En bref
Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 60€/jour/personne
Langues : anglais, maori
Nombre d’habitants : 4,4 millions (2015)
Carnet de voyage en Nouvelle-Zélande
Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos
Quand : 3 semaines en décembre 2015, dans le cadre de notre tour du monde
Conditions : location d’une voiture pour visiter l’île du Nord puis l’île du Sud (passage en ferry) ; hébergement en motel, réservé d’un jour à l’autre sur Internet
Ce qu’on attendait de la destination : voir à quoi ressemble cette île-pays parmi les plus éloignés de France. Découvrir un peuple réputé pour sa gentillesse, la culture maorie et accessoirement voir les fabuleux paysages du Seigneur des Anneaux !
Bilan : Nous nous sommes sentis extrêmement à l’aise en Nouvelle-Zélande. Paysages magnifiques, facilité de circulation et d’organisation, population accueillante et ne se prenant pas au sérieux : tout est fait pour faciliter et apprécier le séjour. Seule la pluie, très régulière, est un peu pénible à supporter et peut gâcher certaines sorties.
Nos conseils : Faites bien attention au climat pour choisir votre date de départ. Quand on pense qu’en fin de printemps nous avons eu tant de pluie, on peut imaginer à quoi ressemble l’automne ou même pire l’hiver. Le climat est d’ailleurs un motif de plaisanteries là-bas, l’île du Sud ayant une réputation d’en supporter un encore plus mauvais que celui du Nord. Pour le reste aucun souci, et le pays est sûrement l’un des plus sûrs au monde !
Ile du Nord
Auckland. La plus importante ville du point de vue économique n’est pas la capitale du pays, contrairement à ce qu’on croit souvent. Elle est étendue, faite de multiples quartiers aux ambiances différentes. Dans le genre cosmopolite elle est fort agréable, même si nous préférons quand même Sydney. Il y a de quoi y passer quelques jours sympa, notamment autour de Queen Street en plein centre. Nous avons visité le Auckland Museum, l’un des plus grands musées du pays situés dans le parc d’Auckland Domain. Vraiment riche en collections, il fournit une bonne introduction à la culture polynésienne. Puis presque tous seuls nous avons vu le zoo d’Auckland. Non pas que nous soyons des fans de zoo, mais les oiseaux y sont incroyables. Les oiseaux endémiques n’avaient pas de prédateurs à fuir et n’ont donc pas développé d’ailes pour leur échapper. C’est le cas du fameux kiwi, emblème du pays, mais aussi du tekeha. Les autres oiseaux croisés sur notre route se distinguent par une effronterie incroyable : weka et autres fantails viennent se coller à vous, voire fouiller vos affaires. Enfin, plusieurs espèces d’oiseaux font des bruits très spécifiques, semblables à une sonnerie de téléphone. Moins nature mais tout aussi fun, la skytower, plus haute tour de l’hémisphère sud avec 328 mètres de haut, qui permet d’avoir une magnifique vue sur la ville.
Péninsule du Coromandel. A quelques heures de route d’Auckland se trouve cette région exceptionnelle, que nous avons eu la malchance de parcourir partiellement sous la pluie. Les routes sinueuses se découpent le long de côtes accidentées, les arbres kauris sont encore très présents, la montagne fait une apparition inattendue… Le spot le plus connu est Cathedral Cove, plage aux nombreuses voutes calcaires creusées par la mer. On peut aussi faire une belle balade le long de la lagune d’Opoutere déserte (mais où sont les gens ?) et dans les gorges de Karangahake, qui présentent un parcours retraçant l’histoire de l’exploitation de l’or dans la péninsule. Les traces de cette ruée sont encore bien visibles, dans plusieurs villes. Ainsi, à Thames il est possible de visiter une ancienne mine dont s’occupent aujourd’hui des retraités passionnés, et à Waihi une mine à ciel ouvert, toujours exploitée.
A vous le bel hôtel ! Osez les motels ! Contrairement aux Etats-Unis, il ne s’agit pas ici de chambres glauques appartenant à de grandes chaines, mais de vrais petits appartements avec cuisine, terrasse, et même parfois un spa. Ils appartiennent en général à des familles, qui y apportent beaucoup de soins et parfois de vrais efforts de décoration. On y a toujours été très bien accueillis, avec une petite bouteille de lait en guise de cadeau de bienvenue (une habitude ici) et des conseils pour visiter les environs. Un petit plaisir pour les frileux que nous sommes (même si on ne les a pas trop utilisés en cette saison) : les electric blankets ! Tout simplement des draps chauffés avec une télécommande. Tous les motels en sont pourvus. On a presque toujours pu discuter le prix ou obtenu un upgrade ! Attention toutefois, check-out impératif à 10h, ce qui est assez tôt.
Matamata. La ville est surtout connue pour abriter le célèbre Hobbiton ! Le lieu de tournage du village hobbit dans Le Seigneur des anneaux et la suite Le Hobbit est un des rares lieux de tournage à avoir été conservés. Sans être nécessairement de grands fans de ces trilogies, nous les apprécions et nous rappelons très bien des scènes dans ce petit village croquignolet. Pour le visiter, il faut intégrer une visite guidée de 2 heures menée au pas de course, par groupe de 50. Eh oui, l’attraction a beaucoup de succès et draine des centaines de personnes chaque jour ! Il faut un peu jouer des coudes pour les photos, et c’est plutôt difficile de bien s’imprégner de la singularité des lieux. Mais nous ne regrettons pas, on est bien chez les hobbits ! Le souci du détail dans les décors est impressionnant, les couleurs sous le soleil, éclatantes, les explications de la guide intéressantes, chaque « terrier » unique. Bref, ça vaut quand même le coup.
Les caves de Waitomo. Plusieurs compagnies se partagent un business là aussi très juteux. Nous avons choisi Spellbound, plus familiale et tranquille, qui permet de pratiquer l’activité phare de la région : aller à la rencontre des vers luisants ! Ce sont en fait des larves d’une espèce de moucheron, qui produisent de la lumière à partir des enzymes de leurs reins. Bref, on se fiche un peu des explications techniques et on savoure ! Au bout de quelques minutes dans l’obscurité totale de la grotte, les yeux s’habituent et détectent les vers luisants. Ils sont des millions, au point de créer un vrai halo très lumineux, qui permet de voir nettement les formes autour. Nous avons navigué une heure en barque sous une voute de vers luisants – magique !
A vous le bon plan ! Mention spéciale aux i-SITE, les offices du tourisme présents sur tout le territoire, qui sont vraiment les premiers points à visiter sur chaque étape ; l’accueil y est super, les informations pertinentes et à jour, le wifi gratuit et les réservations sans commission ! A prendre obligatoirement pour organiser votre séjour : les cartes routières gratuites Jason et les guides régionaux AATraveller’s avec des coupons de réduction.
Rotorua, l’un des spots les plus connus de Nouvelle-Zélande, l’une des zones géothermiques les plus importantes du monde. Petit inconvénient : ça pue ! La faute au soufre bien sûr. Les sites à visiter et les activités sont très nombreux. Les incontournables sont d’après nous :
- Wai-o-tapu le centre géothermique le plus célèbre, avec la « palette de l’artiste » et « la piscine à champagne », sortes de lac aux couleurs incroyables (jaune pour le soufre, rouge pour l’oxyde de fer, violet pour le manganèse etc…). Il faut bien entendu ne pas s’éloigner des chemins balisés. Ceci dit, les boues qui bouillonnent (!) et les fumerolles odorants ne donnent pas envie de s’y aventurer !
- Kerosene Creek, une rivière d’eau très chaude ! Incroyable de se baigner au milieu de la forêt, sous des cascades qui fument…
- Mitai. Il existe plusieurs soirées à thème sur le même modèle, qui constituent un incontournable d’un séjour à Rotorua. C’est là encore très touristique mais tout de même très intéressant. Les Maoris font visiter leur territoire ancestral, sans prétendre y habiter encore ni s’habiller en peau de bête. Avec de l’humour, ils expliquent leurs coutumes, de plus en plus dures à préserver. C’est souvent la seule possibilité d’assister à une impressionnante démonstration de haka.
- En plein coeur de Rotorua et avec un accès gratuit : Redwood Forest, Parc Kuirau et la source d’Hamurana. C’est ici que nous avons découvert des paysages proprement hallucinants, sortes d’effets d’optiques que notre cerveau a eu du mal à appréhender. Comme quoi la nature est bien plus forte que Photoshop !
- Rotorua est aussi réputée pour les activités sportives qu’elle propose. Nous avions le choix entre saut à l’élastique, en parachute, jetboat etc… Nous avons donc choisi… la luge à roulettes 😉 Cette activité spécialement kiwi, appelée skyline n’est en fait pas si pépère que ça et c’est franchement sympa, même si ça secoue pas mal les bras.
- Le Polynesian spa, pour le repos du chef. Créé en 1882, il propose de nombreux bassins d’eau thermales autour de 40° en plein air, avec vue sur le beau lac Rotorua. Là aussi ça pue un peu mais c’est si bon !
Sur la route du sud, le lac Taupo et ses cygnes noirs, et les Huka Falls et son débit incroyable offrent des haltes bien agréables.
Wellington. Il y a des endroits comme ça qui nous charment sans que l’on sache bien pourquoi. Wellington, la capitale, nous a plu dès qu’on l’a vue. La mer est d’une couleur très singulière et semble être au cœur de la ville bâtie en partie sur des collines qui la surplombent. On y circule très bien, on s’y gare parfaitement, on peut alterner les balades en bord de mer et en pleine ville – le pied ! Les visites incontournables : le jardin botanique accessible en cable car, Mont Victoria pour une vue panoramique, ou encore Te Papa, le musée phare du pays, présentant plein d’expositions passionnantes – et c’est gratuit ! Il est aussi possible de visiter le Parlement, c’est même recommandé pour voir avec quelle facilité on y entre ! Une visite de presque deux heures vous apprendra tous les petits détails de la vie politique néo-zélandaise.
Ile du Sud
En 3 heures de ferry, nous quittons le sud de l’île du Nord pour arriver au nord de l’île du Sud – logique ! C’est l’occasion de traverser les magnifiques Marlborough Sounds, ces sortes de collines à moitié immergées. Quelques voiliers se détachent sur la mer d’huile, tandis qu’en approchant des criques on aperçoit de belles villas tout à fait isolées. La petite ville d’arrivée de Picton est charmante et permet de profiter du paysage par exemple avec un kayak des mers, un grand classique du coin.
Westcoast. C’est tout simplement la région la plus humide du pays (et la moins habitée, avec seulement 1% de la population sur 10% du territoire). Comme les Néo-Zélandais sont habitués, tout est ouvert quel que soit le temps, et touristes comme locaux continuent leur vie presque normalement – même les jetboats partent sous la tempête ! Nous avons pour notre part renoncé au très beau Parc Abel Tasman, comme nous avions renoncé sur l’île du Nord au Tongariro 🙁 Quelques endroits malgré tout accessibles sous la pluie : les Nelson lakes ou encore les Buller Gorges. A Westport se trouve une colonie de phoques – ils sont bien plus dodus que ce qu’on imagine ! Non loin de là, les Pancakes rocks de Punakaiki, sorte de falaises faites de crêpes empilées (d’où le nom). Bref, une région aux richesses multiples qu’il est quand même compliqué de découvrir dans de bonnes conditions.
Les Alpes. Lovée au creux de montagnes aux neiges éternelles, construite au bord d’un magnifique lac, Wanaka invite à de superbes balades. Dès qu’il y a un peu de soleil, ça bronze sur sa belle plage aménagée. Le vent se lève ? Son lac se pare de dizaines de voiliers. Plusieurs treks sont possibles dans les alentours, dont la montée du Mont Iron, et le Rob Roy Glacier Trek, dans le parc national du Mont Aspiring, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour rigoler un peu, et pour être au sec s’il pleut, le Puzzling World est un musée unique en son genre dédié aux illusions d’optique. Toujours dans les Alpes, d’autres étapes magnifiques : d’abord le lac Pukaiki, dans lequel se reflète le Mont Cook qui culmine à 3754 mètres – un des paysages les plus emblématiques du pays. Enfin le lac Tekapo, le chouchou des touristes chinois (on peut y croiser certains y faisant leurs photos de mariage). Les petites fleurs roses et violettes se détachent sur le bleu du ciel et du lac.
Christchurch. La ville est l’un des bastions historiques d’un pays qui en compte peu. Dès 1840 elle fut un grand pôle d’exportation et une colonie anglicane prospère. Il en reste de nombreux bâtiments et un art de vivre au style très British. Mais ça c’était avant. Avant le 22 février 2011 où une partie importante de la ville fut détruite par un tremblement de terre. Près de 5 ans après, les stigmates étaient loin d’avoir disparu. Au contraire, nous qui n’avions jamais vu de lieu touché par une telle catastrophe n’avons pas compris quand ni comment la ville pourrait s’en remettre. Dans une zone de plusieurs hectares en plein centre-ville on ne voit que des grues, des bâtiments à moitié détruits ou désaffectés, des terrains vagues… et au milieu de tout cela la magnifique cathédrale, éventrée, dont le futur reste encore incertain. Un mémorial de 185 chaises blanches vides rappelle que le tremblement de terre fut aussi un drame humain. Soyons honnêtes : il y a aussi le reste de la ville, qui est bien agréable. Le jardin botanique, sa roseraie et ses serres, la rivière Avon sur laquelle on peut naviguer etc… Un nouveau centre commercial appelé « Re: Start » est le lieu à la mode, au beau milieu des grues, avec les boutiques installées dans des containers. Le tramway permet une balade historique dans la ville. Il n’en reste pas moins que le tout donne l’image d’un chantier permanent et loin d’être achevé.
La prochaine fois : sans hésiter le trek du Tongariro, le fameux Mordor du Seigneur des anneaux. Nous avons dû faire demi-tour au bout d’une heure de trek à cause d’un temps exécrable et avons donc une revanche à prendre. Idem pour le parc Abel Tasman où nous n’avons même pas tenté d’aller à cause d’une pluie sans fin. Nous ajouterions les fjords de l’île du Sud, un peu compliqués d’accès.
Un peu de musique en regardant les photos ? Team de Lorde, la jeune chanteuse néo-zélandaise désormais mondialement connue.