirée en beauté.

a_vous_bon_planA vous le bon plan ! Il faut bien préparer votre visite dans les parcs d’Orlando, qu’il s’agisse des 2 Universal, des 4 Disney ou des autres parcs – notamment aquatiques – de moindre importance. C’est sur Internet et quelques semaines (voire mois) en avance que vous aurez les meilleures offres. Le plus pratique est d’acheter un forfait incluant hôtel proche du parc de votre choix, la navette pour vous y rendre (et ne pas payer le parking sur place) et les entrées voire les coupe-files. En mars, nous avons été très tranquilles dans les parcs Universal, maximum 20 minutes de queue. Avec les forfaits, vous aurez aussi souvent un carnet de vouchers qui vous permettra de faire des économies dans les restaurants ou établissements partenaires.

DSCN8832Cap Canaveral. On reste dans l’entertainment avec le centre spatial Kennedy. Les passionnés du sujet (et qui maîtrisent l’anglais scientifique) voudront passer plusieurs jours dans ce parc gigantesque, construit au milieu de 50’000 hectares de marécage. Nous n’y sommes restés qu’une journée, plutôt au pas de course pour faire les attractions les plus intéressantes : le jardin des fusées qui expose 8 fusées authentiques, les films en 3D, le pas de tir des fusées Apollo, la visite de l’intérieur d’une fusée… Ce que nous avons préféré : le simulateur de décollage ! Dans un cockpit avec quelques autres visiteurs, on visualise un départ de fusée, avec les jets qui vont avec et quelques secondes où on décolle de nos sièges. Le tout avec la scénographie à l’américaine of course. Amazing !

Los Angeles. C’est d’ici que nous avons commencé notre grande boucle de l’Ouest Américain. Cette ville est souvent ignorée par les touristes français qui préfèrent se jeter dans les grands espaces. Pourtant, nous y avons passé 3 jours très sympas. LA est bien sûr tape à l’œil et excessive et il est difficile de s’y déplacer autrement qu’en voiture. Mais les attractions sont aussi nombreuses qu’intéressantes et les quartiers sont très divers. A savoir pour organiser ses journées : le bord de mer est fréquemment sous les nuages alors qu’à quelques kilomètres les quartiers intérieurs ne le sont pas.

Venice Beach est un quartier mal réputé (un parmi 88 !). C’est vrai que sur la jetée se succèdent des mecs un peu bizarres, on peut payer pour assister à un freak show, les tags recouvrent chaque morceau de mur et l’heure de gloire du lieu était le temps des hippies. Et pourtant on pourrait y passer des heures, à regarder les matchs de basket ou de pelote basque (eh oui), les surfeurs, les skateurs, les body builders de Muscle Beach, le coucher de soleil dans le Pacifique… Jolie visite aussi dans les canaux quelques rues plus loin. Santa Monica qui le prolonge vers le nord présente une toute autre image. C’est beaucoup plus familial et bon enfant, avec des cabanes à douceurs et quelques attractions sur la célèbre jetée. Plus à l’intérieur des terres, le Getty Center est un super endroit pour une fin d’après-midi (entrée gratuite). C’est l’un des plus grands complexes culturels au monde. Nous ne nous sommes pas trop attardés sur les œuvres exposées mais avons été émerveillés par l’architecture du lieu et la vue qu’il offre sur les différentes collines de la ville. L’été, de nombreuses manifestations comme des concerts se déroulent dans la cour intérieure.

Downtown est le quartier des affaires de Los Angeles. Les gens n’y habitent pas, et le week-end c’est assez désert. C’est néanmoins là que nous sommes allés pour le formidable Grammy Museum que nous vous conseillons fortement. La scénographie est magnifique, on passe d’étage en étage à la découverte des Victoires de la Musique américaines, des artistes qui les ont gagnées, des différents types de musique. L’interactivité est présente tout au long du parcours, de l’essai d’instruments au mixage en studio. Nous y étions presque seuls et seule la faim au bout de plusieurs heures de visite nous a hâtés vers la sortie.

Nous avons ensuite passé la soirée au Griffith Park. Après une promenade sympa pour avoir une belle vue sur la colline marquée du signe Hollywood, nous avons profité de toutes les activités proposées par l’Observatoire : visite des expositions sur l’espace, beaux points de vue sur la ville, planétarium et observation des étoiles. On a eu de la chance car ce jour-là le grand télescope était pointé sur Saturne ; quelques secondes d’observation magiques ! En un mot, incontournable.

Ah, Hollywood ! Sans n’y être jamais allés vous aurez l’impression de le connaître déjà par cœur, avec le Chinese Theater, les empreintes des stars juste devant et le Walk of Fame tout le long du Boulevard. La magie marchera quand même ! Quand nous y étions, un événement était organisé pour la pose de l’étoile de Vin Diesel (une des 2’700 posées depuis 1958). Parmi les nombreuses visites et attractions proposées dans le quartier (avec du bon et du très mauvais), nous avions réservé une visite aux studios Paramount. Il s’agit d’une visite en petit groupe, accompagné d’un guide qui vous fait découvrir les coulisses des studios. L’intérêt dépend bien entendu du guide et de la période à laquelle vous y êtes. Si comme nous vous tombez pendant des tournages (essentiellement des séries), vous pourrez voir des décors ou croiser des acteurs. Passionnant de découvrir le « faux New-York » où sont tournées de nombreuses scènes ! La visite dure deux bonnes heures et nous avons vraiment eu l’impression d’apprendre des choses.

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Highway 1, à ne pas confondre avec son homonyme de Floride qui va de Miami aux Keys ! On parle là de la magnifique route côtière qui va de Los Angeles à San Francisco. A faire zen sur plusieurs jours tant les points d’intérêt sont nombreux, le panorama magnifique (donc les arrêts fréquents) et la vitesse limitée sur de nombreux tronçons en bord de falaise. Nous avons fait un joli stop à Santa Barbara (bien plus intéressante que la série du même nom :-p), réputée pour sa qualité de vie. Nous avons parcouru : le port et la plage, le joli centre-ville d’inspiration espagnole, le musée de l’attelage (gratuit), la mission de Santa Barbara, le musée historique (gratuit), le tribunal du comté (gratuit aussi…). Bref une très belle journée avec des découvertes sympas dans un super environnement. Si nous n’avions pas réservé Hearst Castle pour le lendemain matin, nous y aurions passé davantage de temps. Petit arrêt en continuant vers le Nord à Solvang, ville créée par les Danois en 1913. A part les moulins pas vraiment d’intérêt mais bon c’est sur la route… Nous avons passé la nuit à San Simeon pour visiter le lendemain matin le fameux Hearst Castle, à réserver impérativement sur Internet plusieurs semaines à l’avance. Il s’agit d’une des résidences du magnat de la presse William Hearst datant des années 1920. Elle est célèbre pour être totalement démesurée, son millionnaire de propriétaire ayant donné libre cours à toutes ses envies. Nous avons choisi le Grand Room Tours qui permet de visiter quelques unes des 115 pièces du château, lors d’une visite menée tambour battant. La visite du magnifique jardin en revanche est libre. On poursuit la route vers le Nord, avec de beaux arrêts pour photographier des lions de mer. On se croit tantôt en Bretagne, tantôt en milieu désertique. Le grand soleil alterne avec les brumes, pour des impressions sans cesse renouvelées. Nombreux parcs d’Etat sur la route ente Big Sur et Monterey.

San Fransisco. Nous avons choisi d’y passer 3 jours pleins et c’est vraiment le minimum. Nous avons eu la chance d’avoir un temps relativement clément, avec un beau soleil la plupart du temps. C’est rarement le cas, y compris l’été où le brouillard est très souvent présent. Nous avons aimé le fait de pouvoir se promener à pied (pas touché la voiture), même si ça monte beaucoup ! Nous avons aussi apprécié les nombreuses activités très diverses, les belles maisons, le port, l’ambiance cool et bio en général.

a_vous_bel_hotelA vous le bon hôtel ! : L’hôtellerie est extrêmement chère à SF. En parcourant Trip Advisor, nous sommes tombés sur LE bon choix et sans doute l’un des meilleurs rapports qualité-prix de la ville. Il s’agit du Métro Hôtel, non loin du quartier de Haight Ashbury. Les chambres sont assez petites et simples, mais impeccables et modernes. Le gros plus est la possibilité de se garer gratuitement dans les rues alentours, ce qui est très compliqué partout ailleurs. 2 bus sont accessibles juste à côté, pour être en moins de 10 minutes à Downtown.

Downtown n’est pas le quartier le plus intéressant mais est central et c’est souvent d’ici qu’on doit partir pour rayonner ailleurs en ville, en cable car ou en métro. Un conseil pour le cable car : ne faites pas comme tous les gens qui font jusqu’à 30 minutes de queue au terminus pour monter dedans. Avancez d’un ou deux arrêts (soit maximum 100 mètres) car le machiniste laisse toujours un peu de places au départ pour laisser monter les voyageurs suivants. Le cable car est plus une expérience à vivre qu’un vrai moyen de locomotion mais c’est un incontournable, qui permet d’accéder à de magnifiques vues sur la baie et en haut des rues parmi les plus pentues de la ville, et de voir les plus belles demeures victoriennes de Nob Hill et Russian Hill.

Chinatown avec 150’000 habitants est la plus grande ville asiatique hors d’Asie après New York. Les commerces et marché sont vraiment dépaysants. Nous y avons déjeuné dans un étonnant bouis-bouis sans aucun mot d’anglais, aux côtés de Chinois, une super expérience !

Fisherman’s wharf présente un visage beaucoup plus touristique. Mais, si Amandine aurait volontiers passé des heures au Pier 39, ce n’était pas pour les boutiques mais pour les otaries ! Elles sont arrivées sur ce ponton en 1990 et n’ont pas bougé depuis. Un peu plus loin, le musée mécanique (entrée gratuite), qui présente des centaines de jeux du 19ème siècle. Mais le clou de la visite dans ce quartier est bien entendu la fameuse prison d’Alcatraz. La visite est impérativement à réserver sur Internet. Elle commence par 20 minutes de bateau puisque la prison est bâtie sur une île, rendant toute évasion impossible, n’en déplaise à Al Capone. Avec un audio-guide dans lequel vous parlent les vrais prisonniers de l’époque, vous voilà partis pour une visite d’environ 2 heures, qui vous mènera sur les lieux les plus emblématiques de la prison : le lieu des fusillades ou des tentatives d’évasion, les cellules sinistres, le bureau du directeur, le réfectoire etc… De là, superbe vue sur la baie de San Francisco. Passionnant.

Le Golden Gate Park s’étend sur 450 hectares et propose des attractions très variées. Nous avons commencé la journée au magnifique jardin Japanese Tea Garden avant de poursuivre à l’Académie des Sciences de Californie un peu fourre-tout mais très sympa. Nous avons passé juste quelques heures dans les quartiers de Mission et Castro qui nous on semblé un ton en-dessous des autres en terme d’intérêt et d’ambiance.

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Sacramento. La capitale de la Californie (eh oui) n’était pas dans notre projet initial mais en raison de l’énorme incendie qui a sévi presque tout l’été 2013 à Yosemite, nous avons dû changer nos plans et contourner le parc par le nord (un énorme détour de plusieurs centaines de kilomètres du coup…). Nous ne devions qu’y déjeuner mais nous sommes tombés en plein festival historique dans le quartier reconstitué de Old Sacramento. Au programme : reconstitution de scènes de villages du temps de la ruée vers l’or, balade en calèche, personnages en costumes etc… Cette manifestation qui s’appelle Gold Rush Days a lieu tous les ans. Nous recommandons !

Lake Tahoe. Notre plan B, choisi au débotté suite à un reportage qu’Amandine avait vu sur France 2 juste avant de partir. Ce lac est connu pour être l’un des plus beaux du monde, d’une clarté absolue qui permet de voir jusqu’à 23 mètres de profondeur ! Petite anecdote pour avoir une idée de sa taille : si on le vidait, il faudrait plus de 700 ans pour le remplir. Situé à près de 2’000 mètres, il est entouré des montages de la Sierra Nevada et réputé pour les activités sportives qu’il propose mais qu’on n’a pas eu le temps de tester. Nous avons quand même assisté à un super feu d’artifice depuis la plage de South Lake Tahoe.

DSCF7143Bodie. Une visite étonnante, à ne manquer sous aucun prétexte. Bodie est une ville fondée dans les années 1870 suite à la découverte d’un filon d’or. C’était à l’époque la 2ème ville de Californie, avec plus de 10’000 habitants. En 1942, le filon tari, la ville plutôt mal famée fut définitivement abandonnée. Les habitants partirent tout simplement, laissant leur vie derrière eux. C’est cette vie que vous pouvez maintenant observer, grâce aux habitations et bâtiments publics préservés quasiment en l’état et protégés au sein du state park. Il faut prendre son temps pour déambuler dans ces rues désolées, regarder à travers les fenêtres salies, prendre des photos pleines d’âme des véhicules abandonnés. Un conseil : couvrez-vous bien, même en plein été ça souffle !

unescoDSCF7229Yosemite. Notre premier parc national ! Dans des conditions un peu particulières car en raison d’un incendie énorme qui cet été-là a coupé la route traversant le parc pendant plusieurs semaines, nous n’avons pu en découvrir qu’une petite partie autour de Tuolumne Meadows et Olmsted Point (à l’est). Un aperçu de quelques heures (au lieu de 2 jours) qui nous a fait prendre la mesure de ce que l’on a raté 🙁 Nous ne nous attendions pas à être extrêmement dépaysés vu qu’il s’agit d’un environnement alpin ; erreur ! Tout est gigantesque, imposant, disproportionné. Et les couleurs-les couleurs ! Si profondes et intenses… Un émerveillement à partager avec les quelques cervidés que l’on a croisés. Pour bien en profiter (et si un incendie ne vous en empêche pas…) n’hésitez pas à passer une nuit dans le parc. Ce n’est certes pas donné et il faut réserver plusieurs mois à l’avance pour l’été mais ça permet de s’épargner des kilomètres car il n’y a pas de grande ville proche des entrées.

a_vous_bon_planA vous le bon plan ! : Des pass existent pour visiter les parcs américains au prix de 80$ par voiture pour une année ! Le pass accepte deux noms et deux signatures. Sur conseil des rangers eux-mêmes, il vous est donc possible de donner/vendre votre pass à un autre voyageur qui n’aura qu’à apposer nom et signature dans l’espace restant.

Death Valley. Nous étions en septembre et oui, on a eu chaud, très chaud même. Le thermomètre de la voiture a indiqué jusqu’à 118 degrés Fahrenheit, soit 48 degrés Celsius. Dans ces conditions-là, on n’entame pas de longs treks bien sûr. Mais le parc est bien fait et en se déplaçant en voiture avec quelques brèves sorties il est possible de voir de très beaux points d’intérêt, dans le bassin de la vallée située 86 mètres en-dessous du niveau de la mer. Si l’on devait choisir deux spots parmi les plus beaux:

  • Zabriskie Point au coucher du soleil, qui offre une magnifique palette de coloris sur les drôles de montagnes autour du promontoire.
  • Dante’s view (attention aux voitures, ça monte sec) pour un panorama époustouflant au-dessus du bassin de Death Valley.

Nous avons dormi dans le parc, au Stovepipe Wells Village (réservation bien en avance obligatoire). Beaucoup plus cher qu’en-dehors bien sûr, mais impératif pour profiter du coucher du soleil, des cieux dégagés de la nuit et de l’agréable piscine (qui s’apparente plus à un bain vu la température !). A noter que si nous appréhendions un peu pour la voiture, nous n’avons eu aucun souci. Il faut veiller à avoir beaucoup d’eau sur soi et prier pour ne pas avoir de soucis vu que le portable ne passe presque nulle part, mais sinon ça va 🙂 Plus sérieusement, les routes et les circuits sont assez bien faits, on croise quand même régulièrement d’autres voyageurs tout en se sentant seuls !

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Las Vegas. Amandine avait été claire : à Las Vegas, c’est le Bellagio ou rien ! Ce fut donc le Bellagio, puisque l’hôtel comme les autres palaces cassent les prix en semaine (jusqu’à moins 70% !). Las Vegas, c’est un peu comme Hollywood, l’endroit qu’on a l’impression de connaître par cœur à force de le voir dans les séries et films US. Et de fait, le Strip avec sa Tour Eiffel, les fontaines du Bellagio, ses casinos tous les 2 mètres et ses néons clinquants était exactement comme nous l’attendions. Nous avons passé deux journées là-bas, essentiellement passées à se reposer, traîner, arpenter le strip et faire du shopping dans un outlet proche. C’est à voir, même si ce n’est bien sûr pas le clou du voyage. Attention, les joueurs : il faut y aller en se fixant un montant de mise à ne pas dépasser. La tentation est partout présente, à tout moment du jour et de la nuit. Les occasions de claquer quelques dollars se comptent par milliers et on comprend bien vite que dans cet environnement décadent certain(e)s y laissent des plumes. Tous les hôtels peuvent être visités sans aucun souci, du plus chic (The Venetian par exemple ? ça dépend vraiment des goûts) au plus tape-à-l’œil (Caesar Palace). Nous n’avons presque pas joué aux machines mais avons néanmoins cassé notre tirelire (et ne le regrettons pas du tout) pour un spectacle du Cirque du Soleil, en l’occurrence Kà au MGM Grand. Il y a vraiment de quoi voir des très jolies choses : le Cirque du Soleil propose en général 5 spectacles différents, il y a aussi les Beatles, des spectacles de grands magiciens ou encore… Céline Dion !

a_vous_bon_planA vous le bon plan ! : Nous l’avons dit, les palaces offrent du lundi au jeudi d’énormes réductions sur leurs chambres d’hôtels. C’est vrai aussi pour les buffets. Pour moins de 20$ en semaine, vous pouvez ainsi déjeuner dans l’un des meilleurs restaurants de la ville. Nous sommes par exemple allés au Venetian qui proposait de super stands de bonne cuisine (ce n’est pas gastronomique attention, on est quand même à Las Vegas !). Les bons plans pour les spectacles sont un peu plus durs à dénicher. Si vous n’avez pas d’idée arrêtée, vous pouvez acheter les dernières places dans les petits stands de rue pour le soir même. Si vous voulez absolument voir un spectacle précis, comparez sur le net bien en amont.

DSCF7696Bryce Canyon. Et dire qu’on a failli ne rien voir ! Arrivés le matin, nous n’avons rencontré qu’un épais brouillard qui nous empêchait de voir à quelques mètres. Très déçus, nous avons d’abord dormi dans la voiture puis sommes allés manger un morceau dans un très bon steakhouse à l’entrée du parc. Comme il nous semblait que le ciel était un tantinet plus dégagé, nous avons de nouveau tenté notre chance aux amphithéâtres et là… wahou ! Nous étions devant un paysage à peine croyable, fait d’une multitude de cheminées de fée multicolores, de formes et de tailles différentes, sculptées par l’eau, la glace et la neige (il fait très froid dans l’Utah l’hiver). Ni une ni deux, et même si le temps était menaçant, nous sommes partis pour le Navajo Loop de 1,3 mile. Pas facile facile, il fallait descendre au fond du cirque (nous étions en simples baskets) puis remonter une forte pente alors que le sol était trempé, que la boue compliquait chacun de nos pas et qu’il commençait à pleuvoir. Mais bon, vu ce qu’on a vu, aucun regret ! Si vous vous lancez comme nous, prévoir quand même de quoi vous abriter et du bon matériel de trek.

DSCF7824Page. C’est dans cette petite ville isolée et pas intéressante que nous avons certainement réalisé les plus belles visites. Mettons de côté le Lake Powell dont la taille tend à diminuer d’année en année en raison du changement climatique. Notre plus grande émotion a été la vision du Horseshoe Bend. Imaginez-vous marcher quelques centaines de mètres depuis un parking, sur un plateau qui ne paie pas de mine. Vous approchez du bord de la falaise et soudain, tout se découvre. Comme tous les autres voyageurs autour de vous, vous lancez un « Haaaaaa » incrédule. La nature offre un panorama à peine croyable, cette fois sur un plan que l’œil peut entièrement embrasser. Cela le rend si déstabilisant qu’on se croirait devant un poster. Et pourtant tout est vrai : le Colorado au fond du gouffre, les couleurs intenses, le ciel qui paraît plus grand qu’ailleurs sans qu’on puisse expliquer pourquoi… Un vrai beau choc.

DSCF8040Toujours à Page, en raison non pas du feu cette fois, mais de l’eau, on a failli ne pas voir le fabuleux Antelope Canyon. De fortes pluies sont tombées lorsque nous étions à Page et à plusieurs reprises l’entrée des canyons était fermée en raison des flash floods qui peuvent arriver. En 1997, plusieurs touristes français s’y sont noyés alors pensez à bien suivre les consignes de sécurité. Il nous a donc fallu prendre notre mal en patience et heureusement, au bout de 2 jours les canyons ont rouvert ! L’Upper Antelope Canyon est une faille gigantesque qu’on atteint en jeep. Quelques kilomètres plus loin, le Lower Antelope Canyon est moins fréquentée mais tout aussi intéressante. Elle est moins accessible puisqu’on arrive cette fois par le haut, il faut s’enfoncer dans la faille au moyen d’échelles et de petits passages pas bien pratiques. On est d’autant plus au calme pour profiter de la magie des lieux : des parois roses, sculptées par les crues et le vent. Ça ne ressemble à rien de ce qu’on connaît en termes de nature, mais on peut y voir de grosses guimauves, de beaux visages… Petit coup de gueule sur les prix pratiqués par les Indiens qui gèrent ces deux endroits : 20$ pour une visite groupée avec un guide (pas d’accès libre possible), et le double si vous y allez à 11h et 12h, c’est-à-dire quand vous pouvez immortaliser les fameux rayons de soleil à pic dans le canyon. Vu le temps qu’il faisait quand nous y étions, aucun risque de voir le soleil apparaître donc pas de choix cornélien à faire ! Attention à votre appareil : de fins particules tombent du canyon étroit et peuvent se poser dessus et même entrer dans le boitier. Le nôtre a été secoué pendant plusieurs jours.

DSCF8177Monument Valley. Toujours plus à l’est, cette fois dans l’Arizona, nous nous sommes malheureusement encore traînés la pluie qui ne nous quittait plus depuis quelques jours. Dans les états voisins, elles ont causé d’énormes inondations et glissements de terrain qui ont provoqué la mort de plusieurs personnes. Avec du recul, nous comprenons que nous avons eu beaucoup de chance d’être sortis sans soucis de notre après-midi à Monument Valley. Nous voulions absolument voir ce panorama mythique du Far West, qui a servi de décor à de nombreux films de John Wayne. Les pitons rocheux de près de 400 mètres sont en effet très impressionnants et ne se réduisent pas aux 2 plus connus. C’est donc avec notre voiture (et non en tour organisé ou en cheval) que nous sommes partis sur la piste Valley Drive, une boucle de 17 miles qui passe autour des concrétions. Nous nous sommes vite aperçus que la route était extrêmement mal entretenue : piste à peine délimitée, ornières énormes, pas d’endroit prévu pour s’arrêter… Arrivés au beau milieu de la boucle, nous avons été pris dans un orage phénoménal. Résultat : il fallait rentrer au plus vite puisque des rivières se formaient littéralement sur la piste que nous devions emprunter pour sortir du parc ! Notre voiture n’étant pas un 4*4, nous avons vite été en difficulté mais nous sommes heureusement sortis sans casse après une grosse frayeur. Le cauchemar n’était pas fini puisqu’il fallait encore faire une longue route jusqu’à la ville de Mexican Hat où nous attendait notre hôtel. Pour ne pas rester sur une mauvaise impression, nous sommes retournés le lendemain dans le parc. La piste était cette fois fermée, nous avons savouré la vue du promontoire, qui suffisait largement. Nous ne pouvons que vous mettre en garde : si le temps est menaçant et s’il pleut dans la région, attention aux flash floods ! Coup de gueule quand même pour l’organisation et l’entretien de ce parc, rien à voir avec les parcs nationaux gérés au niveau fédéral qui sont absolument impeccables.

unescoDSCF8324Le Grand Canyon. C’est d’abord des chiffres démesurés : 1,6 kilomètre de profondeur, 15 kilomètres de large et 450 kilomètres de long ! Niveau organisation, rien à redire. Les voitures ne sont pas autorisées le long de la faille, il faut les laisser dans de grands parkings d’où partent très régulièrement des bus qui vous déposent à votre convenance à des arrêts bien identifiés. Le parc est donc calme et facile à arpenter malgré le nombre évidemment énorme de touristes. Nous avons heureusement renoué avec la chance et le beau temps, ce qui nous a permis de recasser notre tirelire (c’était notre auto cadeau de nos 30 ans) pour survoler le Grand Canyon en hélicoptère ! Une expérience magique, seule à même d’aider à comprendre la géographie exceptionnelle de ce lieu et de voir comment le Colorado creuse son sillon depuis des millions d’années. Nous avons pris un départ vers 16h avec la société Papillon pour profiter d’une fantastique lumière. Nous ne nous attendions pas à ce que les couleurs soient si marquées et diverses : vert profond, rouge flamboyant, jaune, orange… Nous étions 5 dans l’hélico et chacun a pu bien tout voir. D’ailleurs votre place est choisie en fonction de votre poids, donc pas de jaloux. Oui c’est cher, mais ce sera sans conteste le grand moment frissons de votre voyage.

DSCF8481Route 66. En logeant à Williams pour visiter le Grand Canyon, nous étions dans une des principales étapes de cette route. Nous n’avons bien sûr parcouru que quelques dizaines de miles de cette route mythique qui va de Chicago à Los Angeles. Si elle a été construite dans les années 20-30, c’est bien un air d’années 60 qui flotte sur les villes comme Seligman (notre ville préférée). Magnifiques diners, belles devantures de boutiques, voitures de collection, bikers plus vrais que nature… On est là dans l’Amérique cliché selon certains, profonde pour les autres !

 
 
 
 

Louisiane

Le seul nom fait rêver n’est-ce pas ? Nous voulions y aller depuis longtemps. Avant Katrina bien sûr, mais même ensuite, car la Nouvelle Orléans et sa région avaient aussi besoin du tourisme pour se reconstruire. Nous y avons passé une dizaine de jours. Nous avons apprécié l’histoire si particulière de l’Etat, sa culture cajun encore prégnante, sa nature parfois hostile, la facilité pour organiser, se déplacer, visiter.

Arrivant depuis le Texas, la petite ville de Natchitoches était notre porte d’entrée naturelle. Etonnemment, il faut prononcer… Nakétish ! Elle est située dans la région des Crossroads au centre de la Louisiane, qui n’est pas la plus touristique mais est vue comme un véritable carrefour entre différentes cultures – d’où le nom. Natchitoches fut fondée en 1714 et était la première installation française de la Louisiane. De la France, contrairement au sud de l’Etat, il ne reste plus rien, à part le fort Saint Jean-Baptiste. Ce monument historique des parcs nationaux a des horaires de visite peu étendus, et nous n’avons pas pu voir l’exposition à l’intérieur, mais sa localisation au-dessus de la rivière Cane est impressionnante. C’est bien autour de cette rivière que s’organisait et que vit aujourd’hui encore la ville. L’office du tourisme à l’accueil souriant donne des plans de la ville avec les principaux points d’intérêt : en plein centre, ce sont des maisons aux galeries en fer forgé donnant sur la rivière et les vieilles boutiques. Un peu plus loin ce sont les magnifiques maisons des planteurs. Rien de breathtaking comme disent nos cousins américains, mais un ensemble homogène qui donne un bel avant-goût de la suite.

Au sud de la ville se trouvent plusieurs points d’intérêts formant une sorte de route des plantations comme celle que l’on trouve au sud de l’Etat, mais en moins impressionnant et forcément moins fréquenté : Cane River Heritage Area. De nombreux plans avec plein d’infos historiques sont disponibles à Natchitoches. Beaucoup sont désormais des espaces privés mais il reste plusieurs plantations visibles. Nous avons ainsi choisi de visiter Oakland Plantation, monument historique géré par l’Etat et donc gratuit. On a dû rester 2 ou 3 heures sur place, tant le site est vaste. On a ainsi pu voir cette propriété de Français installés depuis les années 1820, comment ils exploitaient la terre, et surtout leurs esclaves… On y voit le pigeonnier, la maison des contremaitres, les habitations des esclaves, celle du « maitre » (esclavagiste) bien sûr. C’est assez bien expliqué (trop édulcoré au goût de Rida) et nous y étions presque seuls. Une entrée en matière pour montrer à Elina, 5 ans, la vie telle qu’elle était à l’époque, bien loin de Scarlett et ses robes.

Baton Rouge est la capitale et le siège admi­nistratif de l’État, en plus d’être la deuxième ville de Louisiane en terme de population. C’est une ville avant tout industrielle et vu que nous voulions passer beaucoup de temps à la Nouvelle-Orléans nous ne nous y sommes pas attardés. Nous avons vu son énorme capitole depuis la route – c’est le plus haut des Etats-Unis. Nous avons surtout fait une pause gouter au LSU (Louisiana State University). Ca peut sembler bizarre mais on conseille vraiment de visiter une grande université US ! Elles sont ouvertes et proposent plein d’activités. Nous nous sommes promenés parmi les équipements sportifs et les salles de cours XXL. L’emblème des Tigers du LSU étant un tigre, la fac en accueille un vrai dans un petit enclos un plein milieu du campus. La pauvre mascotte a l’air de trouver le temps bien long… En repartant nous sommes passés devant les bâtiments des confréries d’étudiants aux noms latins – comme dans les films !

La Nouvelle-Orléans. Ah, nous y voilà ! Alors déjà on va dire NOLA (pour New Orleans Louisiana) car c’est son petit nom. C’est évidemment une ville, un mythe, que nous voulions voir depuis très longtemps. Nous avons bénéficié d’un très bel échange sur Homexchange. Notre appartement dans une maison de charme de Garden District était idéalement placé pour profiter d’une vraie vie de quartier et du reste de la ville accessible en voiture ou tramway. En 4 jours sur place, nous avons concocté un programme alternant visites en ville et pause nature. Voici ce que nous avons fait et recommandons :

  • Le quartier historique appelé « quartier français », bien qu’il ait été construit sous domination espagnole, et cela se ressent dans l’architecture. C’est bien sûr la zone la plus touristique de la ville, celle qui donne les clichés les plus reconnaissables. Située au-dessus du niveau de la mer, elle n’a pas été touchée par l’ouragan Katrina. La découverte commence bien sûr par Bourbon Street, la rue emblématique qui abrite des dizaines de clubs de jazz. En journée, un lundi matin brumeux (jour de ramassage des poubelles) elle n’était pas au top de sa forme. Nous conseillons de parcourir les rues alentour, qui sont moins touristiques et tout aussi belles. Des plans de l’hypercentre existent, mais attention il n’y a pas d’office du tourisme officiel, seulement des bureaux de vente d’activités touristiques, n’y perdez donc pas trop de temps. Ah et puis attention pour vous garer, c’est très cher, favorisez le tramway (oui oui, celui qui est nommé Désir d’après le livre de Tenessee William!). Vos pas vous mèneront naturellement vers le cœur du quartier, Jackson Square. Cette magnifique place donne sur la non moins belle cathédrale Saint Louis. Des diseuses de bonne aventure occupent l’espace, des peintres plus ou moins inspirés, c’est un peu foutraque mais très agréable et vivant. Même en journée, de nombreux musiciens se produisent, que ce soit des trompettistes, des groupes entiers ou parfois juste un vieux crooner. Le must : acheter des beignets au célèbre Café du Monde et les déguster posé sur l’un des nombreux blancs de la place. Tout au nord du quartier, le Parc Armstrong signe l’entrée dans le quartier noir du Treme. Il est peu arboré mais son intérêt réside dans les sculptures des musiciens de jazz mythiques qui ont marqué la ville. 
  • NOLA est formée de plusieurs quartiers aux styles très différents. Si le CBD (Central Business District) offre les seuls buildings de la ville, le Garden District (où nous résidions) est un havre de paix avec de magnifiques maisons, dont celle où a été tourné le film Benjamin Button. A son extrémité sud, Magazine Street est l’artère commerçante et culinaire de la ville. On a aussi aimé prendre l’air dans deux des plus beaux parcs de la ville : le sauvage Audubon Park et le Central Park local : le City Park qui a aussi des parcs d’attractions et plein d’autres activités.
  • Tour en bateau à vapeur sur le Mississipi. Deux compagnies proposent de faire une courte croisière d’une demi-journée sur le Mississipi. Il faut réserver à l’avance. Nous avons eu une place sur le Creole Queen, qui comprenait aussi l’arrêt au champ de bataille Chalmette, qui a vu les Américains définitivement défaire les Anglais en 1814. Reda a été un peu déçu, ayant sous doute une vision trop idéalisée du Mississipi. Or le fleuve est l’un des plus industriels au monde. C’est une autoroute à marchandises, il est boueux et ses berges sont en général bétonnées. C’est tout de même à voir quand on est en Louisiane, et les commentaires du guide sur notre bateau étaient passionnants.
  • Mardi gras World. Nous étions à NOLA quelques semaines après Mardi Gras. Des colliers colorés (jaune – vert – violet) étaient encore présents partout en ville sur le parcours de l’immense défilé, jusque dans les arbres. L’atmosphère était encore imprégnée de ce moment et nous voulions en savoir plus sur cet événement qui a l’air plus dingue d’année en année. Si plusieurs musées existent, nous avons choisi de visiter les ateliers de création de la plus impor­tante entreprise de fabrication de chars de car­naval. La visite est (très) guidée mais sympa – surtout avec les enfants super impressionnés par les énormes personnages
  • A 20 minutes de voiture de la ville se trouve le parc national Jean Lafitte. Il est visitable à plusieurs endroits. Nous avons choisi Bateria Preserve qui proposait plusieurs randonnées dont l’agréable et facile Palmetto trail accessible en poussette. C’est ici que nous avons vu notre tout premier alligator, mais aussi beaucoup de serpents et d’oiseaux. Comme c’est un parc national, à l’entrée se trouve un centre d’interprétation avec des infos utiles. Et les chouettes rangers donnent des badges aux enfants ayant réussi leur mission d’observation des animaux. Nous étions vraiment étonnés d’être plongés dans le bayou si près de la civilisation !

 

a_vous_miamA vous le miam ! . On peut bien manger aux Etats-Unis ! Du moins dans un état où les Français ont laissé leur marque ^^ Que la cuisine soit cajun ou créole, elle utilise beaucoup d’épices et de légumes, ce qu’on ne voit pas souvent ailleurs dans le pays. Nous avons délaissé les fats foods pour multiplier les découvertes dans des restaurants souvent inventifs et très accueillants. Parmi les spécialités qu’on a aimées : les étouffées d’écrevisses présentes sur toutes les cartes, le gumbo et le sandwich po-boy.

En quittant NOLA nous avons parcouru la célèbre route des plantations. Il y a énormément de visites possibles. La plupart de ces demeures du 18ème siècle sont construites dans le style Greek Revival. Si elles étaient souvent sur le bord du Mississipi, aujourd’hui le fleuve est pris dans des digues qui cachent la vue. Chaque plantation a son style, son histoire. Nous avons choisi Oak Alley Plantation. Elle est célèbre pour son immense rangée de chênes couverts de mousse espagnole. La visite est bien moins fouillée que celle que nous avions faite quelques jours plus tôt. On parle finalement assez peu de l’esclavage et le cadre est tellement beau qu’on aurait tendance à vite oublier qu’ici le pire pu se produire. Il est donc utile de lire et se renseigner avant sur l’histoire complexe des lieux (Guerre de Sécession, exploitations de cannes à sucre etc), surtout pour expliquer le contexte aux enfants.

Le pays Cajun. Autre activité incontournable dans le sud de la Louisiane : un tour en bateau dans les bayous. Comme en Floride, nous avons refusé le air boat, très bruyant, qui pollue beaucoup et effraie les animaux (et d’ailleurs Nora trop jeune n’aurait pas été acceptée). Il y a plein de possibilités plus respectueuses de l’environnement, des tours et des tailles de bateaux très différents. Nous avons choisi presque au hasard 2 Da Swamp Tour, sur le Bayou des Allemands. Clyde nous a emmenés quasi seuls dans son petit bateau pour nous narrer l’histoire de sa famille, comment il pèche les crabes, où habitaient les Indiens Houmas. Folklore habituel dans ces contrées, il nous a aussi présenté son alligator quasi domestique ! Un très bon moment, Clyde était charmant, fier d’être cajun, et semblait sincèrement regretter de ne pas avoir pu apprendre le français.

Nous avons les jours suivants appris de plus en plus sur l’histoire des Cajuns, les Acadiens chassés de la Nouvelle Ecosse (Canada) dans les années 1760 pendant ce qu’on appelle « Le Grand Dérangement ». Ce fut un déchirement pour ces familles séparées, humiliées, acculées à l’abandon progressif de leur culture. Envoyés dans plusieurs états américains, la plupart se sont retrouvés dans le Sud de la Louisiane, dans une zone peu attractive, où ils ont dû apprendre à vivre avec les Créoles. En remontant vers Lafayette qui est leur capitale, nous nous sommes arrêtés dans la petite ville de Houma, qui a aussi accueilli les Indiens Houmas et leur rend hommage. Dans cette petite ville agréable et à moitié construite sur les bayous, nous avons visité un petit musée local sur l’histoire de la région. Toujours plus au nord, nous avons fait un arrêt goûter à New Iberia qui abrite de très belles maisons et des devantures de magasins vintage. Et comme beaucoup d’autres endroits, le parc à jeux du City Park est sympa, aéré, au milieu de chênes centenaires et de dizaines d’écureuils. La dernière ville avant le Texas est Lake Saint Charles, spécialisée dans…les casinos. Nous nous y sommes arrêtés pour un très bon restaurant réputé localement : Steamboat Bill’s Seafood. Dans cette attachante région il est aussi possible de visiter des villes de caractères, une plantation de cannes à sucre, la production de Tabasco etc.

Lafayette est la grande ville à ne pas rater après NOLA. C’est censé être la plus francophone. Bon, ce n’est pas évident. De moins en moins de personnes le pratiquent, mais quand ils rencontrent des Français ils sont très très contents ! Nous avons visité les grands classiques que sont le centre culturel acadien (gratuit, tenu par des rangers) et Vermillionville – reconstitution d’un village acadien il y a un siècle. Chacun à leur manière, ils participent de la mémoire ce cette culture singulière. Les Américains ont voulu gommer leurs particularités et en premier lieu l’usage du français. De sorte qu’aujourd’hui ceux qui le parlent encore sont soit très âgés soit très motivés. Inspirés par le précédent de Baton Rouge, nous nous sommes promenés sur le campus de Lafayette, qui est lui aussi très agréable. Il a la particularité d’avoir été construit sur un bayou, et au beau milieu des bâtiments de cours subsiste un « morceau » de bayou avec des alligators ! Nous avons sûrement vu la ville sous son jour le plus sympathique car nous y étions lors du Festival international de Louisiane qui a lieu chaque année début mai. C’est un festival gratuit de musique internationale qui a lieu en plein centre-ville. Il y a des groupes du monde entier mais aussi bien sûr pas mal de francophones, qu’ils viennent d’Afrique, de France ou du Québec. L’ambiance était très familiale et bon enfant, on s’est sentis très à l’aise et on recommande vraiment de profiter de ce moment. Juste à côté la jolie petite ville de Breaux Bridge, capitale de l’écrevisse, offre aussi des points d’intérêts : une ribambelle d’antiquaires et le Lake Martin qui peut être parcouru en bateau ou à pieds sur une partie seulement.

Le Texas

Pourquoi le Texas ? Parce que nous avons des amis à Houston et qu’on voulait doubler avec la découverte de la Louisiane. C’était aussi l’occasion de voir l’Amérique des superlatifs. Contre toute attente, l’offre touristique est très développée. Les offices du tourisme officiels ont de super beaux bureaux et éditent de gros bouquins présentant la moindre petite ville de l’Etat et ses attraits.

Houston a donc été notre porte d’entrée. La 4ème ville du pays n’a pas vraiment de centre et nous ne l’avons du reste pas vraiment visitée, étant chez nos amis. La mégalopole est tentaculaire et tient sa richesse de l’industrie pétrochimique et pharmaceutique. Niveau tourisme elle est surtout connue pour ses nombreux musées et fondations d’art. Nous avons passé notre tour ; en revanche une étape était incontournable pour nous, le Space Center ! Nous avions visité celui de Floride et celui-ci est complémentaire. Les filles qui ne comprenaient pas tout ont été relativement patientes. Il est possible d’y passer la journée, le temps de voir toutes les expositions, d’aller voir les fusées dans les hangars etc… Même si on n’est pas passionnés par la conquête spatiale, il faut reconnaître à la NASA un réel talent de vulgarisation et d’éducation. Le dimanche, nous avons fait comme beaucoup de Houstoniens : pris la route (un peu plus d’une heure) pour la côte et plus précisément Galveston. On a tendance à l’oublier car le Texas n’est pas une destination balnéaire, mais l’Etat est bordé par le Golfe du Mexique et entre les pipelines et les raffineries, il y a quelques plages ! Ce ne sont certes pas les tropiques, on dirait le Nord de la France, avec de grandes étendues et une mer qui descend tout doucement, mais c’est quand même agréable. En l’occurrence Galveston est la station balnéaire emblématique de la région. Elle tira jadis profit de la production de coton, fut détruite par un ouragan en 1900, et est depuis bien assoupie. Il y a quelques points d’intérêts, maisons « anciennes » comme parcs d’attraction récents, mais nous nous sommes arrêtés à la plage. Les filles se sont bien amusées au sable avec les fils de nos amis. Attention au choix de la plage, plus au sud une large zone est ouverte aux voitures : les pick-ups viennent se poser au bord de l’eau, laissent de l’essence sur le sable et dans l’eau, clim et musique à fond. Bon, faut aimer…

San Antonio a une drôle d’histoire et est le centre du mythe créateur de l’Etat du Texas : le fort de San Alamo. C’est la 2ème plus grande ville de l’Etat derrière Houston. Elle a pourtant un centre historique et d’affaires qui se parcourt facilement à pieds. Dans certaines rues, entre les buildings modernes et les magasins désertés nous étions les seuls touristes et même les seuls piétons, entourés de SDF et de drogués en pleine journée… Par contre l’ambiance est toute autre quand on reste près du Fort et du Riverwalk. C’est donc de ça que nous préférons parler ici. C’est ici qu’en 1836 a été livrée une bataille décisive pour l’indépendance du Texas. Les Mexicains ont massacré 200 Texans dans le Fort Alamo après un siège de 13 jours. Ce désastre servit de choc au peuple texan qui, sous le mot d’ordre « Remember the Alamo ! » gagnèrent un mois plus tard la guerre contre les Mexicains et devinrent indépendants. Indépendance de courte durée puisqu’ils décidèrent quelques années plus tard de rejoindre les Etats-Unis. Du Fort il ne reste que quelques bâtiments, dont l’église où eu lieu l’assaut final. Parmi les combattants dont les noms sont inscrits pour mémoire, un certain Davy Crockett. Les jardins attenants sont très agréables. Quelques minutes de marche suffisent pour accéder à la Riverwark,  ce superbe aménagement des berges. Sur des kilomètres on alterne entre restaurants et bars, puis on arrive en pleine nature. C’est varié et sécurisé. Nous avons fini par visiter en voiture le King William District. Fondé par des colons allemands au début du XXe siècle, Il s’agit de l’un des plus anciens quartiers de la ville. Ses maisons énormes sont magnifiques et étaient pour la plupart décorées.

A partir de ce moment, les étapes de notre voyage étaient plutôt improvisées. C’est notamment grâce aux brochures de l’office du tourisme que nous avons choisi de passer la nuit à Bandera, auto-proclamée « capitale des cowboys ». Ce n’est pas la seule sur ce créneau mais sûrement une des villes qui le revendiquent le plus fort. Il est possible de séjourner dans un ranch mais il fallait passer 2 nuits minimum et les prix étaient quand même assez élevés. On s’est rabattus sur un motel revisité ambiance locale, qui était vraiment chouette. Nous avons découvert la charmante petite ville à pieds – il faut dire qu’elle se résume à une avenue principale ! L’architecture est typique de ce Texas du Sud qui a servi de décor a plein de films. Il y avait peu de touristes et tous les Américains avaient d’énormes pick-ups et des Stetson. Les restos et bars quant à eux avaient tout des célèbres saloons. Un vrai dépaysement, que les filles ont naturellement beaucoup aimé. Nous avons passé plusieurs heures dans un magasin d’articles vintage juste en face de notre hôtel, appelé « Western Trails ». Il y a des dizaines de salles avec des milliers d’articles et une ambiance indéfinissable. On a fait quelques emplettes, dont de superbes boots pour Elina. Plus authentique et à des tarifs bien plus intéressants que les boutiques de souvenirs ici et ailleurs. On a aussi bien aimé le city park à la sortie de la ville, avec les canards et biches, au bord de la rivière. En s’éloignant encore un peu plus de San Antonio, nous nous sommes arrêtés dans la petite ville de Fredericksburg. Fondée en 1846 par des Allemands, elle a conservé et fait fructifier une ambiance très particulière qui fait venir beaucoup de monde, notamment le week-end. Nous y étions en semaine, en plein cagnard du début d’après-midi donc pour nous ça allait ! On en fait vite le tour ; la place centrale, les parcs et les jolies boutiques d’artisanat nous ont séduits. Mais la nature nous attendait. Nous avons en effet fini la journée au parc national Enchanted rocks. En plein milieu de la campagne toute plate se trouvent des blocs de granit qui offrent plein de balades. A l’entée du parc, les rangers donnent une carte très détaillée. Nous avons marché environ 2 heures en rempruntant des morceaux de treks différents qui nous semblaient intéressants. La vue sur les alentours est saisissante sans que la montée soit trop fatigante. On recommande !

Austin. C’est d’abord pour nous l’histoire d’un rendez-vous manqué. Nous sommes en effet arrivés tout excités un soir au rendez-vous avec des centaines d’autres touristes, à la nuit tombée, au Congress Bridge. Ce que nous attendions – et n’est donc pas arrivé – est l’attraction-phare d’Austin : le grand envol de centaines de milliers de chauve-souris. Bon ce soir-là elles ne sont jamais sorties de sous le pont ! Recherches faites, il s’avère que ce grand envol, qui a lieu d’avril à octobre n’est en fait pas une science exacte et que parfois, à cause du vent, de la température ou d’autres conditions inexpliquées, elles ne sortent pas. Tant pis pour nous ! Austin avait heureusement d’autres attraits. C’est la capitale Texas mais ce n’est que la 4ème ville en nombre d’habitants. Elle cultive un art de vivre très nature et différent du reste de l’Etat. Nous nous sommes d’abord promenés au bord de la rivière Colorado, ici appelée Lady Bird Lake – du nom de la femme du Président Lindon B Johnson, originaires tous deux du Texas. La promenade est très bien aménagée et verdoyante, il est aussi possible de se baigner. Qui dit capitale dit… visite de capitole ! C’est le plus vaste et le 3ème plus haut du pays. Y entrer relève du jeu d’enfant. Une fois sur place, des visites sont proposées régulièrement, pour en savoir plus sur l’histoire du Texas et son système politique. Fait étrange : les manifestants sont autorisés à l’intérieur du capitole, juste devant les salles de réunion, mais doivent rester muets. Austin est aussi connue pour ses soirées enfiévrées – ce que nous n’avons pas pu tester – et ses nombreux foodtrucks. Ils sont répartis un peu partout en ville mais à certains endroits sont regroupés sous forme de food court. Les prix ne sont pas forcément bon marché mais le niveau est là pour ce qu’on a gouté (en l’occurrence 2 foodtrucks de cuisine mexicaine).

Fort Worth est une autre capitale des cowboys, précisément dans le quartier Stockyard National History District. Rien à voir avec Bandera, ici il y a énormément de touristes et tout est théâtralisé. Ca n’en est pas moins sympa et très amusant pour les enfants. Deux fois par jour a lieu le défilé des longhorn (les énormes vaches à cornes), qui servent d’ailleurs toujours pour les rodéos et font l’objet d’un intense commerce. Les boutiques sont une source inépuisable d’émerveillement, où le kitsch le dispute à l’improbable. Il y a pleiiiiin d’activités possibles pour vous soutirer quelques dollars. C’est un peu Disney mais mince, quand on est au Texas, c’est aussi ça qu’on vient voir ! Et les filles, chapeau sur la tête et boots aux pieds étaient ravies de poser dans ces décors improbables.

Dallas. La plus grande ville du Texas, le hub aérien qui nous a fait venir dans le sud des Etats-Unis. La skyline est impressionnante mais il y a finalement peu à voir pour les touristes de passage. Un incontournable néanmoins : la visite du musée dédié à l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy,  installé à l’endroit-même où Lee Harvey Oswald a tiré le coup de feu fatal contre le président des Etats-Unis le 22 novembre 1963. On avait des réserves sur la manière dont l’histoire allait être traitée, on se demandait si les zones d’ombre allaient être passées sous silence. Eh bien pas du tout ! Le musée avance la théorie officielle de l’assassinat bien sûr, mais restitue les incohérences de l’enquête et les théories alternatives. On y a passé pas mal de temps car il y a beaucoup à lire. Il faut ensuite bien sûr se rendre sur place, juste devant le musée, où  JFK fut tué. Drôle d’impression de connaitre ce décor par cœur à force d’avoir vu les images et d’être plongé dedans. Plusieurs stands d’auteurs vendant et dédicaçant leur livre avec « La vérité » sont aussi présents sur place… Nous nous sommes encore un peu promenés dans Downtown, jusqu’à Pioneer Plaza et son énorme statue de longhorns en bronze. Dallas est aussi connu pour être une capitale du shopping. Juste avant de reprendre l’avion nous nous sommes rendus dans un outlet aux tarifs intéressants.

La prochaine fois : New York of course ! (fait, cliquez !) Plus globalement la côte Est avec Washington et Philadelphie ; d’autres grands parcs moins accessibles comme Yellowstone, une revanche à Yosemite et enfin Hawaï !

Un peu de musique en regardant les photos ? When I’m gone de Anna Kendrick, qu’on a entendu et réentendu tout au long de notre road trip 2013.

2 réflexions sur « Drapeau_Etats-Unis Etats-Unis »

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