Drapeau_Costa_Rica Costa Rica

Carte_Costa_RicaEn bref

Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 55€/jour/personne
Langues : espagnol
Nombre d’habitants : 5 millions (2017)
 
 
 
 
 

Carnet de voyage au Costa Rica

Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos

Quand : Presque 3 semaines de mi-mars à début avril 2017.

Conditions : Déplacements en 4×4 (quasi indispensable) loué depuis la France (s’y prendre bien à l’avance !) pour un road-trip sur les côtes caribéenne et pacifique. Hôtels réservés en direct ou via Internet.

Ce qu’on attendait de la destination : Voir des animaux, découvrir un pays sans armée, faire nos premiers pas en Amérique Centrale et surtout vivre la Pura Vida!

Bilan : Presque un sans faute pour ce magnifique pays, à découvrir d’urgence ! Le niveau de sécurité (excellent) nous a presque surpris. Côté faune on est plus que servis ; les amateurs de photographie s’en donneront à cœur joie. L’hôtellerie est de très bonne qualité et la population absolument adorable. Les côtes caribéenne et pacifique méritent chacune le détour, ne choisissez pas ! Point noir sur la circulation, pas facilitée par les infrastructures limitées et la conduite assez individualiste des Costariciens… A contrario on aura beaucoup à apprendre de leur grande attention quant aux déchets et à la préservation de leur environnement.

Nos conseils : Attention le Costa Rica n’est pas un pays bon marché, loin de là ! C’est une destination très populaire parmi les touristes nord-américains, pensez donc à éviter – tant que possible – le pic de la haute saison (janvier-février) et à réserver assez en avance pour avoir le choix, surtout dans les spots très touristiques comme Manuel Antonio.

Où nous sommes allés :

 

Côte Caraïbe

Facilement accessible depuis San José, elle est un peu moins touristique que la côte ouest. Elle est davantage fréquentée par les Européens qui apprécient sa « coolitude » et son climat plus tempéré (et humide…).

Parc national de Tortuguero. Il est possible de partir avec une agence depuis San José pour visiter ce parc, mais nous avons préféré le faire par nous-mêmes. Avec notre voiture de location, nous sommes allés jusqu’à l’embarcadère de la Pavona, d’où un bateau nous a conduits en un peu plus de 2 heures jusqu’au village de Tortuguero. Nous avons choisi de passer 2 nuits sur place pour en profiter au mieux et faire plusieurs activités nous permettant de découvrir tant le petit-village-du-bout-du-monde que les nombreux canaux et la mer qui l’entourent. Au programme pour commencer : une balade nocturne avec un guide. Nous étions tous les 2 avec lui, à marcher dans ses pas, à lever les yeux en vain dans le noir. Il nous a heureusement montré une faune aussi discrète qu’impressionnante : des grenouilles énormes, de petits serpents, de gigantesques iguanes, et nos premiers paresseux. Le lendemain, c’est sous la pluie et en barque que nous avons découvert pendant 3 heures les canaux. Nous avons cette fois pu admirer singes araignées et crocodiles. La biodiversité est hyper préservée, les espèces endémiques, l’accueil chaleureux. Cerise sur le gâteau : une magnifique plage de sable noir longe tout le village et offre une pause rafraichissante. En bref, une étape incontournable !

Cahuita. Toujours sur la côte Caraïbe mais nettement plus au sud, à quelques kilomètres du Panama, c’est dans cette petite ville calme que nous avons posé nos valises. Abritant de nombreux descendants de Jamaïcains mais aussi beaucoup d’expatriés – notamment Français –   cette région offre un visage un peu différent du Costa Rica. On y parle davantage anglais, on entend du reggae dans les bars et restos de la rue principale, même la nourriture est spécifique, plus relevée qu’ailleurs. C’est aussi une zone plus pauvre, qui nécessite un peu plus de précautions que le reste du pays autrement très sûr. L’incontournable est bien entendu le Parc National de Cahuita, que nous avons là aussi découvert sous la pluie (eh oui, la côte Caraïbe est humide tout l’année). Etendu sur plus de 1000 hectares, pour une fois presque gratuit (donation bienvenue), facilement accessible et bordé de magnifiques plages de sable blanc, c’est étonnamment l’un des moins fréquentés du pays. La faune est donc très facilement visible, même sans guide : énormes et photogéniques araignées, écureuils, singes capucins, ratons-laveurs, et même serpents… beaucoup de belles surprises le long d’un trek vraiment bien foutu, qui se renouvelle et se parcourt en 3 ou 4 heures. Pour une autre demi-journée à passer dans le coin, penser au Tree of Life Rescue Center, gérée par une Hollandaise passionnée par la vie sauvage. C’est l’occasion de voir de près des espèces uniques – les animaux blessés ou récupérés étant en convalescence ici avant d’être réintégrés dans leur milieu.

Toujours plus au sud, Puerto Viejo de Talamanca compte aussi de nombreux atouts. Nous y avons passé une journée entière à la découverte de ses plages, qui s’échelonnent jusqu’à Manzanillo, non loin de la frontière avec le Panama. Pour ceux qui y restent longtemps et qui ne craignent pas la chaleur, le meilleur moyen de les découvrir est de louer un vélo. Chaque plage a son charme, sa végétation, une eau plus ou moins calme… Quelques petits hameaux accrochés par ci par là permettent de se restaurer. Nos spots préférés sont Playa Cocles et Playa Chiquita, baignade au calme garantie !

 

Vallée centrale.

Nouveau climat très humide et nuageux, étendues agricoles avec cow-boys,  routes sillonnant entre les volcans, cette région a son identité propre. C’est même le seul endroit du pays où on peut avoir… froid !

San José. De par sa situation centrale la capitale est une étape incontournable à l’arrivée ou au départ de tout voyage au Costa Rica. Nous conseillons d’y rester une journée pour se remettre du décalage horaire et retrouver son espagnol, mais guère plus. Elle est plutôt bruyante et polluée par rapport au reste du pays si calme. Quelques spots sympas à visiter quand même, comme le Théâtre National, emblème architectural du pays qui en compte peu, ou le Musée national du Costa Rica. Nous y avons passé quelques heures intéressantes à découvrir l’histoire du pays, sa colonisation, son développement économique grâce aux bananes et café, ses choix politiques comme son absence d’armée…

Dans cette région, beaucoup de réserves privées offrent des kilomètres de trek permettant de voir plus spécialement certaines espèces d’animaux (colibris, serpents ou grenouilles). Elles proposent parfois un hébergement sur place et souvent des activités sportives comme des tyroliennes ou du rafting. Sympa pour être pris en charge sur un même lieu mais attention à l’addition qui grimpe vite ! Nous avons pour notre part passé une demi-journée sur les chemins de la réserve Tirimbina (peu d’animaux visibles ce jour-là, pluie bien présente…) mais il y a des alternatives peut-être plus intéressantes.

Volcan Poàs. Le volcan Poás (2’705 m) est l’un des volcans les plus actifs du Costa Rica. C’est un spot très touristique, proche de la capitale et de l’aéroport. Nous savions qu’il était difficile de l’observer en raison des brumes habituelles à cette période, qui s’amplifient au fil de la journée. Nous avons quand même tenté notre chance en arrivant très tôt et en prenant notre mal en patience. C’est au bout de plusieurs heures, et alors que nous pensions continuer notre route, que le cratère du volcan, empli d’eau sulfureuse s’est finalement découvert à nos yeux, pour quelques petites minutes ! Un spectacle fabuleux qui a éclipsé la longue attente et nous a fait sentir très chanceux ! Petit trek d’une demi-heure à faire à partir de la plateforme d’observation pour s’enfoncer dans une forêt de mousse et rencontrer de petits écureuils (malheureusement nourris par certains touristes !).Volcan Arenal. Juste un des emblèmes du pays, donc incontournable ! Malheureusement, comme ses autres collègues volcans, Monsieur aime se cacher dans d’épaisses brumes… Les treks qui permettent de se promener dans ses alentours pour voir sous différents angles peuvent donc perdre de leur intérêt… Nous y sommes restés 3 jours et l’avons le mieux vu sur la route du départ ! Mais oui, son dôme parfait est très photogénique ! Que faire en attendant que la météo s’améliore ? Profiter des sources d’eau chaude des alentours de la petite vile la Fortuna, l’autre incontournable de la région. Là encore, énormément de choix pour toutes les bourses. Nous avons jeté notre dévolu sur deux thermes très différentes, que nous avons beaucoup appréciés :  EcoTermales La Fortuna avec ses bassins en pierres parfaitement intégrés dans la végétation, et Paradise Hot Spings, ses sources peu fréquentées, peu chères et aux multiples petits coins secrets.

 

Côte Pacifique

C’est la zone la plus touristique du pays, très prisée par les anglo-saxons mais aussi par les Costaricains eux-mêmes, qui mettent peu de temps à la rejoindre depuis San José. Contrairement à la zone caraïbe, elle jouit de deux saisons bien marquées : la saison des (fortes) pluies et la saison sèche, où règnent la poussière et les chaleurs écrasantes. Le changement de climat est flagrant dès qu’on arrive dans la région, à vrai dire dès qu’on traverse l’épine montagneuse centrale du pays. Tout à l’ouest de la côte se trouve la péninsule de Nicoya, presque vide et désertique, mais qui abrite parmi les plus plages du pays.

Playa Samara. Si le nord de la côte est plutôt réputé pour le surf, nous avons choisi cette petite station balnéaire à la grande plage de 7 kilomètres de long. Elle se situe à plus de 300 kilomètres de San José donc pas de prise d’assaut à redouter. Une seule rue principale, quelques commerces, de petites guesthouses et des restaus plutôt bons : de quoi passer de bons moments au calme. Un peu plus au sud, la plage de Carrillo, avec un peu plus de vagues et ses cocotiers promet aussi de bons moments. Et comme partout, locaux et touristes respectent les lieux qui sont immaculés ; pas un déchet sur ces belles plages – un exemple !

a_vous_bel_hotelA vous le bel hôtel ! : Samara Palm Lodge. Situé à la sortie de la ville, dirigé par une jeune Européenne, ce petit hôtel de charme offre un confort sans égal et une décoration soignée. Cerise sur le gâteau : depuis la piscine, au crépuscule, on peut assister au concert impressionnant des singes hurleurs !

Nous avons hésité à suivre la route côtière pour aller de Samara à Montezuma. Elle a l’air magnifique d’après certains récits mais surtout très dure, non asphaltée et avec des guets à traverser. Amandine étant enceinte, nous avons choisi de ne pas tenter l’aventure pour ne pas rester bloqués. Il est en tout cas conseillé de bien se renseigner sur le niveau des rivières, et surtout ne pas y penser en saison des pluies !

Montezuma. Encore une nouvelle ambiance, un peu plus baba-cool mais un peu plus sauvage aussi. Charmant petit centre-ville riquiqui, quelques restaus pas chers et plutôt bons, et tout un chapelet de petites criques : le village est des plus agréables. Depuis le centre on peu rejoindre facilement les cascades de Montezuma. Prévoir 20 minutes de marche et de bonnes chaussures. C’est rafraîchissant mais on avoue qu’on ne s’est pas baignés car l’eau ne nous inspirait pas (eh oui on devient exigeants). Mais l’attraction à ne surtout pas manquer est la réserve naturelle de Cabo Blanco. C’est le parc le plus sauvage que nous avons parcouru pendant ces 3 semaines. Ce fut le trek le plus exigeant aussi : compter 5 heures aller-retour sur un chemin escarpé pour rejoindre la plage de Cabo Blaco où la baignade est bienvenue. Il est donc possible de partir tôt le matin et d’y pique-niquer (tout prévoir, il n’y a aucun magasin sur place). Dans le parc, au petit matin, nous avons vu/entendu de nombreuses espèces d’animaux : coatis, pics-verts, écureuils, chauves-souris…

Manuel Antonio. LE parc le plus touristique du pays, tout en étant le plus petit ! A priori l’équation a de quoi faire fuir. Nous avons d’ailleurs hésité à y aller au vu des avis mitigés de voyageurs sur Internet. Mais nous sommes en mesure de l’affirmer : OUI, en y allant en fin de saison et en début de journée il est possible de tirer le meilleur de ce lieu ! Bien sûr les tarifs sont un peu plus élevés qu’ailleurs, bien sûr on s’inquiète en voyant la file d’attente à l’entrée et tous les groupes en goguette, mais dès qu’on s’éloigne un peu des sentiers battus on découvre de super choses ! En fait, sur une si petite étendue (les treks ne font jamais plus de 30m), c’est tout simplement le lieu où nous avons vu le plus d’animaux et le plus près. Il y a les inratables, tels les ratons-laveurs bien chiants qui essaieront de piquer votre sac sur la plage, les capucins ou les iguanes. Il y a surtout les plus rares qu’on trouve quand même assez facilement en s’éloignant : les beaux lézards, les adorables et minuscules singes titis, les singes hurleurs et bien sûr les paresseux… Le plus bel endroit pour se baigner est Playa Manuel Antonio avec ses splendides eaux vertes. Nous avons eu bien du mal à les quitter à l’heure de la fermeture du parc ! Pour bien finir la journée, rien de tel qu’un beau coucher de soleil, la ville étant parfaitement orientée pour que l’astre disparaisse dans la mer. 

a_vous_arnaqueA vous le coup de gueule ! Nous le savions mais ça s’est confirmé : au Costa Rica tout est payant. Pas la moindre balade dans la nature sans payer l’entrée d’un parc, pas une seule activité sans passer par un prestataire privé. Tout est clair et bien indiqué mais assez cher 🙁

 La prochaine fois : Nous irons plus au sud, notamment dans la péninsule du sud-ouest, qui abrite le très sauvage Parc du Corcovado.

Un peu de musique en regardant les photos ? Balando, par le groupe Taboga Band, qui reprend à la sauce Tica les plus grands tubes latinos.